Thursday, February 25, 2010

Le mélange "trafiquants, rebelles et terroristes" dans la zone sahélo-saharienne, un "danger important" pour le Maghreb (UNODC)

Le mélange "trafiquants, rebelles et terroristes", qui opère dans la zone au sud des pays du Maghreb, constitue une "réelle menace" pour ces Etats, a affirmé le directeur exécutif de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), Antonio Maria Costa.
La zone comprise au "nord des pays sahélo-sahariens, aux frontières ouvertes, avec des trafiquants, des rebelles et des terroristes, représente un danger certainement important pour la région et les pays du Maghreb", a indiqué M. Costa, dans un entretien accordé à la MAP en marge d'une réunion mercredi du Conseil de sécurité consacrée aux "menaces contre la paix et la sécurité internationales".
Les nouvelles routes empruntées par les trafiquants de la drogue traversant le Sahel et passant par les pays du Maghreb constituent une menace à ces Etats, a encore insisté M. Costa, qui revient d'une mission au Mali, Sénégal et Burkina Faso.
Des informations font état que le trafic de cocaïne à travers l'Afrique de l'Ouest a de nouveau augmenté fin 2009 et en 2010, à la faveur de "nouvelles routes empruntant le Sahel, transitant par l'Afrique du nord avec pour destination finale l'Europe", a-t-il expliqué.
"Deux flux de drogues illicites: l'héroïne dans l'est de l'Afrique, en provenance d'Afghanistan, via la Somalie, et la cocaïne dans l'ouest, d'Amérique latine se rejoignent désormais dans le Sahara, empruntant de nouveaux itinéraires à travers le Tchad, le Niger et le Mali", a ajouté le responsable de l'UNODC, une organisation de l'ONU basée à Vienne.
Le 2-ème danger pour les pays du Maghreb est le développement de la toxicomanie du fait que les trafiquants de ces régions, "payés en drogues", l'écoulent sur les marchés locaux, a-t-il révélé, appelant à une coopération entre les pays de la région, car "riche ou pauvre, il n'y a pas de région dans le monde, qui pourrait à elle seule, faire face au crime organisé transnational".
Encore moins les Etats de l'Afrique de l'Ouest, qui ont besoin d'aide pour renforcer leur capacité, , a-t-il préconisé, ajoutant que cette région est "particulièrement exposée, et qu'elle continuera à faire face à des menaces potentielles sérieuses au niveau de sa gouvernance et de sa stabilité aussi longtemps que le trafic transnational n'est pas pris à bras le corps".
L'Afrique de l'Ouest est l'une des régions les plus pauvres et les moins stables dans le monde. Sur 16 Etats de la région, 13 figurent parmi les "pays les moins développés", selon l'ONU.
L'approche la plus efficace, selon M. Costa, est de renforcer la coopération entre les pays de la région, à travers notamment le partage d'informations et d'interventions conjointes.
"Les pays du Maghreb doivent travailler ensemble et avec les pays du sud, pour contrer les menaces qui pèsent sur la région notamment celles posées par la présence d'Al Qaida au Maghreb", a-t-il poursuivi.
MAP 25-02-2010

Tuesday, February 23, 2010

La "paupérisation et le dénuement social sont visibles à l'oeil nu" dans l'Algérie de 2010 (journal français)

Dans l'Algérie de 2010, "la paupérisation et le dénuement social sont visibles à l'oeil nu", affirme lundi le quotidien français +L'Humanité+, soulignant que le pays est "en ébullition avec des grèves à répétition et des émeutes sociales".

"Le marché informel se développe, ainsi que les zones de non-droit, la prostitution et la drogue", écrit le journal dans un article sous le titre: +Algérie: vent de colère+, ajoutant que les affaires "éclaboussant des ministres et des hauts responsables d'entreprise (Sonatrach, 11ème compagnie de pétrole au monde), s'étalant à la une de la presse algérienne, sont dans toutes les bouches".

Le quotidien fait état également d'une "flambée des prix des denrées de base sans précédent: plus de 17 pc pour les fruits et légumes et plus de 9 pc pour les autres produits alimentaires" au moment où "les salaires stagnent et le chô mage reste à un niveau élevé, surtout parmi les jeunes diplô més, victimes d'un ascenseur social en panne".

Les "émeutes sociales qui secouent le pays, l'emploi, l'état des routes, le logement, en résumé l'absence de perspectives, sur fond de corruption et d'inertie des élus locaux, sont autant de motifs poussant des Algériens à bloquer des routes, faire le siège de mairies, afin de se faire entendre", poursuit le journal, rappelant que ces mouvement sociaux "parfois paient, comme ce fut le cas en octobre 2009 à la cité de Diar Echems à Alger (familles entassées dans des deux-pièces), où l'Etat s'est engagé à reloger les habitants après deux jours de violences".

Le quotidien, se fait l'écho, par ailleurs, d'un phénomène social qui a fait son apparition récemment en Algérie, celui des rapts d'enfants. "Les Algériens ont peur, pas une semaine ne passe sans que l'on signale un enlèvement d'enfant", souligne-t-il.

"Pour le seul mois de janvier, le département de Béjaïa (Petite Kabylie), a enregistré le rapt de six enfants âgés de 5 à 11 ans avant d'être libérés contre rançon", relève +L'Humanité+.

Thursday, February 18, 2010

L'évocation tendancieuse de cas individuels ne peut occulter la situation dramatique des séquestrés de Tindouf (MAEC)

L'évocation tendancieuse de cas individuels au Sahara ne peut nullement occulter la situation collective, réellement dramatique, des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération dans une déclaration.

"A la suite de la tenue, à Armonk, New York, les 10 et 11 février derniers, de la 2ème réunion informelle visant à parvenir à une solution politique définitive au différend régional relatif au Sahara marocain", le porte-parole a précisé mercredi soir que "les discussions, menées sous la conduite de l'Envoyé personnel du Secrétaire Général de l'ONU pour le Sahara, M. Christopher Ross, ont été franches et intenses".

Il a souligné que "la délégation marocaine a saisi cette occasion pour présenter, une fois de plus, l'Initiative d'autonomie, dont la prééminence a été consacrée par le Conseil de Sécurité".

"Le contenu substantiel de cette Initiative, son esprit démocratique, sa portée régionale stratégique et sa conformité à la légalité internationale et aux directives du Conseil de Sécurité ont été largement exposés", a-t-il noté.

Le porte-parole a de même souligné que "la délégation a, une nouvelle fois, démontré le caractère inapplicable de la soi-disant proposition du polisario, qui reprend des démarches complètement dépassées et repose sur un référentiel jugé obsolète par les Nations Unies".

"Cette réunion, relève-t-il, a été, également, l'occasion pour dénoncer avec vigueur la stratégie d'instrumentalisation des droits de l'Homme utilisée par les autres parties pour torpiller le processus de négociations politiques engagé par le Conseil de Sécurité et souhaité par la communauté internationale".

"La délégation marocaine a réitéré que pour les cas individuels montés de toutes pièces, la loi marocaine, porteuse de droits et d'obligations, est d'application sur l'ensemble du territoire national, conformément à la légalité

internationale", a affirmé le porte-parole.

Il a ajouté qu'enfin, "la délégation marocaine a souligné que l'évocation tendancieuse de cas individuels ne peut nullement occulter la situation collective, réellement dramatique, des populations retenues dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien".

"Elle a relevé, à cet égard, le refus réitéré par l'Algérie de permettre, conformément à ses obligations internationales incontestables, l'enregistrement et le recensement de ces populations, mesure préalable à la mise en Âœuvre du mandat de protection humanitaire du HCR", indique-t-il.

Le porte-parole a, par ailleurs, ajouté que "la délégation marocaine a noté avec un réel étonnement, la confirmation par le polisario que +ses lois s'appliquent dans les camps de Tindouf+".

"Il s'agit là, a-t-il expliqué, d'une situation incongrue, sans précédent dans le monde et illégale du point de vue du Droit international, dans laquelle un Etat souverain cède ses compétences à celles d'un groupe armé sur son propre territoire".

"Cette réalité entraine une dilution des responsabilités et un mélange de genres, dont sont victimes les populations retenues dans les camps de Tindouf", a-t-il conclu. MAP 18-02-2010

Tuesday, February 16, 2010

La jeunesse spoliée de ses droits dans les camps de Tindouf, proie facile pour les recruteurs d'AQMI (Expert US)

La jeunesse spoliée de ses droits dans les camps de Tindouf constitue une proie facile pour les recruteurs du groupe terroriste d'Al-Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), a affirmé mardi à Washington, Michael Braun, un ancien responsable des opérations au sein de l'Agence anti-drogue US (DEA).

