Tuesday, July 31, 2007

Le chef des terroristes du polisario Mohamed Abdelaziz menace

Le chef des mercenaires M. Mohamed Abdelaziz, a affirmé que la position du Maroc, sur le conflit du Sahara occidental, est "rédhibitoire", "négative" et de "mauvais augure" pour le deuxième round de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc. "Ce que propose le roi du Maroc est un diktat que le "peuple sahraoui " ne saurait accepter ni aujourd'hui, ni demain", a indiqué, dans une déclaration écrite, Le terrorisre en réaction au discours du trône du roi du Maroc, M. Mohamed VI, lequel, selon le "président mafieu " , a adopté une position "figée et intransigeante" concernant le conflit du Sahara occidental.
APS AGENCE DES GENERAUX ALGERIENS AU POUVOIR
31/07/2007

SM le Roi reçoit un message de remerciements du président algérien ...un mois aprés ....

SM le Roi Mohammed VI a reçu un message de remerciements du président algérien, M. Abdelaziz Bouteflika, en réponse au message de condoléances que le Souverain lui avait adressé, suite à l'attentat terroriste qui a visé une caserne militaire à Lakhdaria.
"J'ai reçu avec une grande considération votre message de condoléances, qui nous a été adressé, ainsi qu'à l'ensemble du peuple algérien à la suite de l'attaque terroriste lâche qui a visé une caserne de l'Armée nationale populaire à Lakhdaria", écrit M. Bouteflika à l'adresse de SM le Roi, faisant part de ses profonds remerciements pour les sentiments d'indignation, de solidarité et de soutien exprimés par le Souverain dans ce message.
Le président algérien réitère sa ferme détermination à conjuguer les efforts, à travailler de concert avec SM le Roi et à tout mettre en oeuvre afin d'éradiquer les racines de la discorde et d'extirper le terrorisme abject dans le grand Maghreb arabe.
Rabat, 31/07/07-MAP

Saturday, July 28, 2007

3.000 naissances hors mariage chaque année en Algérie

Plus de 9.000 enfants sur près de 15.000 nés hors mariage en Algérie durant les cinq dernières années, ont été pris en charge dans le cadre de la kafala, a-t-on appris hier auprès du ministère de la Solidarité nationale. «Au total, 14.514 naissances hors mariage, ont été enregistrées durant les cinq dernières années, dont 8.098 enfants ont été pris en charge dans le cadre de la kafala par des familles en Algérie, et 1.056 enfants par la communauté nationale à l'étranger», a précisé à l'APS, la même source. Selon le bilan évolutif (2003-2007) de la situation, révélé par le ministère, sur les 14.514 enfants nés hors mariage, «1.977 enfants ont été repris par leurs mères biologiques», a-t-on ajouté. Ces résultats, a-t-on souligné, «sont le fruit de campagnes de sensibilisation organisées, et de la politique tracée par l'Etat, dans le cadre des mécanismes d'aide en direction de cette catégorie de la société, afin d'encourager la mère célibataire à garder son enfant». Ces mécanismes s'articulent autour des moyens de prise en charge matérielle, sociale, psychologique et de protection, ainsi que d'autres mesures permettant à ces mères de bénéficier de sessions de formation favorisant leur intégration dans la vie sociale et professionnelle. Quelque 3.000 naissances hors mariage sont enregistrées chaque année en Algérie, rappelle-t-on. A cet effet, un projet de loi sur la reconnaissance de la paternité, a été élaboré par le ministère de la Solidarité nationale, afin d'obliger le père génétique, après analyse de l'ADN, à reconnaître l'enfant. Cette procédure garantira à l'enfant né hors mariage, une identité «et lui facilitera également son intégration sociale».
R.N. Le Quotidien d'Oran 28/07/2007

Algérie: Les exigences d'un engagementde sortie de la crise

L'Algérie n'appartient ni au clan des généraux éradicateurs, ni à un autre quelconque clan. Elle appartient à tous les Algériens. Le refus persistant des généraux de toute tentative de réconciliation nationale et de tout dialogue avec les forces vives et représentatives de la nation et leur rejet constant de toute approche tendant à mettre fin à l'effusion de sang, ont mené l'Algérie au désastre dans tous les domaines. Sortir le pays de l'impasse et arrêter le bain de sang nécessite ainsi le recours à d'autres voies et moyens qu'exige la gravité de la situation actuelle. A toutes situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles !
Seul un gouvernement d'exception composé de personnalités irréprochables, intègres et compétentes, capables de prendre des mesures appropriées pour redresser la situation catastrophique actuelle, peut remettre l'Algérie sur les rails du progrès économique et social. Il peut le faire en luttant contre la pauvreté, la " Hogra ", la perversion, la dépravation et la corruption et en mettant en œuvre une politique économique et sociale adaptée aux conditions du pays et fondée sur la justice sociale. La lutte contre le chômage et la promotion des investissements productifs doivent constituer la priorité principale.La réforme de la justice et de l'appareil judiciaire est une des premières urgences nationales en vue de doter le pays d'un système judiciaire sain et impartial et composé d'hommes intègres.
L'Algérie, pourra alors être engagée dans la voie la réconciliation nationale et de la reconstruction de l'économie sur des bases saines et durables. La gestion des affaires publiques en général et celle des gigantesques ressources financières du pays en particulier, doivent s'opérer dans une transparence absolue. Par ailleurs, les responsables doivent être comptables de leurs actes de gestion à tous les niveaux des rouages de l'Etat. Nul ne doit être au-dessus de la loi.La moralisation de la vie politique et économique, le fonctionnement correct des institutions au service du peuple algérien sans exclusion, contribuera certainement au rétablissement de la confiance entre gouvernants et gouvernés.
Pour répondre à l'attente de l'écrasante majorité des Algériens épris de justice, de liberté, de paix et d'une redistribution équitable de la richesse nationale ;Pour reconquérir l'honneur et la dignité bafoués de l'Algérie par ceux qui ont mené le pays dans l'abîme ; Pour rehausser notre pays au rang qu'il mérite compte tenu de l'ampleur des sacrifices consentis par le peuple algérien ainsi que de l'importance des potentialités humaines, matérielles et financières disponibles ;
Le Mouvement Algérien des Officiers Libres en toute conscience proclame les étapes clefs, sans lesquelles aucune perspective n'est envisageable pour sauver le pays. Ces étapes sont fondamentales et méritent d'être respectées car le devenir de toute une nation est en jeu.
L'état de délabrement du pays est tel qu'il ne peut être colmaté avec des demi-mesures. La rupture avec l'ancien système doit être irrévocable et totale quel qu'en soit le prix. On ne fait pas du neuf avec du vieux et la nouvelle Algérie ne doit en aucun cas être bâtie avec des hypocrites et des opportunistes qui ont dilapidé les richesses nationales et ont confisqué l'Etat algérien à leur profit.
A ce titre,

1) Abdelaziz Bouteflika doit démissionner immédiatement et éviter une humiliation qui lui serait peut être fatale. Depuis qu'il est en poste, les difficultés n'ont fait qu'empirer, son unique but n'a été que de s'asseoir sur le fauteuil de la magistrature suprême. Son incompétence se confirme au fil des mois et des années. Si le départ de Bouteflika est nécessaire, il n'est cependant pas suffisant.

