Saturday, June 28, 2008

Dénonciation à géométrie variable des atteintes aux droits de l'homme. En marge de la conférence de soutien au polisario à Bruxelles début juin.

A Bruxelles, Nordin Saïdi, l'un des participants à la visite d'une délégation ayant effectué la visite des camps de Tindouf s'est très vite écarté de la voie qu'il s'était tracée lors de la conférence à laquelle a également participé le député Fouad Lahssaini Fouad.
De la projection de photos réalisée à Tindouf montrant la réalité misérable des réfugiés présents dans ces camps, l'orateur s'est mué en conférencier chargé de dresser l'état de la situation des droits de l'homme au Maroc.
Passant de la situation à Tindouf à la répression subie par les subsahariens présents au Maroc et candidats à un éventuel départ vers l'Espagne, Nordin Saïdi dont la soeur est députée PS bruxelloise, s'est écarté allégrement du sujet initial relatif à la situation des sahraouis présents à Tindouf.
Il a également réclamé davantage de démocratie au Maroc, dressant un tableau des plus noirs de la réalité de ces droits au royaume chérifien.
Je vais affirmer ici que si Nordin qui avait dans un premeir temps promis de se limiter à la description de la situation calamiteuse vécue par les sahraouis de Tindouf, il n'a pas pu s'empêcher de solliciter une dialectique tirée par les cheveux, tendant à lier la démocratie au Maroc à la solution de la question sahraouie.
Fort bien , pourrais je dire, mais pourquoi dès lors que la situation certes lamentable des droits de l'homme au Maroc, pouvait être mise en exergue parfois de manière violente par Nordin Saidi, ne pouvait elle pas être élargie à la réalité encore plus grave des atteintes aux libertés et aux droits de l'homme en Algérie.
Pourquoi passer cette réalité sous silence dès lors que chacun sait que le régime des généraux fascistes faisant la pluie et le beau temps à Alger et que certains accusent de trirer les ficelles du terrorisme islamiste; pourquoi cette réalité là ne trouva pas grâce dans les propoos de Nordin Saïdi.
Etait ce parce que le jeune militant pro polisario ( il portait un tee shirt frappé d'un slogan pro polisario on ne peut plus explicite et qui démontrait sa "stricte neutralité" dans cette question, ben voyons !!!), était lié par un clause implicite lui interdisant d'aborder ce genre de question sur le sol algérien ?
Ou s'était il lui même imposée cette règle de censure par peur d'être empêché sans doute de fouler le sol algérien,?
Connaissant l'esprit "démocratique" qui anime le gouvernement militaire algrien: poser la question c'est y répondre .
Ou faut il lire dans cette autocensure, la couleur des devises ayant servi à couvrir les frais de voyage et du séjour algérien?
Nordin Saidi est libre de soutenir le Polisario, de porter les critiques les plus virulentes à l'encontre des atteintes aux droits de l'homme au Maroc.
Mais les démocrates marocains sont aussi libres de lui dire qu'ils ne sont pas dupes de son silence complice ou complaisant face aux graves atteintes aux droits de l'homme en Algérie et aussi dans les camps du Polisario.
Nous , démocrates marocains pouvons l'écrire ici au Maroc. Il ne pourra pas, lui , le dire en Algérie.
C'est toute la différence . Et elle est de taille .
NB: Il est à noter que Nordin Saîdi n'est autre que le frére de Fatiha Saîdi députée bruxelloise d'origine marocaine ,née en Algérie et dont la famille fût expulsée d'Algérie justement à cause de l'affaire du Sahara, elle est aussi une grande militante de la cause "sahraouie" aussi, décidément c'est dans leur sang le "polisario".

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