Dans les camps de Tindouf, "les jeunes âgés entre 16 et 25 ans sont spoliés de leurs droits et vivent dans des conditions abjectes et sans espoir d'un lendemain meilleur", a déploré Michael Braun, actuellement membre associé au sein de Spectre Group International, une entreprise qui aide le gouvernement US et le secteur privé pour ce qui est des questions sécuritaires.

"Les organisations terroristes puissantes telle que Al-Qaeda au Maghreb Islamique sont des experts en matière de détection de personnes présentant de tels signes de vulnérabilité", a-t-il dit, faisant observer que les camps de Tindouf représentent "une mine d'or potentielle pour les recruteurs de groupes comme AQMI".

Michael Braun a, d'autre part, soutenu qu'Al-Qaeda au Maghreb Islamique, dénomination que porte le "Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat", (GSPC) depuis son allégeance à l'organisation d'Oussama Ben Laden, "n'est pas uniquement une organisation terroriste, mais également une puissante organisation criminelle". Ce groupe "est motivé par le goût du lucre que ce soit en Dollar ou en Euro", a-t-il indiqué.

Pour cet expert en matière de lutte anti-drogue, "il n'y a aucun doute sur les liens et convergences d'intérêts entre AQMI et les forces armées révolutionnaires colombiennes, ainsi qu'avec les puissants cartels mexicains et colombiens". Il s'agit là "d'un mélange détonnant" de plusieurs menaces, a-t-il mis en garde, appelant "à ne pas les sous-estimer pour ne pas avoir à en payer l'ultime prix".

Un récent article du "Los Angeles Times" a souligné qu'Al-Qaeda au Maghreb Islamique a étendu son contrôle sur le "trafic juteux" de cocaïne transitant par la région du Sahel, en vue de financer ses opérations contre des cibles occidentales.

La publication, qui cite des enquêteurs occidentaux, relève qu'AQMI "s'autofinance notamment en offrant sa protection et en acheminant des cargaisons de drogues le long des routes de la contrebande" dans le vaste désert sahélien pour être écoulées en Espagne et en Italie.

MAP 17-02-2010

"Le Polisario" refuse le recensement dans les camps de Tindouf pour avoir plus d'aides humanitaires (historien espagnol)

"Le polisario" refuse le recensement des populations des camps de Tindouf pour avoir plus d'aides humanitaires, a affirmé M. Bernabe Lopez Garcia, professeur d'histoire à l'université autonome de Madrid.
Ayant visité les camps de Tindouf en 2005, M. Garcia qui était l'invité de Hamid Berrada dans l'émission "Mais encore" diffusée lundi soir par la deuxième chaine "2M", a estimé que la population de Tindouf est entre "40.000 et 50.000, pas plus", ajoutant qu'il est "vivement" pour le plan d'autonomie marocain.
M. Garcia a rappelé que Tarfaya a été rattachée au protectorat espagnol en 1912, Sakiat el Hamra en 1934, et qu'à partir de 1958, le Sahara est devenu une des provinces espagnoles conservées par l'Espagne jusqu'à 1969 avec des représentants dans les Cortes (parlement espagnol).
L'historien espagnol a estimé que c'est cette "provincialisation" qui a joué un rôle dans l'émergence du mouvement séparatiste du "polisario".
"C'était le courant qui essayait de dire aux sahraouis : vous avez une spécificité, vous n'êtes pas comme le nord (à) on a créé une identité isolée pour les sahraouis afin de mieux les manipuler", a-t-il souligné.
Au sujet des relations maroco-espagnoles, M. Garcia a estimé que bien qu'ils soient très proches, à 15 km seulement, "le Maroc et l'Espagne ne se connaissent pas très bien", rappelant que "750.000 marocains vivent en Espagne, un chiffre important qui représente 2 pc de la population marocaine", contre "4000 espagnols au Maroc".
M. Garcia a, par ailleurs, plaidé en faveur du droit à "la réciprocité" pour les Marocains en Espagne qui ont leur mot à dire en ce qui concerne la vie politique locale dans leur pays d'accueil. MAP 16-02-2010

حان الوقت ليعرف الجزائريون حقيقة قادة البوليساريو


في غياب تام لعدم إدراك الجزائريين لما يحدث في مخيمات اللاجئين الصحراويين تتربع هناك طاقم من قادة البوليساريو الحاكمة منذ 33سنة يذيق الشعب الصحراوي المسلم مرارة أشكال الذل والإستعباد .
فبعدما تم فرض المنهج الشيوعي الإ لحادي على أهل المخيمات بالقوة والنار وتلقينم أفكارا منحرفة عن دينهم إبتداء من سنة 1975 إلى 1991ان بدأت الافكار الشيوعية في السقوط حتى تهافت شياطين البوليساريو وعلى رأسهم محمد عبد العزيز إلى تبني مبادئ الديمقراطية وحرية المرأة وإستمرار استعبادهم لنا في مخيمات اللاجئين تحت مسمى هذا الشعار الجديد و هو ما جعلهم يترجمون هذا التوجه الجديد إلى الواقع بتبنيهم مشروع المجتمع الدولي المتمثل في مسلسل الإستفتاء الطويل الأمد الذي إستغله قادة البوليساريو للعبث بهذ الشعب ومصيره ودينه و توالت مخططاتهم في فتح أبواب الهجرة إلى أروبا بصدد إخراج اكبر عدد من أفراد الجيش الصحراوي الشباب المعارض لسياساتهم و القذف ببنات المسلمين الطاهرات إلى بلاد العري والضياع باسم تطوير المراة وانفتاحها على العالم وهو المخطط الذي تشرف عليه خديجة حمدي زوجة قائد البوليساريو ووزيرة الثقافية وعضو امانة حزب البوليساريو وزعيمة الحزب الصحراوي للمرأة الصحراوية.
وكشفت حادث غرق ثلاثة قوارب بالقرب من السواحل الجنوبية المغربية عن مخطط تهجير قسري للمواطنين الصحراويين تقوم به جبهة البوليساريو بتنسيق مع عناصر مشبوهة من جنسيات تنتمي إلي منطقة المغرب العربي، وأفادت مصادر مطلعة أن البوليساريو أسس خلايا تتحرك في الجنوب الجزائري كلفت بمهمة استقبال المواطنين الصحراويين وتهجيرهم سرا.
و هذه العملية ليست جديدة إذ أن أحد ممثلي قيادة البوليساريو الذي يستقر في كاتالونيا بإسبانيا أقام شبكة للتهجير الجماعي منذ ثلاث سنوات ونجح في تهجير المئات من الصحراويين وتسوية وضعيتهم القانونية بإسبانيا مقابل 3000 يورو

بالإضافة إلى ما يتعرض له الأطفال الأبرياء من التنصير من طرف الهيئات التنصيرية المتوافدة على المخيمات طيلة العام والتربية في أحضان العائلات الإسبانية في كل سنة حيث يتم إرسال 12000ألف طفل من مختلف الأعمار إلى أروبا وأمريكا لقضاء ثلث السنة هناك وتصوروا كيف سيعود هؤلاء الأطفال والبنات؟ وهو مالا يرضاه أ ي مسلم على الفطرة .
أطفال آخرون صحراويون يتم إرسالهم الى منازل للخواص ليقوموا بأعمال الخدمة ، بينما يوجه آخرون الى الدعارة وآخرون أيضا يرسلون إلى الثكنات العسكرية لتلقي تكوين خاص ووجيز ليدعموا المجهود العسكري للبوليساريو.
كيف يستطيع المرء ألا يدين هذه الممارسات الهمجية كاستغلال الأطفال الضحايا الأبرياء؟

ناهيك عن نهب متواصل للمساعدات الانسانية المقدمة من طرف المفوضية السامية لغوث اللاجئين والمنظمات الاخرى العاملة في هذه الميادين و إستغلال الاموال العمومية اشراء أفخم الفيالت في أوربا و مورتانيا وحتى تندوف التي أضحت الكثير من مساكنها مملوكة لقادة البوليساريو و الكوادر المهيمنة على الحكم التي باتت تعمل ليل نهار وفق أجندة مخابراتية مشتركة بين المخابرات الجزائرية والصحراوية لقمع اي معارضة يتجرأ أصحابها على المساس من مكانة وقدسية زعيم البولساريو الخائرة وحكومته الفاسدة وفضخها .

ألم يحن الوقت للجزائريين الأحرارأن يعرفوا حقيقة قادة البوليساريو الذين تلبسوا زورا بقضية شعب مستضعق مظلوم وأقتاتوا منها ولازالوا بعد ما أضاعوا دينه وكرامته وأفسدوا أكثر مما أفسدالإستعمار الإسباني الذي دام قرنا و نيف من الزمان وإلى الله المشتكى

الجزائر تايمز / أحمد ولد سيدي بابا

Monday, February 15, 2010

KABYLIE: LES JEUNES CRIENT LEUR MALVIE

Sans emploi ni argent, les jeunes sont loin d’accéder aux loisirs.