2) Compte tenu de leurs responsabilités dans la catastrophe nationale, compte tenu de leurs actes et leurs agissements irresponsables, tous les généraux dont les noms suivent, doivent être appréhendés et mis aux arrêts pour être publiquement jugés :
Général major Larbi BelkheirGénéral major Khaled NezzarGénéral corps d'armée Mohamed Lamari Général major Mohamed MedieneGénéral major Smain LamariGénéral major Mohamed TouatiGénéral major Benabesse GhezialGénéral major Ahmed BoustilaGénéral major Fodhil Chérif Brahim Général major Said BeyGénéral major Kamel AbdelrahmanGénéral major Mohamed BenslimaniGénéral major Mohamed Gaid Salah Général major Senhadji AhmedGénéral major Mohamed BaazizGénéral major Abdelaziz MedjahedGénéral major Abdelhamid Djouadi

3) Installation du Conseil National (CN) :
Il sera créé un Conseil National pour gérer une période de transition vers la démocratie. Il sera constitué de personnalités connues sur la scène nationale pour leur intégrité morale, leurs compétences techniques et qui ne se sont pas compromis avec le régime actuel.Le nombre et le nom des personnes qui constituent le Conseil National ainsi que ses attributions est pour l'instant confidentiel et devront être rendus publics en temps opportun.
Les premières décisions du conseil national de transition porteront
notamment sur :
a) Promulgation de la fin de la première république. b) Promulgation de la naissance de la deuxième république.c) Installation officielle des différentes commissions.
Ces mesures se traduiront en conséquence sur la scène politique par la dissolution du conseil constitutionnel, la dissolution de l'assemblée nationale, la dissolution de la chambre du sénat et le gel provisoire de toutes les activités des partis politiques. Tous les médias et organes de presse par contre fonctionneront normalement sans aucune restriction.

Organiquement le CN sera composé notamment des commissions suivantes :
1) La commission de réforme des institutions : elle aura pour mission de définir les fondements de la nouvelle république et de ses institutions ainsi que la préparation de la plate-forme d'une nouvelle constitution, qui sera publiquement débattue et enrichie avant d'être soumise à un référendum.
2) La commission des affaires économiques et sociales : Elle aura pour mission l'examen approfondi de la situation économique et sociale et l'élaboration des éléments d'une nouvelle stratégie de développement économique et sociale pour la période à venir.
3) La commission de prévention et de sécurité : Cette commission sera chargée de manière provisoire pendant la période de transition de coordonner entre tous les services de sécurité du pays. Elle sera totalement sous le contrôle du CN et n'aura pas de pouvoir décisionnel.
4) La commission de vérité et réconciliation : Cette commission sera chargée de mener les investigations nécessaires pour mettre toute la lumière sur les événements qu'a connu le pays au cours de la décennie écoulée.
Il y a des moments critiques dans l'histoire de chaque nation et c'est la sagesse des Hommes qui fait toute la différence dans ces instants précis. L'ensemble des acteurs politiques, les anciens officiers de l'armée nationale populaire, les cadres intègres de l'Etat et l'ensemble des citoyens sont invités à réfléchir très sérieusement sur le chemin que doit prendre notre pays. Seule une démocratie réelle née de la volonté populaire peut garantir l'Etat de droit. La période de transition consiste précisément à préparer les conditions nécessaires à l'établissement du processus démocratique.
L'Algérie mérite mieux, beaucoup mieux et les jeunes Algériens qui constituent sa force vive doivent être écoutés et pris en considération. Ces jeunes cernés entre deux feux : Celui de la fuite vers des horizons incertains et celui du désespoir et du chaos, ne voient plus d'issue à leurs infortunes dans cette Algérie des généraux.Tous les jeunes Algériens sont des victimes du système et tous ont très bien compris que ce régime mafieux veut un peuple sur mesure, un peuple servile, sourd, aveugle et incapable de leur demander des comptes.
Assez, c'est assez !…L'Algérie a perdu trop de victimes, trop d'argent et trop de temps. Il est grand temps de mettre fin à l'effusion de sang, aux larmes…, au désespoir…, à la misère…, et à toutes les peines non justifiées qui endeuillent l'Algérie.Tous les morts se ressemblent, il n'y a point de différence entre les victimes car en fin de compte le seul perdant c'est l'Algérie.
Nous, nous refusons cet état de fait, nous ne devons pas persister dans ce chemin du suicide où l'Algérie a tout à perdre.
Chacun de nous doit en son âme et conscience prendre les décisions qui s'imposent avec comme seul objectif le changement du système actuel par un système où régneront la paix, la justice sociale, la solidarité, la liberté, la dignité et le progrès économique et social dans le respect des valeurs humaines et morales.
Vive l'Algérie et Gloire à nos martyrs.

Cet article est rédigé par un envoyé trés spécial du journal algérien l'Expression à la Frontiére Algéro-Marocaine.

