Tuesday, February 23, 2010

La "paupérisation et le dénuement social sont visibles à l'oeil nu" dans l'Algérie de 2010 (journal français)

Dans l'Algérie de 2010, "la paupérisation et le dénuement social sont visibles à l'oeil nu", affirme lundi le quotidien français +L'Humanité+, soulignant que le pays est "en ébullition avec des grèves à répétition et des émeutes sociales".

"Le marché informel se développe, ainsi que les zones de non-droit, la prostitution et la drogue", écrit le journal dans un article sous le titre: +Algérie: vent de colère+, ajoutant que les affaires "éclaboussant des ministres et des hauts responsables d'entreprise (Sonatrach, 11ème compagnie de pétrole au monde), s'étalant à la une de la presse algérienne, sont dans toutes les bouches".

Le quotidien fait état également d'une "flambée des prix des denrées de base sans précédent: plus de 17 pc pour les fruits et légumes et plus de 9 pc pour les autres produits alimentaires" au moment où "les salaires stagnent et le chô mage reste à un niveau élevé, surtout parmi les jeunes diplô més, victimes d'un ascenseur social en panne".

Les "émeutes sociales qui secouent le pays, l'emploi, l'état des routes, le logement, en résumé l'absence de perspectives, sur fond de corruption et d'inertie des élus locaux, sont autant de motifs poussant des Algériens à bloquer des routes, faire le siège de mairies, afin de se faire entendre", poursuit le journal, rappelant que ces mouvement sociaux "parfois paient, comme ce fut le cas en octobre 2009 à la cité de Diar Echems à Alger (familles entassées dans des deux-pièces), où l'Etat s'est engagé à reloger les habitants après deux jours de violences".

Le quotidien, se fait l'écho, par ailleurs, d'un phénomène social qui a fait son apparition récemment en Algérie, celui des rapts d'enfants. "Les Algériens ont peur, pas une semaine ne passe sans que l'on signale un enlèvement d'enfant", souligne-t-il.

"Pour le seul mois de janvier, le département de Béjaïa (Petite Kabylie), a enregistré le rapt de six enfants âgés de 5 à 11 ans avant d'être libérés contre rançon", relève +L'Humanité+.

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