La semaine dernière, la police a effectué une descente dans un salon de thé à la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou, pour contrôle. L’opération s’est soldée par l’arrestation de 14 personnes dont sept femmes. Les mis en cause ont été placés devant le procureur pour création de lieu de débauche, prostitution et incitation à la débauche. Les trois premiers ont été mis sous mandat de dépôt tandis que les autres ont bénéficié de la relaxe. Toutefois, si cette opération semble ordinaire et routinière, il n’en demeure pas moins qu’elle a le mérite de mettre en lumière un sérieux problème qui se pose avec acuité dans la wilaya. Le rapport de police mentionne la transformation d’un salon de thé en débit de boissons et il met ainsi le doigt sur la conversion de certains de ces établissements en lieux de débauche.
Mais en fait, le problème se situe plutôt ailleurs, à savoir dans l’absence totale des lieux de détente pour les jeunes. Tizi Ouzou est un désert juste à quelques kilomètres des portes de la capitale. Les jeunes ne trouvent plus d’espaces de rencontre et de détente. Ils n’ont, par contre, à leur disposition, que les cafés, les salons de thé et les trottoirs.
Aujourd’hui, à Tizi Ouzou, les cinémas ont tous fermé, les uns après les autres. Les Maisons de jeunes, pourtant nombreuses à travers les communes, mal gérées, se retrouvent désertées par une jeunesse en mal de vivre. Le malaise est grand parmi les jeunes et, comble du malheur, ils sont souvent cueillis par la police dans ces lieux détournés de leur vocation mais dont ils ignorent tout la plupart du temps.
Un jeune embarqué en compagnie de sa copine ou de sa future épouse, c’est d’abord une question d’atteinte à la dignité de la personne. En effet, l’absence de lieux de détente est source de malaise.
Certains observateurs préconisent la création d’espaces destinés à cet effet. Or, de l’avis de la majorité des jeunes, les mesures prises dans ce sens se bornent à les pourchasser au lieu de leur offrir des havres de paix pour des rencontres préservant leur dignité.
Car, pour cette catégorie, l’absence de lieux mixtes pour communiquer un moment avec sa future épouse ou sa copine, les pousse à aller dans ces lieux dévoyés par des patrons véreux. Pis encore, les filles n’ont aucun espace dans toute la wilaya pour discuter entre elles. Pour certaines, les hommes sont plus chanceux d’avoir au moins des cafés. Ce fait pose la problématique de la qualité de vie dans les espaces urbains, non seulement à Tizi Ouzou, mais dans tout le pays. Le quotidien d’un citoyen, sans distinction de sexe, ne ressemble en rien à celui d’antan où les hommes avaient la place du village et les femmes la fontaine. Aujourd’hui, l’espace urbain ne ressemble à rien et il est amorphe. D’autres jeunes considèrent l’absence de ces espaces comme une agression. Un état aggravé par l’ouverture médiatique rendant si proches d’autres modes de vie orientaux et occidentaux sans être pour autant accessibles.
Sans salles de cinéma, sans espaces de rencontres, les jeunes vivent dans une ambiance étouffante. Ils sont par conséquent la proie de tous les maux sociaux, aggravés par le traitement inquisitoire.
Beaucoup de harraga soulevaient en effet cette situation d’étouffement parmi les causes de leur aventure risquée en pleine mer. Ils vont vers d’autres pays non pas pour des raisons matérielles mais en quête de bien-être. Un bien-être qu’ils ne trouvent point chez eux, même s’ils ont un emploi. Les chômeurs auraient mille et une raisons de se sentir mal dans leur peau. Sans travail, c’est tout un horizon qui se ferme. De plus, des consomations de toutes sortes leur sont interdites. Cela ne fait qu’augmenter leur frustration. Ils n’en peuvent plus de constituer des étais pour les murs de la cité.
On ne cesse de leur remplir le crâne avec des discours sur la bonne santé financière mais les mots ne suffisent plus pour les nourrir.
Ils veulent leur part du gâteau mais ils voient que cette perspective s’éloigne de leurs yeux chaque jour un peu plus. Ils ont l’impression, bien ancrée dans leur croyance, qu’ils n’atteindront jamais le bien-être tant souhaité.
Devant ce désespoir, une seule idée les obsède: tout quitter pour faire leur vie sous d’autres cieux. Même s’ils sont lointains et leurs accès dangereux.
Sans quoi, il n’y a que l’errance qui guette une importante frange de la population juvénile, désoeuvrée à longueur de journée. Sans diplôme, sans travail, dans l’impécuniosité la plus totale, il n’y a aucun espoir de faire évoluer son mode de vie. Cela finit par diviser l’Algérie en deux.

Kamel BOUDJADI 51/02/2010

Thursday, February 11, 2010

Les Chioukhs sahraouis dénoncent "les exactions" du polisario à l'encontre des membres de la tribu R'guibat

Les Chioukh des tribus sahraouis à Laâyoune ont dénoncé vigoureusement "les exactions et traitements inhumains" dont sont victimes des membres de la tribu R'guibat-Laâyaycha de la part de la direction du polisario.
Dans un communiqué, les Chioukh sahraouis dénoncent la répression et la persécution systématiques exercées par la direction du polisario et l'armée algérienne contre les séquestrés de Tindouf, en particulier les membres de la tribu R'guibat-Laâyaycha.
Ces exactions sont pratiquées en représailles à des sit-in de protestation organisés par les membres de cette tribu contre les comportements abjects du polisario, précise le communiqué.
Ils ont exhorté le secrétaire général de l'ONU, son envoyé personnel pour le Sahara et l'ensemble des organisations humanitaires des droits de l'Homme "à intervenir d'urgence pour la levée du siège imposé à nos frères et à garantir leurs droits à la liberté d'expression, conformément aux conventions internationales".
Les Chioukhs ont également appelé à mettre fin "à la répression systématique par le polisario visant l'intimidation des populations séquestrées dans les camps de Tindouf".
Ils ont exprimé aussi "leur solidarité totale avec l'ensemble des personnes séquestrées à Tindouf qui se soulèvent contre toutes les formes de répression et de privation de liberté", soulignant leur soutien aux actions légitimes menées par les séquestrés afin "de mettre à nu des allégations des séparatistes". MAP 10 02 2010

Tuesday, February 09, 2010

POUR DES RAISONS DE SÉCURITÉUne entreprise canadienne se retire de Tizi Ouzou

L’unique société étrangère activant encore à Tizi Ouzou vient de plier bagage. Il s’agit de SNC Lavalin, une société canadienne ayant en charge le projet de transfert des eaux du barrage de Koudiat Acerdoune situé à Bouira. Ce sont les responsables de la société qui ont pris la décision de se retirer suite aux problèmes de sécurité dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ce sont donc l’ensemble des chantiers se trouvant dans la wilaya qui sont concernés par cette mesure qui fera sans doute retarder la réception du transfert des eaux du barrage de Koudiat Acerdoune, initialement prévue pour le mois de mars prochain. L’enlèvement, le 6 janvier dernier, d’un ingénieur de la SNC Lavalin à Djebahia dans la wilaya de Bouira semble avoir été la goutte qui a fait déborder le vase. L’otage a été libéré quelques jours plus tard. La société canadienne a limité sa présence dans la région à un seul bureau, près de Taksebt. Son parc roulant a été transféré dans la wilaya de Bouira où la société a une base de vie. Un dispositif sécuritaire consistant pourra permettre de relancer les travaux des chantiers actuellement à l’arrêt suite aux dispositions prises par les responsables de SNC Lavalin.
Aomar MOHELLEBI - 10 02 2010 L'EPRESSION

Un référendum ne peut pas avoir lieu au Sahara, "car le monde a changé" (journaliste canarien)

Le référendum ne peut pas avoir lieu actuellement au sahara, "car le monde a changé", a affirmé José S. Mujica, sous-directeur du quotidien "Canarias7", l'un des gros tirages de la presse canarienne.
"J'estime (...) que le référendum ne peut pas avoir lieu actuellement au sahara (...). Il y a aujourd'hui un autre monde', a dit Mujica dans un entretien au journal, en réponse à un lecteur qui l'interpellait sur la possibilité de tenir cette consultation référendaire, alors qu'il existait des Sahraouis au Maroc, en Mauritanie, en Algérie et au Mali.
Le journaliste canarien a souligné que "l'irruption d'Al-Qaeda au Maghreb a changé la donne au Sahara", relevant que "tout a changé au Sahara depuis 1975, quand l'Espagne a abandonné Laâyoune".
"Le monde a viré vers une autre direction et maintenant la grande priorité est de juguler le terrorisme ", a-t-il indiqué.
"Le cas des (trois) humanitaires espagnols enlevés en Mauritanie ne laisse pas une autre sortie qu'un Maghreb solide et cohérent où l'Algérie et le Maroc doivent se donner la main", a tenu à affirmer le journaliste canarien, qui a visité dernièrement Laâyoune et constaté de visu le calme et le développement que connaît la ville, contrairement aux allégations des séparatistes du +polisario+.
Ce journaliste avait publié, il y'a deux ans, un document inédit témoignant de l'existence de pratiques d'esclavagisme exercées par les dirigeants du +polisario+ sur les populations séquestrées dans les camps de Tindouf. MAP 09 02 2010