Remplacez tout ce qui est MAROCAIN par ALGERIEN et vous aurez la vérité.
Trafic d’armes et de drogue, provocations de la Garde royale , immigration clandestine, tracé de la frontière non encore achevé, sont les ingrédients d’une situation asphyxiante.
Depuis la fermeture de la frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc, les Marocains, pris en tenaille entre une crise sociale aiguë et un Royaume aux frontières épineuses, s’adonnent à un véritable jeu de haute voltige aux frontières. Trafic d’armes et drogue, provocations de la Garde royale, immigration clandestine, tracé de la frontière non encore achevé, sont les ingrédients d’une situation asphyxiante. Les incidents ne manquent pas d’ailleurs sur la bande frontalière. Sur place, nous n’avons pas eu de difficulté pour détecter la lourde besogne qu’accomplissent les services de sécurité algériens, Gendarmerie nationale, GGF, police et Douanes. Le travail devient d’autant plus dur lorsqu’on sait que le Maroc ne fait pas autant d’efforts pour éradiquer le mal. Pis, les éléments de la Garde royale sont souvent complices des contrebandiers et des partisans traditionnels de la provocation. La semaine dernière, des agents marocains qui s’affairaient à aménager une piste le long de la bande frontalière de Tlemcen, n’ont pas hésité à raser des points de repère et des bornes érigés aux fins de reconnaître les limites de chaque territoire. L’incident a, aussitôt, provoqué les foudres des Ouled Melouk, une tribu algérienne située sur la bande frontalière, avec la résurgence de règlements de comptes, vieux de plusieurs années. Selon des témoignages recueillis sur place, documents à l’appui, les Marocains ont bel et bien pénétré les terres des Ouled Melouk. Ces terres, a-t-on indiqué, sont la propriété de Hadj Mouslih Bouhassoune de la tribu des Ouled Melouk, implantée au niveau de Oued Mouilah. Selon les mêmes témoignages, les Marocains n’en sont pas à leur première provocation. Car deux incidents similaires sont survenus en moins de deux ans. Selon les documents fournis par les Bouhassoune, importante famille de la tribu des Ouled Melouk, les terres, objet «de l’incursion» du «niveleur marocain» sont bel et bien la propriété de Hadj Mouslih Bouhassoune. La tribu des Ouled Melouk, témoigne-t-on également, s’est déjà insurgée, dans le passé, contre les provocations marocaines. «Les Algériens de la bande frontalière sont interdits de faire des forages, tandis que les Marocains de la même bande ne rencontrent aucun problème de ce genre», nous a-t-on indiqué. Néanmoins, à l’origine des Ouled Melouk, réside un règlement de comptes qui a pris une ride. Nous apprenons que Hadj Mouslih Bouhassoune a creusé un canal séparant ses terres du sol marocain, histoire de couper court au va-et-vient des contrebandiers. Chose qui, sans le moindre doute, n’a pas été du goût des éléments de la Garde royale, eux qui sont traditionnellement complices des trafiquants, notamment de la drogue et du carburant. Pis encore, la frontière avec le voisin est devenue le passage favori des trafiquants d’armes et d’explosifs. La preuve, se référant à un bilan évaluatif qui nous a été présenté par le commandant du groupement de la gendarmerie de Tlemcen, le lieutenant-colonel Boukhebiza Nouredine, il a été recensé, durant les derniers mois, la saisie de 108.000 mines antipersonnel (modèle 1957), dont chacune contient plus de 100 grammes de TNT. Ce n’est pas tout, les services de la Gendarmerie nationale ont également saisi 380 détonateurs, 380 mètres de mèche lente, 60 cartouches de 16 millimètres, 3 fusils, un revolver de marque Saint-Etienne et des matériaux de fabrication d’explosifs. 800 détonateurs ont été également saisis, récemment, à Bab El Assa, sur la frontière avec le Maroc. Les armes et les matériaux de fabrication d’explosifs proviennent de France, à en croire notre interlocuteur. C’est-à-dire que l’itinéraire de transfert indique sur la carte, la France, l’Espagne et le Royaume alaouite.A quand le bornage des frontièresIl représente, en effet, un véritable casse-tête pour les services de répression des fraudes aux frontières. Dans les deux daïras de Maghnia et Beni Boussaïd, ils sont environ 6000 habitants disséminés le long du tracé frontalier, tandis que la ville marocaine de Ahfir compte environ 75% d’Algériens. D’où la difficulté de traquer les contrebandiers et les trafiquants de gasoil. «Nous ne pouvons pas arrêter quelqu’un qui rentre chez lui, même avec un plein de carburant dans sa voiture. Mais nous savons très bien que lorsqu’un réservoir est plein, celui-ci est destiné indiscutablement à être revendu aux Marocains», explique, de son côté, Derkaoui Toufik, commandant de la compagnie de la Gendarmerie de Maghnia. Un problème de fond se pose par ailleurs, celui du tracé frontalier qui n’est pas officiellement fait. Ce qui a motivé les Marocains à délimiter les frontières à l’aide de pistes, avançant le prétexte d’une besogne destinée aux fins de faciliter la patrouille. Jeudi dernier, nous avons appris de sources bien informées, que des chefs de l’armée royale se sont déplacés sur les lieux de l’incident dans le but de voir, de près, les vérités de cet épisode. Côté algérien, nos sources ont indiqué également qu’une équipe de l’INC (Institut national de cartographie) est également sur place afin de faire le point de la situation actuelle en comparaison avec les cartes traditionnellement connues. Il n’y a pas longtemps, il a fallu l’intervention des hauts responsables de la wilaya, pour neutraliser le même problème que celui survenu la semaine dernière sur la frontière algéro-marocaine. C’est une affaire qui traîne comme un boulet au pied. Pourtant, cette affaire des frontières a été finalisée par le traité d’Ifrane, signé en 1972 par les défunts président Houari Boumediene et roi Hassan II. Traité que le Parlement marocain n’a pas ratifié à ce jour. Les deux territoires, algérien et marocain, sont séparés par un oued qui devient, au fil des temps, une simple géographie, incapable de servir de barricade contre les trafiquants de drogue. Un autre danger, d’un autre genre, tire également sa source des territoires marocains. Il s’agit de l’Oued Mouileh qui se déverse sur le territoire algérien et qui représente un réel danger pour la santé des citoyens et pour l’environnement. L’oued Mouileh, qui charrie les rejets des déchets industriels d’Oujda, issus principalement d’usines de détergents, connaît un taux de pollution des plus élevés. Dans la foulée, les services de la Gendarmerie nationale ont traité récemment deux affaires liées au trafic de déchets toxiques. La Gendarmerie nationale de Tlemcen a saisi 96,3 tonnes de batteries usagées destinées au recyclage, dans les usines d’Oujda. Le danger est réel. Dans la wilaya de Tlemcen seulement, quatre groupements de GGF (gardes-frontières) sont chargés d’assurer la garde d’une bande frontalière de 172 kilomètres. On ne ferme pas l’oeil en raison d’une activité illégale qui va crescendo. «Nous sommes véritablement en guerre contre la contrebande et le trafic de drogue», déclare le commandant du groupement de la Gendarmerie nationale de Tlemcen. Plusieurs enquêtes sont menées sur divers fronts. Guets-apens par-ci et descentes surprises par-là, les services de sécurité sont véritablement sur le pied de guerre. C’est la tolérance zéro. Le pari est osé, mais le risque est surtout important. Plusieurs éléments de la Gendarmerie nationale sont agressés et/ou attaqués même en temps de travail. C’est dire que la tâche est rude car les contrebandiers ne reculent devant aucun obstacle. La semaine dernière, les services de la Gendarmerie nationale ont pu mettre fin à la cavale d’un dangereux trafiquant de drogue qui sévissait dans la wilaya frontalière de Tlemcen. B.B., alias «Sardina», avait des connexions très anciennes avec les émirs de la drogue marocaine.La «Colombie» de l’OuestLa situation est sur le fil du rasoir: trafic de stupéfiants, armes, fausse monnaie, criminalité, immigration clandestine et «harraga», phénomène nouvellement découvert, mais qui commence à prendre des proportions inquiétantes. Tlemcen, cette ville belle et propre, est victime tout bonnement d’un voisinage dangereux. Les chiffres communiqués par le lieutenant-colonel Boukhebiza Nouredine donnent le tournis. Durant les premiers six mois de l’année en cours, 553 affaires liées au droit commun ont été traitées. Il s’agit, plus précisément, de 38 crimes et de 515 délits. Le résultat: 371 personnes, âgées de -18, ans à +40 ans, ont été arrêtées durant le premier semestre de l’année 2007. Les services de la Gendarmerie nationale, commandement de Tlemcen, ont traité aussi 1002 affaires liées à la contrebande, contre 714 affaires durant la même période de l’année écoulée, soit une hausse de 21%. Effet direct: 331 personnes ont été arrêtées, dont 245 écrouées durant le même temps. Autre phénomène: le trafic de carburant a pris une tournure incontrôlable, aggravée par le casse-tête des Algériens de la bande frontalière, appelés aussi les habitants de l’au-delà des postes de contrôle. Les proportions sont importantes. 330.436 litres de mazout ont été saisis durant les six premiers mois de l’année en cours, contre 460.000 litres durant l’année 2006. Ces quantités saisies expliquent un état de durcissement des mesures de lutte contre le trafic de carburant et autres comportements illégaux. Une nouvelle stratégie de lutte, consolidée par le renforcement des effectifs et un cadrage juridique spécial, vient d’être mise en marche. 14.360 cartouches de cigarettes de marque Marlboro et 330 cartouches de marque Legend ont été saisies durant le premier semestre 2007. Viendra ensuite le traitement de 31 affaires liées au trafic de stupéfiants. 47 trafiquants ont été ainsi arrêtés, dont 37 écroués durant la même période. 261kg de kif, 3,9 grammes de cocaïne et 1200 comprimés de psychotropes ont été saisis durant les interventions des six derniers mois. Quant à la fausse monnaie, il a été recensé, durant les derniers six mois, la saisie de 193 millions de dinars et contre 13 billets de 1000DA durant le premier semestre de l’année écoulée. Dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine, la gendarmerie locale a traité 105 affaires durant le premier semestre de l’année en cours. 197 étrangers ont été arrêtés et écroués, dont 158 Marocains et 9 Indiens. A ce phénomène s’ajoute celui des «harraga» avec deux affaires traitées jusqu’ici. Les éléments de la Gendarmerie nationale ont pu arrêter, à la suite de ces deux affaires, 28 harraga, tous écroués. Le nombre d’accidents de la circulation a, cependant, nettement baissé durant les six mois de l’année en cours en comparaison avec la même période de l’an dernier. Seuls 355 accidents ont été recensés contre 723 durant les six premiers mois de l’année dernière, soit une baisse de 50,89%. Reste que le trafic et la consommation de drogue sont le fléau le plus appréhendé, en raison de ses connexions avec d’autres phénomènes, à commencer par le terrorisme. Globalement, la consommation de cannabis en Algérie a augmenté de 100% entre 2002 et 2004. Les statistiques vont crescendo. Durant le seul premier trimestre de l’année 2007, pas moins de 5,837 tonnes de résine de cannabis ont été saisies. La proportion est importante par rapport à l’année écoulée. Danger réel. Péril en la demeure. Le voisin de l’Ouest ne fait pas autant d’efforts que ceux consentis pas l’Algérie dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue.
l'expression 28/07/2007