Monday, February 08, 2010

Scandale Sonatrach: Nouveaux rebondissements dans l'affaire

L’ex-vice-président de Sonatrach, M.Hocine Malti, avait évoqué récemment la fulgurante ascension, ces dernières années, des parts de marché en Algérie de Saipem.
L’affaire communément appelée «scandale de Sonatrach» n’a pas révélé tous ses secrets. L’enquête menée par les services concernés, et qui a abouti à la mise sous contrôle judiciaire du président-directeur général de Sonatrach et de plusieurs hauts cadres de la compagnie nationale, s’annonce très complexe. La justice algérienne, instruite par les plus hautes autorités du pays, enquête désormais sur les sociétés étrangères, partenaires de Sonatrach dans plusieurs projets énergétiques. En effet, de sources judiciaires, L’Expression a appris que sur cette liste figure la compagnie italienne, Saipem Contracting Algérie. Les premiers éléments de l’enquête, poursuit notre source, ont abouti au gel des actifs bancaires de la société italienne. Une note a été adressée aux institutions financières pour procéder à l’exécution immédiate de cette décision. Cette semaine, la société italienne a été informée de la mesure, qui intervient selon une source proche du dossier, suite à «des irrégularités signalées par les enquêteurs contre la société italienne, qui ont trait à la fois aux transferts des fonds à l’étranger, mais aussi aux marchés remportés soit de gré à gré ou suite à un appel d’offres». Il s’agit vraisemblablement d’un gel temporaire en attendant la suite de l’enquête.L’Expression a tenté, durant toute la journée d’hier, de joindre des responsables de la société italienne pour plus de détails, en vain. Aucun responsable à Saipem Contracting Algérie n’a voulu s’exprimer sur ce dossier.Un choc amorti par les politiquesPour rappel, dans une lettre ouverte publiée dans la presse nationale, l’ex-vice président de Sonatrach, Hocine Malti, avait évoqué la fulgurante ascension, ces dernières années, des parts de marché en Algérie de Saipem qui, même si elle dispose depuis longtemps d’une base logistique à Hassi Messaoud, n’a créé sa filiale algérienne, en l’occurrence la Saipem Contracting Algérie, qu’en 2005. Ce qui ne l’a pas empêchée de devenir le premier partenaire dans le secteur des hydrocarbures en Algérie, loin devant des entreprises ayant de forts ancrages dans le système pétrolier algérien, comme Halliburton ou Shlumberger, ou encore Anadarco. D’ailleurs, le site Internet de Saipem qualifie, désormais, l’Algérie de pays stratégique, pour ses activités «onshore» et «offshore».Interrogé sur cette lettre, M.Chakib Khelil, ministre de l’energie et des Mines, a refusé de la commenter: «Qui parmi vous connaît Hocine Malti?» s’est-il adressé mardi dernier, aux journalistes à l’APN, en marge de la clôture de la session d’automne du Parlement.Rappelons que le nom de Saipem revient dans plusieurs projets lancés par la Sonatrach.Juillet 2008, Saipem annonce qu’une coentreprise qu’il compose avec Chiyoda a remporté un contrat valorisé à 2,8 milliards d’euros en Algérie, auprès de la compagnie pétrolière Sonatrach. Ce contrat porte sur la livraison d’une unité de liquéfaction de gaz d’une capacité de 4,7 millions de tonnes de GNL par an, à construire à Arzew.Novembre 2008, les deux groupes ont signé un contrat d’un montant de 117 milliards, qui porte sur la réalisation d’installations nécessaires à l’extraction des liquides des gaz associés du champ nord de Hassi Messaoud. Le contrat porte également sur la collecte et la séparation de l’huile haute pression.Juin 2009, la société italienne a remporté un autre contrat, lui permettant de fournir à la coentreprise formée entre le canadien First Calgary Petroleum, acquis récemment par Eni, et la compagnie publique algérienne Sonatrach, deux unités de forage pour travailler sur un gisement en Algérie.Et les futurs projets de Sonatrach?Durant la même année, la compagnie italienne Saipem a été choisie pour l’édification de la jetée de Mers El Hadjadj, dont la réalisation a été rendue nécessaire par la prochaine construction du nouveau complexe d’ammoniac et d’urée d’Arzew.Le groupe pétrolier italien Saipem a signé avec son homologue algérien Sonatrach un contrat triennal de 1,849 Mds de dollars (1,3 Mds d’euros) pour la réalisation d’installations de production et de traitement de gaz et de pétrole dans le désert algérien.Mardi, la chambre d’accusation près la Cour d’Alger, ne s’est pas réunie pour examiner la demande des avocats du parquet relative à l’affaire Sonatrach. Les autorités politiques algériennes tentent «d’amortir le choc». «Tout le monde parle de scandale de Sonatrach. Et alors? Avant cela, il y avait le scandale de l’autoroute Est-Ouest», a lancé le Premier ministre Ahmed Ouyahia, dans une conférence de presse tenue mercredi passé. Quant au ministre de l’Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, il a souligné, mardi à Alger, que l’affaire liée à la passation de marchés au sein du groupe Sonatrach doit être traitée dans la «sérénité totale».Le ministre a indiqué, d’autre part, qu’il ne s’est «jamais senti visé» dans cette affaire, soulignant, qu’en tant que ministre, il gère tout le secteur de l’Energie et des Mines et s’occupe de sa politique et de son application. «Je ne gère pas Sonatrach ou les autres entreprises relevant du secteur qui en compte plus d’une cinquantaine», a-t-il précisé. Notons que le P-DG de Sonatrach serait inculpé dans le cadre d’une enquête portant sur de présumées malversations en lien avec des passations de marchés, ainsi que trois vice-présidents, plusieurs hauts cadres de la société et des dirigeants de bureaux d’études dont les deux fils de Mohamed Meziane.Un quotidien national citant des sources judiciaires, a affirmé que le préjudice de l’affaire Sonatrach serait estimé à 9600 milliards de dinars. La même source évoque que «d’autres personnes seraient probablement sur le point d’être interpellées en vue d’être auditionnées par le magistrat instructeur». Le juge en charge de l’examen de ce dossier épineux «aurait ordonné l’élaboration d’un audit afin de décanter les vraies dépenses à caractère d’utilité publique et celles effectuées dans un cadre fallacieux». Même les projets engagés par cette entreprise et ses filiales aussi bien dans le domaine du transport aérien que terrestre devraient être passés au crible par les auditeurs, précise la même source.«L’affaire Sonatrach» suscite des inquiétudes chez les partenaires traditionnels de l’Algérie. La revue Pétrole et Gaz en fait écho dans son dernier numéro. La revue souligne que «cette affaire a pris des proportions énormes, en Algérie bien sûr, mais aussi à l’étranger compte tenu du poids de Sonatrach et du pays sur les marchés pétroliers et gaziers internationaux».Les exportations d’hydrocarbures liquides et gazeux ne sont pas affectées. Les observateurs craignent pour les nouveaux projets qui seront très probablement ralentis ou différés pour une période qui «ne peut être déterminée pour aujourd’hui».
Nabil BELBEY

Face à une actualité chargée, Bouteflikz en retrait et silencieux.

Sous le ciel d’Algérie, les scandales s’amoncellent. Et pendant que s’allonge cette chronique du scabreux, le chef de l’Etat, premier magistrat du pays, ne juge pas nécessaire, ou sinon opportun, de s’exprimer.
Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - Faut-il chercher quelques éloquences dans ce silence ? Ailleurs, sous d’autres cieux, l’ampleur des scandales révélés aurait immanquablement incité à la réaction des plus hautes autorités politiques. Car, ces grosses affaires de «tchipa» et de détournements sont loin d’être des faits divers sur lesquels il n’importe pas de s’attarder. Outre les préjudices incalculables qu’elles occasionnent à l’économie nationale, elles posent, en filigrane, le problème de la qualité de la gouvernance. C’est aussi à l’aune de la probité économique que se jauge la bonne gouvernance. Le président Bouteflika, qui, dans le discours, passe pour être le chantre de la lutte contre la corruption, devait ressentir l’éclatement au grand jour des scandales successifs comme autant d’invitation à l’expression publique. A plus forte raison, lorsque l’on n’ignore pas que sur les grands projets qu’il a lui-même définis et mis sur la rampe de lancement que ces scandales se sont greffés, à l’instar du chantier de l’autoroute Est-Ouest. Il est vrai que la justice s’en est saisie de ces lourds dossiers et les instruit mais cela n’empêche pas la réaction politique officielle face à cette germination de la rapine. Que le Premier ministre Ahmed Ouyahia estime que les responsabilités politiques restent non engagées tant que la justice n’aura pas statué sur la culpabilité des mis en cause dans ces affaires qui meublent l’actualité nationale n’y change rien. La remarque à propos du silence du président vaut toujours d’être faite. Comme il importe aussi de relever que le chef de l’Etat ne met plus le même entrain qu’auparavant à sortir sur le terrain. Il ne s’affiche plus dans la même disponibilité à enchaîner comme autrefois des visites de travail et d’inspection. Des visites, on s’en souvient, qui lui faisaient sillonner le territoire national, d’est en ouest et du nord au sud. C’est à le croire lassé de telles pérégrinations. A moins qu’il ne jugerait pas utile d’en accomplir alors que nulle échéance électorale ne le bouscule. La dernière visite d’inspection que le président Bouteflika a effectuée, c’était au début novembre 2009 à Sétif où il avait inauguré officiellement l’année universitaire et, à l’occasion, inspecté quelques chantiers. Depuis, il est vrai, il y a eu la fièvre du football avec les deux expéditions des Verts au Caire et à Khartoum face au frère-ennemi égyptien. Le président de la République s’est impliqué dans la gestion directe, notamment de l’expédition de Khartoum où il ordonna les facilitations que l’on sait pour le déplacement des milliers de supporters. Cependant, il a fallu attendre le retour victorieux des Verts d’Omdourman pour le voir accomplir une activité publique, soit organiser une réception en l’honneur des joueurs et du staff technique. Sinon, on lui lira quelques communiqués comme celui dans lequel il informait que l’Etat prenait en charge les soins et séjours médicaux du gardien de l’équipe nationale Lounès Gaouaoui qui s’est fait opérer d’une appendicite en France, au début de la CAN. Il a eu aussi à présider, au moment où tous les regards étaient braqués sur le safari des Verts en Angola, la cérémonie de signature de la loi de finances 2010. En revanche, il a manqué d’être assidu quant à réunir le Conseil des ministres. Par ailleurs, il ne consentira aucun propos, ni aucune ligne à propos des scandales qui agitent la sphère économique. Ceci alors qu’il s’apprête à lancer son nouveau plan quinquennal doté d’une enveloppe de 150 milliards de dollars.
S. A. I. LE SOIR D'ALGERIE 08 02 2010

Tizi Ouzou: Deux faux barrages en une nuit

Deux faux barrages ont été dressés, avant-hier, soit dans la nuit de samedi à dimanche, par deux groupes d'individus armés, sur les routes de Fréha et Ait Yahia Moussa, dans la wilaya de Tizi Ouzou, avons-nous appris hier de sources sécuritaires dans la région. Le premier faux barrage a été dressé vers 23h, au lieudit le Pont Noir, sur la route reliant la ville de Tizi Ouzou à la localité d'Ait Yahia Moussa, située à 25 kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya, alors que le second a été dressé, peu après, à la sortie de la ville de Fréha, une commune située à une vingtaine de kilomètres à l'est de la même ville de Tizi Ouzou. Plusieurs automobilistes ont été délestés de leur argent et téléphones portables lors de ces deux actes criminels qui se sont produits de manière quasi simultanée. Au cours du faux barrage dressé sur la route reliant Fréha à Azeffoun, un automobiliste a été passé à tabac avant de lui subtiliser même sa veste. Selon les mêmes sources qui s'appuient, est-il de le souligner, sur les déclarations des victimes, les auteurs des deux faux barrages portaient tous des cagoules et des armes de types kalachnikov. Mais curieusement, a indiqué notre source, les auteurs des deux faux barrages ont attaqué avec des pierres les automobilistes qui ont refusé d'obtempérer à l'ordre de s'arrêter et non pas avec les armes à feu qu'ils avaient entre les mains. Un détail qui a laissé, en plus du fait que les auteurs portaient des cagoules, les services de sécurité en charge de l'enquête privilégier plutôt la piste du banditisme que celle du terrorisme. Si, en tout cas, la piste du banditisme viendrait à se confirmer, ça serait aussi la jonction entre le terrorisme et le banditisme qui se confirmera, sinon, fera remarquer notre source, qu'est-ce qui expliquera le fait que les auteurs de ces faux barrages aient des kalachnikovs entre leurs mains. A vrai dire, la jonction entre le banditisme et le terrorisme en Kabylie n'est qu'un secret de polichinelle puisque cela a été déjà plusieurs fois relevé dans des cas de kidnappings et de faux barrages par le passé, notamment durant les années 2006 et 2007. Il est à noter que ce genre d'action terroriste a connu une nette régression dans la wilaya de Tizi Ouzou depuis le redéploiement de la gendarmerie dans la région et de façon encore plus particulière depuis le déploiement, à travers au moins 7 communes, des nouvelles unités d'intervention spéciales de ce même corps. K. B. L'EXPRESSION 08-02-2010

Sunday, February 07, 2010

Le projet d'autonomie dénote l'engagement sincère du Maroc à régler définitivement le conflit du Sahara (CORCAS)

La proposition d'autonomie dénote l'engagement clair et sincère du Maroc en faveur d'une solution politique définitive au conflit du Sahara, a affirmé, samedi à Courtrai (nord-ouest de la Belgique) M. Lahcen Mahraoui, membre du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes (CORCAS).
"Le Maroc s'est inscrit dans une dynamique positive et constructive à la faveur de la proposition d'autonomie des provinces du sud dans le cadre de la souveraineté du Royaume et de son unité nationale", a souligné M. Mahraoui, qui animait une rencontre sur "les fondements historiques de la marocanité du Sahara", devant un parterre d'hommes politiques et députés belges ainsi qu'un grand nombre de membres de la communauté marocaine établie en Europe.
Le statut d'autonomie sera soumis à une consultation référendaire des populations concernées, conformément au principe d'autodétermination et des dispositions de la Charte des Nations unies, a-t-il précisé.
"Le Maroc lance ainsi un appel aux autres parties pour qu'elles saisissent cette occasion d'écrire une nouvelle page de l'histoire de la région. Il est prêt à s'engager dans une négociation sérieuse et constructive sur la base de l'esprit de cette initiative, et à apporter sa contribution à la création d'un climat de confiance", a-t-il assuré.
L'initiative marocaine d'autonomie s'inspire des "propositions pertinentes" de l'ONU et des dispositions constitutionnelles en vigueur dans les Etats géographiquement et culturellement proches du Maroc, et s'appuie sur des normes et standards internationalement reconnus, a-t-il souligné.
Elle s'inscrit dans le cadre de l'édification d'une société démocratique et moderne, fondée sur l'Etat de droit, les libertés individuelles et collectives et le développement socio-économique, a-t-il expliqué, ajoutant qu'"elle apporte la promesse d'un avenir meilleur pour les populations de la région, met fin à la séparation et à l'exil et favorise la réconciliation".
Et d'assurer qu'à travers cette proposition, le Maroc garantit à tous les Sahraouis, à l'extérieur comme à l'intérieur, toute leur place et tout leur rô le, sans discrimination, dans les instances et institutions de la région.
"Les populations du Sahara vont gérer elles-mêmes et démocratiquement leurs affaires à travers des organes législatif, exécutif et judiciaire dotés de compétences exclusives", a-t-il affirmé, ajoutant que les Sahraouis disposeront "des ressources financières nécessaires au développement de la région dans tous les domaines et participeront, de manière active, à la vie économique, sociale et culturelle du Royaume".
Animée d'un esprit d'ouverture, l'initiative marocaine tend à créer les conditions d'un processus de dialogue et de négociation débouchant sur une solution politique mutuellement acceptable au conflit artificiel sur le Sahara.
Présentant les détails de l'initiative marocaine, M. Mahraoui a indiqué que dans le respect des principes démocratiques, les Sahraouis auront, dans les limites territoriales de la Région du Sahara, la compétence notamment dans les domaines de l'administration locale et des juridictions de la Région, de l'économie, du budget et de la fiscalité, des infrastructures et de l'environnement. Dans des déclarations à la MAP, à l'issue de cette conférence, organisée dans le cadre du 15ème anniversaire de l'Association marocaine de solidarité sahraouie en Europe (AMSSE), plusieurs hommes politiques belges se sont félicités de la proposition d'autonomie marocaine, la qualifiant de "sérieuse et crédible". Ils ont de même indiqué avoir suivi "avec beaucoup d'intérêt un cours intéressant" de l'histoire du Sahara et des liens qui lient les populations sahraouis au Maroc. Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre, a appelé l'Algérie à s'inscrire dans la logique de la paix pour construire ensemble le Maghreb arabe. Il a mis en exergue l'importance de la proposition marocaine d'autonomie, qui témoigne du "courage et de la sincérité" du Maroc pour mettre fin à ce conflit artificiel, qui n'a que trop duré et qui sape les efforts de construction et de développement de l'ensemble de la région. Il n'a pas manqué de rappeler les menaces qui pèsent sur cette région et sur l'Europe tant que ce conflit n'est pas résolu. De son côté, le président de l'AMSSE, M. Larch Ragragui, a réitéré la mobilisation constante de l'ensemble des Sahraouis, au Maroc et à l'étranger, derrière SM le Roi Mohammed VI. "Nous soutenons la proposition d'autonomie qui a recueilli une large adhésion internationale et appelons la communauté européenne et internationale à faire pression sur l'Algérie et le polisario afin de libérer de nos frères séquestrés dans les camps de Tindouf sur le territoire algérien", a-t-il dit. Par ailleurs, M. Regragui a salué l'installation de la Commission consultative de la régionalisation, qui "témoigne une fois de plus de la clairvoyance de SM le Roi Mohammed VI et renforce le processus démocratique engagé par le Maroc". Cette manifestation a été marquée par la présence également des consuls généraux du Maroc à Anvers et à Bruxelles et de près de 500 personnes, dont une forte communauté marocaine établie dans plusieurs pays européens, tels les Pays-Bas, la France, l'Italie et l'Espagne.