Thursday, July 26, 2007

Sahara : Mahfoud Ali Beiba cède face à la pression algérienne

Sous pression des «radicaux» et des Algériens, le Polisario hausse de nouveau le ton contre le Maroc à deux semaines de la deuxième phase des négociations de Manhasset.Mahfoud Ali Beiba, président du «Parlement sahraoui» et chef de la délégation des négociateurs du Polisario, est sorti finalement d'un long silence pour s'exprimer sur le déroulement de la première phase des négociations de Manhasset, les 18 et 19 juin dernier. Ali Beiba s'est notamment attaqué, lors d'une conférence de presse à Alger, aux membres de la délégation marocaine et surtout à Chakib Benmoussa, Fouad Ali El Himma et Khalli Henna Ould Errachid à qui, déclare-t-il, il a eu «honte de serrer la main». Le chef de la délégation polisarienne a estimé, par la même occasion, qu'il n'était nullement question de se soumettre aux pressions marocaines, ni d'accepter l'initiative d'autonomie du Royaume. Il a même été jusqu'à menacer du retrait de la délégation du Polisario du prochain round des négociations si le Maroc persistait à «vouloir imposer» son initiative.Selon des sources informées, Mahfoud Ali Beiba, en décidant de hausser le ton contre le Maroc, ne fait qu'obéir aux pressions exercées sur lui, et sur toute la délégation polisarienne, par les séparatistes radicaux et le pouvoir algérien. Pour rappel, de retour de Manhasset à l'issue du premier round, les négociateurs du Polisario, et Mahfoud Ali Beiba en premier lieu, avaient été sévèrement pris à partie par des éléments radicaux de la direction polisarienne conduits par Mohamed Lamine El Bouhali, «ministre de la Défense», qui les avait accusés d'être «tombés dans le piège du Maroc». De son côté, Alger, représenté à plusieurs réunions de «coordination» avec le Polisario par le patron des renseignements algériens, a reproché aux négociateurs dirigés par Mahfoud Ali Beiba de ne pas prendre en compte les intérêts de l'Algérie. A l'époque, face aux pressions d'Alger et des radicaux, Ali Beiba est allé jusqu'à menacer de se retirer de l'équipe des négociateurs séparatistes.Cette même tension avait d'ailleurs jeté ses ombres sur la dernière réunion du Polisario, le week-end dernier. De source informée, les autorités algériennes ont dû intervenir de nouveau pour essayer de colmater la brèche et atténuer les dissensions entre les membres de la direction séparatiste qui évaluait le premier round des négociations de Manhasset. Surtout que des membres de la délégation des négociateurs polisariens ont de nouveau menacé de claquer la porte face aux critiques de Mohamed Lamine El Bouhali. Alger est également intervenu pour amener le Polisario à «serrer les rangs» en prévision de son congrès national, le douzième du genre, dont la date a été fixée pour décembre prochain. Ce congrès était initialement prévu en octobre 2006, mais n'a pu se tenir pour cause des luttes de pouvoir au sein de la direction du Polisario. Une bonne partie de cette direction avait critiqué la mainmise de Mohamed Abdelaziz sur ce genre de rendez-vous en déployant tous les efforts possibles pour avoir la majorité, quitte à recourir à des «figurants». Pour calmer les mécontents, il a été décidé la création d'une commission préparatoire qui tranchera, entre autres, quant aux personnes habilitées à prendre part aux opérations de vote.Les dissensions entre Mahfoud Ali Beiba et Mohamed Lamine El Bouhali ont empiré depuis que le premier, en sa qualité de chef des négociateurs polisariens, avait refusé que le deuxième en fasse partie pour la simple raison qu'il était algérien et que le Maroc aurait pu y voir un signe de mauvaise foi. Ould El Bouhali s'était vengé de son rival, de retour de Manhasset, en critiquant la manière dont Ali Beiba avait géré les choses face aux négociateurs marocains.
Aujourd'hui le Maroc - 26/07/07

Wednesday, July 25, 2007

Maroc-UE : Bruxelles salue l'initiative marocaine

L'Union européenne (UE) a salué la proposition marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie de la région du Sahara et s'est félicitée des négociations entamées à Manhasset.Dans une déclaration publiée, lundi soir à Bruxelles, à l'issue de la tenue de la 6ème session du Conseil d'association Maroc-UE, l'Union européenne affirme qu'elle «apprécie la proposition marocaine préparée de longue date», soulignant qu'elle appuie les négociations sur le statut du Sahara. Elle «note avec intérêt que les parties se sont déclarées prêtes à s'engager réellement et de bonne foi dans ces négociations et se félicite qu'elles ont convenu de poursuivre leurs pourparlers dans la deuxième semaine d'août». L'Union européenne espère que «ces négociations aboutiront à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental comme préconisé dans les résolutions des Nations Unies». Elle se dit «convaincue qu'une solution à ce conflit, après plus de 30 ans, est du vœu de tous et améliorerait sensiblement les chances pour une plus grande intégration des pays du Maghreb entre eux et avec l'Union européenne».
Agences 28/07/2007.

Algérie : Un militaire tué et 8 blessés par des islamistes armés

Un militaire a été tué et huit autres ont été blessés lundi dernier dans l'explosion d'une bombe au passage d'un convoi aux Issers, dans la région de Boumerdès (50 km à l'est d'Alger), ont indiqué mardi les services de sécurité. La bombe artisanale, activée à distance, était enfouie sur le bas-côté de la route nationale reliant les localités des Issers et de Chaabet El Ameur, a précisé cette source. Dans la commune voisine de Tizi Ouzou, l'armée algérienne mène depuis plusieurs jours une opération contre des membres d'Al Qaïda au Maghreb (ex-GSPC), retranchés dans l'épaisse forêt de l'Akfadoua. Aucun bilan officiel n'a été fourni, mais la presse estime à plus d'une vingtaine le nombre des islamistes armés tués. Depuis début juillet, au moins 43 personnes, dont 15 membres des forces de sécurité, ont été tuées dans des violences en Algérie, selon un décompte établi d'après des bilans officiels et de presse.
Agences. 24/07/2007

Sahara : Washington apporte un soutien ferme à l’initiative de l’autonomie

Les Etats-Unis ont apporté un soutien, clair et sans failles, à l'option marocaine d'une autonomie au Sahara. Washington s'est exprimé sur la question après les consultations de mercredi au Conseil de sécurité.Les Etats-Unis ont apporté, de nouveau, leur soutien à l'initiative marocaine d'une autonomie pour la région du Sahara pour résoudre un conflit qui a duré plus de trente ans. Cette fois, juste après les consultations du Conseil de sécurité sur le dossier, mercredi à New York, Washington a signifié clairement que l'offre marocaine était conforme à la légalité internationale, y compris en ce qui concerne le principe d'autodétermination. «L'initiative du Maroc pourrait fournir un cadre réaliste pour commencer les négociations sur un plan qui prévoirait une véritable autonomie, à condition qu'elle soit acceptée par les populations locales», a déclaré Jackie Wolcott Sanders, ambassadrice US auprès de l'ONU dont les propos ont été relayés par un document du centre d'information de l'organisation. «L'initiative du Maroc était flexible et qu'elle prévoyait un référendum, ainsi que l'exige le principe d'autodétermination», a ajouté la diplomate américaine qui a tenu à préciser «qu'une autonomie significative constituerait un pas en avant réaliste et prometteur sur la question du Sahara occidental». Les Etats-Unis, tout en soutenant l'offre marocaine, ont exprimé le souhait de voir les parties au conflit se mettre d'accord sur une solution et parvenir à un progrès lors du deuxième round des négociations directes prévues les 10 et 11 août à Manhasset. La position américaine reprend, et selon les mêmes termes, l'argumentaire développé par le Maroc au moment où il avait dévoilé son initiative. A savoir que le Royaume ne cherchait rien à imposer, que son initiative était "flexible et ouverte" et que l'autonomie qu'il proposait était une forme d'autodétermination surtout qu'elle prévoit l'option d'un référendum impliquant les populations concernées et la constitutionnalisation de ce choix. Ce sont d'ailleurs ces arguments et cette logique qui ont été derrière le soutien apporté par des dizaines de pays, dont des puissances mondiales, à l'initiative marocaine qualifiée de "courageuse", de "réaliste" et de "novatrice" par beaucoup de capitales. Quelques jours à peine avant l'ouverture de la première phase des négociations de Manhasset, Gordon Gray, sous-secrétaire d'Etat adjoint américain, en charge du Maghreb et du Moyen Orient, avait affirmé que «l'autodétermination ne signifiait pas nécessairement indépendance». Nicholas Burns, son collègue chargé des Affaires politiques, avait, juste avant ces négociations, affirmé que l'initiative marocaine était «sérieuse et crédible (et) visant à octroyer une réelle autonomie au Sahara occidental». Lors de son exposé devant le Conseil de sécurité, Peter van Walsum, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, a qualifié de «positive» la tenue d'un deuxième round de négociations directes entre le Maroc et le Polisario. Le diplomate néerlandais a précisé que le "climat positif" qui a marqué le premier round des pourparlers à Manhasset «ne suffisait pas pour mener à bien un processus de négociations».Si le Maroc a toujours affirmé qu'il allait à ces négociations avec "bonne foi", le Polisario reste prisonnier de la "tutelle" algérienne et d'une position "de principe" pour contrarier à tout prix les efforts visant à déboucher sur une solution à ce conflit. De sources informées, on indique ainsi que l'Algérie est en train d'exercer des pressions sur le Polisario pour significativement modifier la composition de la délégation des négociateurs. Selon les mêmes sources, Alger chercherait surtout à écarter Mahfoud Beiba, chef de la délégation du Polisario, accusé d'avoir fait des «concessions» à la délégation marocaine conduite par son compatriote Chakib Benmoussa. Les membres de la délégation polisarienne auraient même été «tancés» pour le simple fait d'avoir partagé des repas avec la délégation du Maroc.
Aujourd'hui Le Maroc.

Tuesday, July 24, 2007

Festival : Réda Taliani clame la marocanité du Sahara

Casa Music a pris fin, dimanche soir sur la plage Sidi Abderahmane avec le traditionnel spectacle de feu d’artifice. L’un des moments forts : Réda Taliani a revendiqué la marocanité du Sahara. Réda Taliani a été incontestablement la vedette tant attendue de cette soirée de clôture, le dimanche 22 juillet, sur la scène d’El Hank. Ce chanteur de raï algérien s’est rendu célèbre par ses chansons «Joséphine» et «Partir loin» en featuring avec le groupe de rap français 113. Plusieurs de ses adeptes marocains ne savaient pas qu’il était de nationalité algérienne. «J’ai toujours cru qu’il était originaire d’Oujda. Je suis étonné de savoir qu’il n’est pas marocain», témoigne une festivalière fan du chanteur. Elle est venue de Rabat pour assister spécialement à son concert. Heureux de son succès au Maroc, Réda Taliani a déclaré aux Marocains, dès qu’il est monté sur scène, que le Sahara était marocain et qu’il restera toujours marocain. Pour faire preuve de plus de sympathie, le chanteur n’hésita pas à porter en bandoulière le drapeau marocain qu’il lui a été remis affectueusement par l’un de ses fans. Selon les organisateurs, ils étaient plus de 110.000 personnes à marquer leur présence sur cette scène. Juste avant Réda Taliani, la chanteuse Saïda Charaf est montée sur le podium pour interpréter son répertoire de chansons classiques et quelques morceaux du patrimoine hassani du Sud du Maroc.Plus loin, sur la nouvelle scène installée sur 7 hectares, à Ben M’sik, au même moment, le chanteur émirati Hussein Jasmi a fait sensation. Plus de 200.000 personnes, pour la plupart des jeunes admiratrices âgées d’une vingtaine d’années, ne pouvaient rater ce rendez-vous pour rien au monde. Grâce aux chaînes satellitaires, ses admirateurs au Maroc connaissaient par cœur ses chansons. Certaines n’hésitaient pas à les chantonner tout doucement. D’autres, moins discrètes n’ont pas hésité à venir déguisées à la manière émiratie. Husseim Jasmi a interprété la célèbre chanson «Oua Dellali» que l’un des fils du chanteur marocain Abdelouahed Tétouani l’accuse de l’avoir plagiée. Lors d’une conférence de presse, à la veille du concert, Hussein Jasmi a déclaré qu’il n’était pas au courant de la nationalité marocaine de ce morceau. Il a confié aux médias, qu’il avait écouté cette chanson chez la défunte Dikra en Tunisie. Pour lui, elle appartenait à un chanteur tunisien. Cette polémique ne l’a pas empêché d’interpréter ce tube à succès. Sur la scène Rachidi, le rap était à l’honneur. H Kayn et le Jaguarr Joey Starr ont animé la scène. Adepte du rap cru, Joey Starr s’est rendu célèbre grâce aux verbes acerbes au sein du groupe NTM. En variant les styles et les genres, les organisateurs ont voulu cette année faire la différence. Plaire à tout le monde était l’un de leurs soucis. D’où l’invitation des groupes Tagada, Adil Miloudi, Abdellah Daoudi et Abdelhadi Belkhayat. Un spectacle de feu d’artifice est venu clôturer en mille et une couleurs le festival Casa Music. «Le groupe F», venu de France, un habitué du Festival, a refait l’expérience, cette année et au même endroit.
Aujourd'hui le Maroc - 24/07/2007

Réagissons au rapport du gouvernement soumis au Comité des droits de l'homme de l'ONU