Sit-in à Tindouf des membres de la tribu de Rguibat-Laayaicha

Plusieurs Sahraouis, membres de la tribu de Rguibat-Laayaicha, ont entamé un sit-in ouvert devant la résidence de Mohamed Abdelaziz à Rabbouni, "secrétariat général du polisario", près de Tindouf.
Selon un des Chioukhs de la tribu, Abdi Ouled Salama Ouled Annafei, les manifestants demandent d'être installés dans un pays tiers et la poursuite judiciaire des tortionnaires qui étaient à l'origine des évènements de Laayaicha en 2006.
Dans une déclaration à la Télévision régionale de Lâayoune, diffusée vendredi soir, il a ajouté que les membres de la tribu de Rguibat-Laayaicha réclament également une partie des aides humanitaires qui leur est destinée, sachant qu'ils sont assiégés et ne peuvent pas quitter les camps.
Ouled Salama a précisé que ce sit-in, qui se tient près du siège officiel du HCR, intervient suite au "soulèvement de Laayaicha" au cours duquel chioukhs, femmes et enfants de la tribu ont fait l'objet des pires formes de tortures et d'insultes.
Certaines tribus sont intervenues pour trouver une issue à ce problème, mais les dirigeants du polisario ont fait la sourde oreille et ont même persévéré dans leurs actes d'insultes, de marginalisation et de violation des droits des membres de la tribu de Rguibat-Laayaicha, a rappelé Ouled Salama.
Il a appelé, dans ce cadre, les ONG de défense des droits de l'homme à effectuer des visites dans les camps de Tindouf pour s'enquérir de la situation difficile des populations séquestrées et les violations, la marginalisation et l'exclusion dont ils font l'objet.
Selon la télévision régionale de Lâayoune, les manifestants réclament leurs droits bafoués par les dirigeants du polisario et la poursuite en justice des auteurs des tortures des Sahraouis qui ont participé au soulèvement de Laayaicha.
La Télévision a rapporté dans son journal du soir que les manifestants, en cas de non satisfaction de leurs doléances, comptent entrer dans une grève de la faim dans le but d'amener les ONG internationale des droits de l'homme, l'ONU, la Minurso et le HCR, à intervenir pour trouver une solution définitive à leur situation.
La chaîne a précisé que le mouvement "Khat Achahid" continue de dénoncer cette situation et impute la responsabilité à la direction du polisario, condamnant "les abus perpétrés par cette direction et la poursuite de la politique de marginalisation et d'insultes" des populations des camps. MAP 07-02-2010

EL-AFFROUN: L’Algérie profonde, Une mendicité déguisée

Dès 8h du matin et jusqu’en fin d’après-midi, les week-ends, les jours fériés et pendant tout le temps que durent les vacances scolaires, ils frappent aux portes, les mains ou le dos chargés.
Ils, ce sont des enfants arrachés de leur sommeil, privés de jeux que des parents – sans doute dans le besoin, sinon le dénuement – envoient faire du porte-à-porte, qui avec des bouquets de menthe à la main, qui avec une corbeille de galettes, un panier de “maarek” ou de “m’hadjeb”, un sac contenant des blettes, des luffas (gant végétal ou “h’bel”), des gants en tissu rêche pour le gommage de la peau, de la pacotille à bon marché, ou encore, et c’est le plus fréquent, du pain sec destiné à la consommation personnelle (qui sait ?), aux poules de leur basse-cour, à leur petit bétail (moutons, brebis) ou simplement à la revente. Il faut savoir qu’un sac de pain sec collecté qui dépasse leur taille et atteint presque leur poids, leur est payé 100 DA par des maquignons et autres éleveurs de volaille. Ce qui justifie leur motivation et le sérieux qu’ils mettent à l’ouvrage, à leur âge.Décoiffés, des vêtements souvent trop légers pour la saison, fripés et souvent crasseux, des mules crottées aux pieds, ils affichent des mines fatiguées : celles d’enfants mal ou peu nourris et manquant de sommeil.Cette situation est encore accentuée durant le mois de Ramadhan. Les lèvres sèches et le visage blême, ils parcourent des kilomètres sans s’en rendre compte, en allant de cité en cité, d’une ferme au chef-lieu de la commune.Certains d’entre eux osent demander, parfois, un verre d’eau, un morceau de pain… Et quelle surprise avec le visage qui s’illumine subitement, lorsque, avec le morceau de pain, on leur tend un morceau de gâteau, un fruit… !D’autres, une fois le pain sec jeté dans le sac, demandent l’aumône d’une voix à peine audible – pour acheter du pain frais, ramener quelques pièces à leur maman ou, simplement, satisfaire l’envie pressante d’un bonbon, d’un chewing-gum à faire claquer comme les autres enfants… ?Leur empressement et les coups rapides et répétés aux portes s’expliquent par le fait que chacun d’entre eux cherche à arriver avant l’autre, sinon le premier. Et cela, malgré les humiliations auxquelles ils sont aguerris – habitués qu’ils sont, de voir des portes se refermer froidement, brusquement à leur vue, quand ils ne sont pas carrément houspillés, chassés.Cette forme de commerce au noir est, en fait, une forme de mendicité déguisée très présente dans l’Algérie profonde. À El-Affroun, il ne se passe pas de jour sans que l’on soit réveillé, contrarié, “agressé” par ces coups d’enfants pressés à la porte, qui sont, le matin tôt, à la rue avec une charge à la main et une responsabilité sur le dos, affrontant déjà la vie.En ouvrant la porte, on sait que l’on a bien fait, au-delà du confort personnel bousculé. À voir la satisfaction sur les minois de ces enfants qui s’affairent à chercher de la monnaie, à la compter, à tasser le pain sec dans ces grands sacs, et puis entendre ce “saha !” (merci) qui conforte, on est déjà récompensé.Et, au fond de soi, on leur dit merci pour la leçon qu’ils donnent aux adultes que nous sommes et qu’ils ont, sans doute, réveillés à temps.
FATIHA SEMANU 07-01-2010 L'EXPRESSION

Elle prévient ses ressortissants se rendant en Algérie contre des risques d’enlèvement

Sur un autre registre, Londres déconseille formellement aux touristes britanniques de voyager au sud de la région d’Arak, frontalière avec le Niger.
Le Foreign Office vient de procéder à la révision du contenu de son Travel Advice (conseils aux voyageurs) concernant l’Algérie. Dans une nouvelle version mise en ligne mercredi dernier, il prévient ses ressortissants se rendant dans notre pays contre des risques d’enlèvement par des groupes terroristes. “Des kidnappings se sont déjà produits dans cette région et nous pensons qu’ils se répéteront dans l’avenir”, observe le département britannique des Affaires étrangères. Pour donner un sens à ses appréhensions, il cite des rapts récents. Sauf que leur totalité n’a pas eu lieu en Algérie mais dans les pays se trouvant à sa frontière sud. Le dernier en date implique un couple d’Italiens enlevé, le 19 décembre 2009, au sud-est de la Mauritanie. Le 29 novembre, trois Espagnols ont connu le même sort sur la route entre la capitale Nouakchott et Nouadhibou. Quatre jours plus tôt, un Français avait été kidnappé à Gao, au Mali. Le Foreign Office rappelle aussi une tentative d’enlèvement ayant ciblé le personnel de l’ambassade américaine à Tahoua, au Niger, le 14 novembre. Mais l’incident le plus marquant concerne surtout l’exécution par Al-Qaïda Maghreb, en mai dernier, d’Edwin Dyer, un touriste britannique, qui avait été retenu en otage pendant près de six mois dans le nord du Mali. Son assassinat est intervenu au moment où des forces spéciales britanniques préparaient un assaut pour le libérer. Il était attendu que l’armée algérienne leur donne un coup de main dans cette opération. En 2003, l’Algérie expérimentait à ses dépens le phénomène de la prise d’otages. Plus d’une trentaine de touristes de nationalité allemande et autrichienne avaient été capturés dans le Tassili par le GSPC. Ils seront libérés au Mali contre le payement de fortes rançons par leurs États. Depuis, plus aucune tentative d’enlèvement d’étrangers n’a été enregistrée dans le Sahara algérien. Ce qui n’empêche pas les autorités britanniques de le répertorier comme une région à risque, compte tenu des ramifications d’Al-Qaïda Maghreb en son sein. Pour le Foreign Office, la menace est disséminée au niveau des frontières sud, ou une localité, en particulier, vient d’être classée zone rouge. Il s’agit d’Arak, une destination touristique dans le Hoggar proche du Niger. Dans son dernier Travel Warning, le ministère britannique des Affaires étrangères déconseille formellement à ses ressortissants de s’y rendre, sans toutefois expliquer en quoi elle est dangereuse. Globalement, il considère l’Algérie comme une destination assez périlleuse. Hormis quelques réajustements subsidiaires, son appréciation du niveau de la menace terroriste n’a pas changé depuis deux ans. Qualifiant le risque d’attentats de persistant, Londres multiplie les appels à la vigilance en direction des citoyens britanniques en déplacement dans notre pays. Selon le Foreign Office, les voyages doivent se limiter aux plus importants, comme les séjours d’affaires. Pour dissuader les plus téméraires, il fait mention de trois attentats qui ont ciblé des travailleurs étrangers depuis deux ans. Les autorités britanniques ont durci le contenu de leur Travel Warning à la suite de la double attaque du 11 décembre 2007, contre les sièges du Conseil constitutionnel et une agence des Nations unies à Alger. Depuis l’exécution d’Edwin Dyer, le gouvernement du Royaume-Uni entend prévenir d’autres drames du même genre, en précisant qu’il est réfractaire au versement de rançons en cas d’enlèvement.
LA LIBERTE 07-02-2010

ALGERIE: SONATRACH, TASSILI AIRLINES, MÉTRO D’ALGER, PÊCHE, TRAVAUX PUBLICSA qui le tour?

Des magouilles en série. C’est ce qui risque d’alimenter pour longtemps les discussions des citoyens.
S’il y a une privatisation qui a porté ses fruits, c’est bien celle de l’Etat. Sinon, comment expliquer autrement le fait que de nombreux responsables se servent des deniers de l’Etat comme ils le feraient de l’argent de leur poche? Les affaires de corruption, de détournement et de dilapidation se succèdent ces derniers jours. Dans le lot des affaires révélées au grand public, on constate que la passation de marché selon des procédures contraires à la législation est légion. C’est vrai que les plans de développement de plusieurs milliards de dollars décidés par le président de la République n’ont pas mis beaucoup de temps avant d’aiguiser l’appétit de toute une poignée de gens vivant du gain facile. Au risque de pourrir toute une génération de gestionnaires.La corruption et les autres écarts dans la gestion de l’argent public sont loin d’être seulement une affaire de justice. Ils ont des répercussions éminemment politiques car il est difficile de vouloir édifier une société basée sur la citoyenneté si les Algériens perdent confiance dans leurs gouvernants et leur élite.Le fossé ne fait que se creuser davantage entre les citoyens et la hiérarchie politique. Comment demander à des travailleurs de se satisfaire d’une augmentation salariale de 3000 dinars sous prétexte que les caisses de l’Etat ne peuvent pas supporter des dépenses plus importantes alors qu’en même temps, des milliards sont empochés sans aucun mérite. Toute l’autorité morale de l’Etat, ou ce qui en reste, s’en trouve sapée. Les révélations en cascade sur la mauvaise gestion des deniers de l’Etat donnent l’impression qu’on est plongé irrémédiablement dans une ère où toute notion de service public est absente. Tous pourris, alors? En tout cas, le fait que des hommes d’horizons divers soient plongés dans des affaires douteuses n’est pas pour rassurer l’opinion. De nombreux échelons de la hiérarchie, jusqu’aux cabinets ministériels, sont cités dans des scandales. Des cadres des ministères de la Pêche et des Travaux publics sont sous l’oeil attentif de la justice. Le directeur général de Sonatrach n’est pas, non plus, dans une situation enviable.Même Tassili Airlines a son lot de soupçons pour passation de contrats sans respect de la législation. Travaux publics, pêche, hydrocarbures, est-ce tout? Evidemment, que non!Les transports n’échappent pas à la loi des séries. Il fallait commencer par des directeurs au sein du ministère pour que les soupçons viennent peser sur des gestionnaires de l’Entreprise du Métro d’Alger. A qui le tour, pourrait-on s’interroger?Les soupçons sont tels que mêmes les ministres sont surveillés de près. Mais est-on assuré que les magistrats ou un autre corps de métiers sont totalement immunisés contre la corruption? Si le gouvernement décide de sévir, il y a fort à parier que le public n’est pas au bout de ses surprises et que de nombreux dossiers vont être portés à sa connaissance.Pourvu que la campagne ne touche pas que les seconds rôles. Faire tomber les têtes sera beaucoup plus intéressant que de se contenter d’inquiéter les exécutants. Le sentiment d’impunité qui, la plupart du temps, n’est pas qu’un sentiment, est le meilleur allié des gens peu scrupuleux. Le système de protection dont jouissent les corrupteurs et les corrompus n’est pas loin de celui des parrains instauré par la mafia, à telle enseigne qu’en Algérie, police et gendarmerie ne sont plus dans la capacité de s’attaquer au mal. Il a fallu l’intervention des services dépendant de l’Armée pour débusquer certains dossiers. Sans cela rien ne serait fait. Voilà jusqu’où peuvent conduire les affaires. A paralyser les services de l’Etat. A les privatiser. A être au service exclusif de ceux qui sont censés servir. Des gens bien placés ne se gênent pas pour détourner à leur profit le produit des impôts des travailleurs ou les recettes de l’Etat. Et c’est pour ces raisons qu’ils doivent rendre des comptes. Il y a dans la démarche, des conséquences désastreuses pour le moral de la nation. Que vaudrait l’effort, si pour s’enrichir il suffit de puiser dans les caisses? Qui va convaincre la jeunesse qu’il existe encore une morale dans ce pays? Au vol et au détournement, il ne faut pas ajouter la frustration en tentant de dissimuler l’ampleur du mal. Il ne faut pas, non plus, prétexter que la justice est sur l’affaire pour que les politiques s’en lavent les mains et se dispensent de tout effort d’explication.Quand on est responsable, on n’ignore pas.
Ahmed MESBAH L'EXPRESSION 06-12-2010

Friday, February 05, 2010

TIZI OUZOU: Les campus en proie à la violence

Les actions violentes ne sont plus l’apanage de la rue car elles s’étendent aux universités.