Nous lançons un appel aux associations algériennes de défense des droits humais, de femmes, journalistes, syndicats autonomes, militants d'associations et de partis politiques, avocats et défenseurs des droits de l'homme à s'impliquer dans l'examen par les experts du Comité des droits de l'homme de l'ONU du troisième rapport périodique du gouvernement algérien le 23 juillet 2007 (accessible à l'adresse: http://www.unhchr.ch/tbs/doc.nsf/(Symbol)/CCPR.C.DZA.3.Fr?Opendocument).
L'Etat algérien a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques le 16 mai 1989 et s'engage en conséquence à fournir régulièrement un rapport dans lequel il rend compte de l'application des droits consacrés par le Pacte. Il répond ensuite aux préoccupations exprimées par le Comité des droits de l'homme après examen du précédent rapport.
Le Comité des droits de l'homme étudie des communications soumises individuellement et relatives à des violations présumées du Pacte mais aussi des rapports et communications adressés en vue de l'examen du rapport périodique des Etats parties.
Suite à l'analyse du second rapport périodique algérien soumis en 1998, le Comité des droits de l'homme a publié des observations dans lesquelles il a relevé entre autres points, « l'insuffisance de données précises sur la crise actuelle en matière de droits de l'homme » notamment par rapport aux « massacres généralisés (...) dans un grand nombre de villes et de villages », aux assassinats mais aussi aux enlèvements et viols de femmes, à « l'absence de mesures opportunes ou préventives de protection des victimes de la part des autorités de police et du commandement de l'armée », aux « allégations persistantes de collusion de membres des forces de sécurité dans la perpétration d'actes de terrorisme ».
Le Comité s'est dit préoccupé par les informations reçues à propos d'exécutions arbitraires ou extrajudiciaires, le recours à la torture de manière systématique et les disparitions forcées, les centres de détention secrets, les gardes à vue prolongées, les restrictions de la liberté d'expression et d'association.
De plus, il regrette le peu d'informations fournies par le gouvernement algérien à propos des « groupes de légitime défense », ainsi que sur la réglementation garantissant l'indépendance de la justice.
Le Comité formule un certain nombre de recommandations en rapport avec les préoccupations énoncées parmi lesquelles l'information du public algérien des droits protégés au titre du Pacte ainsi que de la possibilité pour des particuliers dont les droits ont été violés de s'adresser au Comité. Il demande à l'Etat algérien de fournir dans son prochain rapport en juin 2000 des réponses aux préoccupations exprimées.
Le 22 septembre 2006, le gouvernement algérien a remis avec six ans de retard son troisième rapport périodique. Pour nous, associations de défense des droits humains et des libertés publiques, il est d'autant plus important que nous prenions connaissance de ce rapport et réagissions qu'il brosse un tableau des plus reluisants de la situation en Algérie mais comporte de nombreuses lacunes et inexactitudes.
Afin de ne pas abandonner au gouvernement algérien le monopole du traitement de questions si fondamentales, nous devons adresser au Comité des droits de l'homme des exposés précis des faits, en fonction de nos occupations et missions spécifiques.
Le gouvernement algérien a répondu à une partie des recommandations formulées par le Comité des droits de l'homme et passé en revue les différents articles du Pacte pour exposer leur mise en application. Nous rapportons ici quelques exemples tirés de ce rapport afin de mettre en relief le caractère erroné de certaines allégations.
1. Le rapport évoque l'instauration de l'état d'urgence pour en démontrer le bien fondé quant à la « situation insurrectionnelle et subversive très grave qu'a connue le pays à partir de 1991 », mais insiste sur le fait que cette mesure « n'interrompt pas la poursuite du processus démocratique, de même que continue à être garanti l'exercice des droits et libertés fondamentaux ». Sans vouloir entrer dans les détails, nous rappelons que le Prof. Mohand Issad, mandaté par le Président Bouteflika pour mener une commission d'enquête suites aux graves dérives qui ont bouleversé la Kabylie en 2001, a constaté que « la chronologie des textes permet de constater un glissement subtil de l'état d'urgence vers ce qui s'apparente plutôt à l'état de siège. Les pouvoirs donnés par l'arrêté de 1993 aux commandants des régions militaires sont des pouvoirs propres, ce qui est caractéristique de l'état de siège » *. Maintenir depuis 1992 l'état d'urgence revient à décréter que la situation qui a selon le pouvoir de l'époque nécessité sa mise en place prévaut encore. Toute la classe politique affirme pourtant que la situation sécuritaire est maîtrisée.
Les entraves à l'exercice des libertés individuelles et collectives et la violation des droits fondamentaux sont monnaie courante et sont parfois justifiées par l'existence de l'état d'urgence à l'exemple des restrictions du droit de manifestation.
2. Le rapport traite longuement de l'ordonnance d'application des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation promulguée le 27 février 2006 pour en démontrer sa conformité avec la constitution et la compatibilité avec les standards internationaux. L'irrecevabilité de plaintes à l'encontre de membres des forces de sécurité énoncée dans l'article 45 de l'ordonnance est justifié par le gouvernement par le fait que la Charte aurait été « plébiscitée » par le peuple le 28 septembre 2005. La restriction contenue dans cet article « constitue en conséquence un amendement spécifique apporté lors du référendum aux règles générales régissant la saisine de juridictions ».
Il est fondamental de dénoncer cette codification de l'impunité qui s'accommode aussi de l'absence de procédure transparente et publique caractérisant le traitement des personnes suspectées d'activités terroristes qui se sont rendues aux autorités. Quant aux personnes « amnistiées », le retrait de leurs droits politiques est dans de nombreux cas anticonstitutionnel. L'ordonnance prévoit de plus dans son article 46 une condamnation à une peine de prison de 3 à 5 ans pour quiconque qui « utilise ou instrumentalise les blessures de la tragédie nationale pour porter atteinte aux institutions“ du pays, „fragiliser l'Etat, nuire à l'honorabilité de ses agents qui l'ont dignement servie ou ternir l'image de l'Algérie sur le plan international ».
3. Le gouvernement algérien aborde assez rapidement une des plus graves violations des 20 dernières années: la torture. L'idée principale est d'affirmer que le législateur a amélioré les textes existants pour les adapter aux normes internationales et que toute personne l'appliquant est puni par la loi, les fonctionnaires inclus. Pas un mot d'explication sur les allégations de tortures régulièrement dénoncées par les victimes et les organisations de défense des droits de l'homme.
4. Dans le cadre de la liberté de l'individu, le gouvernement traite de la garde à vue qui serait, au même titre que la détention provisoire ordonnée par le juge d'instruction soumise à un contrôle judiciaire et de l'obligation faite à l'officier de police judiciaire d'en informer le Procureur de la République. Or dans la réalité la garde-à-vue de 48h, qui selon le rapport ne peut être excédée, est régulièrement dépassée. Le rapport ne mentionne pas la durée de garde à vue de 12 jours établie par la loi antiterroriste de 1992, toujours de rigueur aujourd'hui. Il va sans dire que la loi n'interdit pas la communication avec la famille et le conseil. Or là aussi la réalité est toute autre. Les personnes suspectées d'activités terroristes (et pas seulement elles) sont détenues au secret pendant des périodes variant de quelques jours à quelques semaines, voire à plusieurs mois.
5. Le gouvernement octroie une place importante à la liberté d'expression et célèbre les immenses progrès réalisés depuis l'adoption de la loi relative à l'information en 1990, la pluralité médiatique et "l'ouverture à toutes les sensibilités politiques, partisanes et associatives" qui en découlent. Les journalistes algériens apprécieront ces éloges et sauront mieux que quiconque décrire la subtilité de la censure et l'autocensure, le vocabulaire choisi, les analyses formatées imposées , la relative liberté commandée dans le cadre de règlements de compte régentés. Qu'en est il des cascades d'inculpations pour diffamation, du refus des visas à de nombreux journalistes étrangers, de la fermeture du bureau d'Al-Jazeera à Alger?
6. Quant à la liberté d'association, autre point abordé dans le rapport, le nombre d'associations agréées témoignerait de la vitalité de la société civile. Il est bien connu qu'une grande majorité d'entre elles n'existent que sur le papier tandis que d'autres, tentent depuis des années d'obtenir un agrément, en particulier des associations de victimes des violations des droits de l'homme commises par des agents de l'Etat. Mais aussi des partis politiques ont vu leur agrément de facto refusé.
La liberté de créer des associations syndicales a effectivement été inscrite dans la loi mais les entraves que rencontrent les syndicats autonomes sont multiples: retrait de subventions, interdiction de louer un local, arrestations et harcèlement judiciaire de syndicalistes etc. Les membres des syndicats autonomes sauront faire état des déboires qu'ils rencontrent dans l'exercice de leurs droits.
Nous n'abordons dans cet appel que quelques uns des articles du Pacte traités par le gouvernement algérien. Le rapport traite aussi la question de l'égalité de droit des hommes et des femmes, l'indépendance de la justice, l'éducation, les droits de l'enfant.
Dans ce rapport, le gouvernement algérien se présente comme garant des droits et des libertés de ses citoyens. L'examen de ce rapport périodique par le Comité des droits de l'homme nous offre l'opportunité de fournir à ce mécanisme de l'ONU des informations détaillées supplémentaires d'un point de vue non gouvernemental. Il est néanmoins nécessaire de préciser que les observations et recommandations du Comité ne sont pas contraignantes et n'ont pas force exutoire. Ce mécanisme ainsi que d'autres offrent toutefois aux organisations de défense des droits humains et des libertés publiques une possibilité supplémentaire - et pas des moindres - de se faire entendre.
Afin de mener à bien cette tâche, les organisations ou personnes désireuses de s'impliquer sur un ou plusieurs points abordés dans le rapport périodique du gouvernement doivent envoyer leur communication au Comité des droits de l'homme bien avant le 23 juillet 2007 en 20 exemplaires (nombre d'experts du Comité) et par la poste afin qu'ils aient le temps de l'étudier.
Nous proposons aux organisations en particulier celles basées en Algérie de nous envoyer leur contribution par e-mail et nous nous chargerons de la faire parvenir en bonne et due forme au Comité. Nous proposons aussi – si elles le désirent - de publier ces contributions sur nos sites respectifs.
Algeria-Watch
Al Karama for Human Rights
www.algeria-watch.org
www.alkarama.org
25/06/207