La flotte de transport universitaire du campus universitaire de Boukhalfa vient d’être renforcée par cinq bus. C’est une exigence qui fait partie des plus importantes demandes des étudiants. Cette dernière n’a été satisfaite que suite à la séquestration du directeur de l’établissement par des étudiants en colère, dans son bureau, pendant deux longues journées. Cette réponse positive est donc intervenue après une action estudiantine musclée, ce qui jette la lumière sur le mode de gouvernance locale qui oblige le recours à la force et à la violence. Pis encore, ce qui est devenu monnaie courante dans la vie quotidienne a fini par s’étendre aux universités, lieux du savoir. L’année dernière, alors que la fermeture des sièges des communes, des daïras et de diverses institutions était déjà chose commune, les étudiants ont recouru à la fermeture des rectorats et des administrations à l’université. En effet, le recours à la force dans la rue a commencé à être adopté par les populations depuis près d’une décennie. Mais, au sein des campus universitaires, les actions se résumaient uniquement à des journées de protestation et à des grèves cycliques. Ces dernières années, par contre, les campus ont défrayé la chronique par des actions violentes.
En effet, l’année dernière, quelques jours après la séquestration du directeur des oeuvres universitaires du campus de Boukhalfa, les étudiants de la faculté des sciences humaines du nouveau pôle de Tamda, ont fermé l’administration et le rectorat durant une journée. La flotte des bus de transport universitaire a été immobilisée pendant de longues semaines par les étudiants. Parallèlement, des querelles ont éclaté à Boukhalfa entre des étudiants et des agents des sociétés de gardiennage privées. A Hasnaoua, l’administration n’a pas échappé à l’action violente. Le recteur a été séquestré dans son bureau après l’échec des négociations avec les étudiants. Ces derniers, pour protester, ont transformé les locaux du rectorat en décharge publique. Quelques temps plus tard, les étudiants du département de français sont entrés dans une grève de la faim qui a duré près d’un mois pour réclamer la satisfaction de leurs revendications. La liste est trop longue pour être entièrement étalée. Cependant, il est à s’interroger sur les causes de cette violence qui émaille les protestations estudiantines. A ce sujet, il est aisé de conclure à travers toutes les déclarations des étudiants, qui ont été émises après chaque action, que la nature des revendications n’explique ni ne justifie le recours à la force. La réponse est donc à chercher ailleurs. Ainsi, à la lumière des dires des étudiants, il s’avère que les actions musclées sont généralement irréfléchies et ne surviennent qu’une fois la colère ayant atteint son paroxysme.
Ce genre de situations, naît généralement du désespoir d’aboutir à une solution. Les étudiants interrogés affirment, en majorité que les opérations du genre sont provoquées par le refus de dialogue des responsables de l’administration. Une fois encore, la gouvernance se trouve a l’origine de la violence qui a succédé au blocage du dialogue. Au chapitre des fermetures des routes et des sièges des administrations, il est établi que les populations usent de ce procédé pour attirer l’attention des responsables et élus locaux. La preuve en est que les autorités ne consentent à dialoguer qu’après la fermeture de leurs administrations par les citoyens.
Les exemples sont légion. Les action sont à présent d’une rare banalité. Ce qui est, par contre dangereux, c’est leur extension dans les milieux universitaires. Enfin, les enseignants comme les étudiants admettent que la responsabilité de cette situation chaotique est partagée. Les problèmes n’engendrent que rarement la violence. C’est bel et bien le manque de dialogue qui en est la cause. Une porte fermée au dialogue est une porte ouverte à la violence.

Kamel BOUDJADI

Monday, February 01, 2010

Algérie: «LES MÉDIAS DANS UN MONDE GLOBALISÉ: LE CAS ALGÉRIEN»

La fondation Friedrich Ebert a abrité hier une rencontre organisée par le Goethe Institut, autour de la présentation du rapport African media barometer. Intitulée, «Les médias dans un monde globalisé: le cas algériens», il s’agit d’une étude faite par un panel exclusivement algérien composé par 50% de spécialistes des médias et 50% représentant la société civile. Le groupe, encadré par un consultant international, M.Brahima Sané, a débattu sur un bon nombre de secteurs relatifs aux médias en établissant un diagnostic clair et précis. «Mon rôle a été de mettre en application la méthodologie de la fondation Friedrich Ebert. Chaque panéliste a été amené en outre à donner une note aux indicateurs. On reviendra dans 2 ans pour voir si la moyenne de l’indicateur a changé. Cette étude a été faite de façon participative en excluant un officiel de parti ou une personne du gouvernement». Parmi ces indicateurs, on citera la liberté d’expression, y compris la liberté des médias, la régulation de la communication audiovisuelle, les normes professionnelles de ces médias. Plusieurs panélistes ont pris part à cette rencontre, hier, dont le modérateur en question est l’ancien directeur de la Télévision algérienne, M.Abdou B., qui n’a pas hésité à tirer à boulets rouges sur l’incohérence de la gestion de la Télévision algérienne notamment et la presse écrite en Algérie, dite, selon lui «privée» et non indépendante. Il estimera «effarant» le nombre élevé de quotidiens nationaux en Algérie, tout en dénonçant le «ton uniforme et discours unique» qui donne, selon lui, la «part belle à la majorité présidentielle tout en ignorant l’opposition, surtout au niveau de la télé algérienne». Aussi, il réfutera l’existence de plusieurs chaînes télé en Algérie. «Le point positif de la presse privée est qu’il existe différents avis», mais celle-ci est aussi tributaire, estime M.Abdou B. de trois facteurs, à savoir «qui paye, qui imprime et qui diffuse?». «Ce sont ces trois bras armés qui font la qualité d’un journal. Certains sont devenus des entreprises florissantes qui se permettent d’imprimer et même de diffuser. Il y a aussi des journaux endettés dont on a même fait état au niveau de la presse.» M.Abdou B. relèvera sans la nommer, la régression et décadence de la presse algérienne sur plusieurs niveaux, a fortiori avec la disparition effective du syndicat des journalistes au profit de la force du pouvoir politique et financier, autrement dit la puissance d’argent. Une «dérive» selon lui qui fait qu’un journal aujourd’hui n’est plus géré par un journaliste mais par un important homme d’affaires, autrement «par des détenteurs d’argent ou de pouvoir». S’agissant de l’ouverture du champ médiatique, M.Abdou B. dira être complètement pour, ainsi que pour la naissance des radios et télés privées dans le respect des cahiers des charges avec la présence comme il se doit et, est courant dans tout pays démocratique qui se respecte, d’une structure de régulation. Chose qui manque en Algérie. Mieux, celle-ci a existé, fait -il remarquer, du temps de la loi d’avril 1990. «C’est à cette structure de régulation qu’il faut aller se plaindre si dépassement il y a.Or celle -ci n’existe plus. Une télé doit aussi avoir un casier judiciaire. Il faut qu’il y ait cette structure même sans chaînes de concurrence, ou chaînes privées. C’est nécessaire.» S’agissant des normes professionnelles dans la presse écrite, l’ancien directeur de la Télévision algérienne dira que si celles-si étaient bien respectées il y aurait plus d’éthique professionnelle et ni les forces politiques, ni les citoyens ne feront appel à la justice. Il souligna aussi le retard aberrant dans l’élaboration d’ un Code déontologique de l’information en se demandant à qui profite ce retard. «Les forces politiques, les puissances d’argent, les éditeurs ou patrons de journaux, peut-être?». Aussi, on estime par ailleurs que l’Algérie a le taux de pénétration d’Internet le plus faible. M.Abdou B. s’interrogea d’autre part sur le bien-fondé d’une annonce portant sur la création d’une chaîne sportive avant la Coupe du monde sachant que les droits de diffusion des matchs de foot ont été depuis longtemps achetés par d’autres chaînes.
Le conférencier est revenu sur la notion de pluralité des chaînes télé en remettant en cause leur légitimité en tant que chaînes indépendantes. Aussi dénoncera-t-il ce fait: «Nous sommes le seul pays au monde à qui on demande à des citoyens de payer pour voir une chaîne publique comme Canal Algérie, laquelle est financée par le contribuable..» Aussi évoquant l’introduction de la TNT en Algérie, Abdou B. se demandera quelles sont les chaines (nombre de signaux) que nous allons compresser en l’absence de véritables chaînes télés en Algérie? «Qui peut me dire qui regarde la A3?» S‘agissant de l’impact des médias algériens sur le comportement social des citoyens, M.Abdou B. dira que seuls les médias lourds peuvent jouer un rôle et encore, limité. Il soulignera aussi le paradoxe qui existe dans le paysage algérien quant à l’absence «véridique de liberté d’expression» en Algérie laquelle est jugée par le panel «en net recul» par rapport aux années précédentes.
«Je veux aussi comprendre la raison qui pousse le pouvoir financier à soutenir par la pub, des journaux à faible tirage. Pourquoi un tel gaspillage d’argent?» En somme, que de dérèglements soulignés et d’aspects négatifs ont été relevés au cours de cette matinée. Algérie. Triste constat..

O. HIND 01 02 2010 L'EXPRESSION

TIZI-OUZOU: Trois citoyens blessés dans l’explosion d’une bombe

L’accalmie observée sur le plan sécuritaire depuis plusieurs semaines en Kabylie a été rompue, samedi en fin de journée. Selon une source policière, c’est entre Azazga et Yakouren, à une quarantaine de kilomètres à l’est de Tizi-Ouzou, que les terroristes, encore en activité dans la région, escomptaient frapper.
En effet, une bombe enfouie à la lisière de la forêt séparant les deux communes a explosé au passage de trois citoyens. Selon la même source, la vie de ces derniers n’est pas en danger. Par ailleurs, on apprend de la même source, que samedi en fin de journée, un terroriste, C. Djamal, âgé d’une trentaine d’années, originaire de Bordj-Bou-Arréridj, s’est rendu, sans arme, aux services de sécurité de Larbaâ Nath-Irathen qui ont procédé à son transfert vers un établissement sanitaire eu égard aux multiples blessures dont il souffrait.
A. M. LE SOIR D'ALGERIE 01 02 2010