Sunday, July 22, 2007

La primature tchadienne dément catégoriquement un quelconque rétablissement de relations diplomatiques avec la pseudo RASD

La primature tchadienne a démenti catégoriquement les informations selon lesquelles la République tchadienne aurait rétabli ses relations diplomatiques avec la pseudo RASD.
Dans une mise au point diffusée sur son Site Web, la primature tchadienne souligne que les informations rapportées à ce sujet par un journal local, sont "dénuées de tout fondement et truffées de mensonges", soulignant qu'"aucun acte de rétablissement des relations diplomatiques entre le Tchad et la RASD n'a été signé" dans ce sens.
"Nous demandons par conséquent à l'opinion nationale et internationale de ne pas se laisser abuser par ce genre de manipulation abjecte et insensée", conclut la mise au point de la primature tchadienne.
L'ambassade de la République tchadienne à Alger a, de son côté, démenti catégoriquement, dans une mise au point publiée dimanche par le journal algérien "Liberté", les informations rapportées par ce journal selon lesquelles le Tchad aurait rétabli des relations diplomatiques avec la pseudo RASD.
Rabat, 22/07/07-MAP

Saturday, July 21, 2007

Algérie; 30 cas d'intoxication parmi les sportifs participant aux Jeux africains à Alger

Une trentaine de sportifs participant aux 7ème jeux africains qui se tiennent à Alger, ont été victimes d'intoxication alimentaire, nécessitant l'admission à l'hôpital, rapporte samedi le journal local "Achourouq".
Ces cas d'intoxication ont été révélés par une source près d'une structure hospitalière de la capitale ayant requis l'anonymat, précise le journal, ajoutant que les admissions à l'hôpital ont commencé la semaine dernière, date du début des jeux.
Cette situation, a-t-il noté, a nécessité l'intervention des services de santé pour effectuer des contrôles au niveau de la restauration dans les structures d'accueil, ce qui a permis de constater l'existence de produits alimentaires avariés et impropres à la consommation, notamment au niveau d'un établissement hôtelier de la capitale.
La situation a dégénéré en incident, survenu le 17 juillet, lorsque le directeur de l'établissement concerné a refusé d'obtempérer aux recommandations de l'agent de contrôle et de retirer les émets suspects du menu servi aux athlètes, rappelle la même source.
Selon une source de presse, plus de quarante personnes ont été intoxiquées après avoir consommé des mets avariés dans un restaurant de Sidi Bel Abbès (ouest algérien).
Les personnes intoxiquées ont été admises au Centre hospitalier de la ville, dans la nuit de jeudi à vendredi, et plusieurs d'entre elles sont sous surveillance médicale en raison de la dégradation de leur état de santé, rapporte le journal "El Khabar" qui fait état de la mise en place d'une Commission d'enquête sur cet incident.
MAP-21/07/2007

Algérie : Détournement d’argent aux bureaux de poste

Les bureaux de poste de la wilaya d'Alger sont éclaboussés par quelque 37 affaires de détournements de l'argent déposé par les usagers, selon le constat fait par une commission spécialisée, rapporte jeudi le journal «Achourouq». Ces affaires ont été relevées au niveau de 163 bureaux de poste depuis mars 2004, date de la création de la commission chargée de traiter les dossiers de détournements au sein de cette institution et d'indemniser les victimes, indique le journal. Six affaires de ce genre sont actuellement soumises à la justice. L'ampleur prise par les détournements dans les bureaux de poste a rendu suspicieux les usagers qui hésitent désormais à recourir aux services postaux pour leurs opérations de dépôt et de transfert, note-t-il.
Aujourdhui le Maroc 21/07/2007

Friday, July 20, 2007

Sahara : Nairobi saisit l'UA au sujet de la" RASD"

Le Kenya vient de saisir l'Union africaine pour lui signifier sa décision de geler sa reconnaissance de la RASD. Les autorités kényanes ont informé la commission de l'Union africaine (UA) de leur décision de geler la reconnaissance de la «RASD», officiellement annoncée dans un communiqué conjoint rendu public le 26 juin, à l'issue d'une visite officielle au Kenya de Mohamed Benaïssa, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération (24-26 juin). Dans une note adressée à ladite commission et accompagnée du texte de ce communiqué, les autorités kényanes attirent l'attention de la commission de l'UA sur le paragraphe 6 de ce communiqué qui indique que le Kenya a «gelé sa reconnaissance de la RASD, jusqu'à ce que le conflit soit résolu, dans le cadre des Nations Unies où des progrès sont actuellement réalisés».Le Kenya avait dans ce même paragraphe, rappelle-t-on, salué l'initiative du Royaume du Maroc visant à parvenir à une solution au conflit du Sahara et les négociations engagées entre les parties sous les auspices des Nations Unies, formant le vœu de voir se concrétiser une solution amicale et durable à ce conflit. Le Kenya avait décidé au mois d'octobre 2006 de rompre ses relations diplomatiques avec la «rasd». Au mois de juin, il avait décidé de geler sa reconnaissance de la «RASD» à l'issue d'une visite officielle au Kenya du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. Le Royaume du Maroc avait annoncé lors de cette même visite, sa décision de rétablir ses relations diplomatiques avec le Kenya, au niveau des ambassadeurs. Le Kenya rejoint ainsi le club des pays africains, soit l'écrasante majorité, qui ont retiré ou gelé leur reconnaissance de la RASD. L'UA se trouve de plus en plus embarrassée face à une surréaliste situation : l'un des principaux pays du contient qui s'en retire pour cause d'une entité fantoche qui y siège.
Aujourd'hui le Maroc 20/07/2007

Thursday, July 19, 2007

Le Kenya informe l'Union africaine de sa décision de geler la reconnaissance de la "rasd"

Les autorités kenyanes ont informé la commission de l'Union africaine (UA) de leur décision de geler la reconnaissance de la "rasd", officiellement annoncée dans un communiqué conjoint rendu public le 26 juin, à l'issue d'une visite officielle au Kenya de M. Mohamed Benaissa, ministre des Affaires étrangères et de la coopération (24-26 juin).
Dans une note adressée à ladite commission et accompagnée du texte de ce communiqué, les autorités kenyanes attirent l'attention de la commission de l'UA sur le paragraphe 6 de ce communiqué qui indique que le Kenya a "gelé sa reconnaissance de la RASD, jusqu'à ce que le conflit soit résolu, dans le cadre des Nations Unies où des progrès sont actuellement réalisés".
Le Kenya avait dans ce même paragraphe, rappelle-t-on, salué l'initiative du Royaume du Maroc visant à parvenir à une solution au conflit du Sahara et les négociations engagées entre les parties sous les auspices des Nations Unies, formant le voeu de voir se concrétiser une solution amicale et durable à ce conflit.
Il avait décidé, au mois d'octobre 2006, de rompre ses relations diplomatiques avec la "rasd". Au mois de juin, il avait décidé de geler sa reconnaissance de la "rasd", à l'issue d'une visite officielle au Kenya du ministre des Affaires étrangères et de la coopération. Le Royaume du Maroc avait annoncé lors de cette même visite, sa décision de rétablir ses relations diplomatiques avec le Kenya, au niveau des ambassadeurs.
Nairobi 18/07/07 -MAP

Saturday, July 14, 2007

Une ONG U.S. stigmatise l'Algérie pour le traitement réservé aux populations sahraouies vivant sur son territoire

Le comité américain pour les réfugiés et les immigrants (USCRI), une ONG basée à Washington, a stigmatisé l'Algérie pour le traitement réservé aux ''réfugiés'' sahraouis dans les camps de Tindouf, soulignant que ces populations sont privées de la liberté de mouvement.
Dans son rapport annuel 2007 sur la situation des réfugiés dans le monde qui couvre une série de quatre droits dont devraient bénéficier les réfugiés en vertu de la convention de 2001 et du protocole de 1967 relatifs au statut des réfugiés, l'ONG déplore que l'Algérie, qui est partie à ces deux conventions internationales, permette au Polisario de "confiner près de 100.000 réfugiés'' dans les camps de Tindouf.
L'ONG cite, à ce propos, Amnesty International qui avait relevé l'absence de liberté de mouvement dans les camps et indiqué que ceux qui parvenaient à les quitter étaient arrêtés par les militaires algériens pour être ensuite remis au Polisario.
Les militaires algériens contrôlent l'accès à Tindouf, avait signalé Amnesty International, rappelant qu'en mai, une délégation du HCR avait tenté d'examiner la situation des droits de l'homme dans les camps administrés par le Polisario, mais n'a pas pu obtenir des informations supplémentaires à ce sujet.
''Dans le désert qui entoure Tindouf (...) presque aucune activité génératrice de revenus n'est autorisée, si ce n'est l'élevage de chèvres et de moutons'', relève l'USCRI, qui rappelle également les mauvaises conditions sanitaires qui sévissent dans les camps où le programme alimentaire mondiale et le HCR avaient signalé des cas d'anémie parmi les femmes enceintes et celles qui allaitent.
Le rapport souligne également que les populations sont dépendantes des aides humanitaires qui sont détournées par la classe dirigeante du Polisario et que les conditions d'accès au logement, aux soins et à l'éducation sont précaires, citant des chiffres du PAM, selon lequel près de 35 pc des enfants âgés de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique.
Le rapport dénonce en outre le contrôle sévère exercé par le Polisario et les autorités algériennes sur les activités des fonctionnaires en charge de l'aide internationale, ainsi que le refus du Polisario de permettre un recensement des populations des camps. L'Algérie est également épinglée pour des opérations de déportations vers des pays de l'Afrique sub-saharienne, d'un nombre important de réfugiés et de candidats à l'asile dument enregistres auprès du HCR ainsi que de milliers de migrants, dont des candidats potentiels à l'asile.
Au registre des détentions et de l'accès aux tribunaux, le rapport relève que l'Algérie continue à détenir 66 réfugiés qui ont réussi par leurs propres moyens à entrer en contact avec le HCR. De même, une moyenne de 30 réfugiés et demandeurs d'asile sont arrêtés mensuellement, ajoute le rapport qui indique qu'en dehors des personnes détenues à Alger, les autres n'ont pas droit à l'assistance judiciaire.
Le rapport de l'USCRI, qui couvre 52 pays abritant le plus grand nombre de réfugiés, a noté que le nombre de ces derniers s'est considérablement accru, notamment en raison de la guerre en Irak.
Selon les estimations de cette ONG, Il y aurait actuellement près de 14 millions de réfugiés dans le monde.
Washington, 13/07/07-MAP

Friday, July 13, 2007

Message de condoléances de SM le Roi au Président algérien...Quelle lecture peut-on y faire?

SM le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances au Président de la République algérienne démocratique et populaire, M. Abdelaziz Bouteflika, suite à l'attentat terroriste qui a visé une caserne militaire à Lakhdaria, faisant plusieurs victimes innocentes.
Dans ce message, SM le Roi dit avoir "appris avec une profonde tristesse et une vive indignation la triste nouvelle de l'attaque terroriste ignoble qui a visé une caserne de l'armée nationale populaire à Lakhdaria".
En soulignant que le Maroc, Roi et peuple, s'associe à l'Algérie voisine, à sa Direction déterminée sous votre sage conduite et à son peuple courageux et paisible, notamment les familles des victimes innocentes, dans cette épreuve suite à cette agression abjecte, SM le Roi a exprimé "sa ferme condamnation de cette agression terroriste odieuse qui a visé à porter atteinte à la stabilité et la quiétude de Votre pays".
SM le Roi a également réaffirmé au Président algérien que "la paix et la stabilité de l'Algérie voisine, avec laquelle nous veillons à entretenir des relations de bon voisinage permanent, fait partie intégrante de la sécurité du Maroc".
Le Souverain a souligné que les liens solides de fraternité historique ancestrale qui unissent les deux pays, les grands espoirs qu'ils nourrissent pour un avenir radieux dans le cadre de l'unité et de l'intégration maghrébine, "font de nos deux pays, qui constituent deux piliers fondamentaux parmi ses cinq membres -comme le souligne le hadith du prophète-, un seul corps qui, quand l'un de ses organes souffre, le reste du corps en subit fièvre et insomnie.
C'est également le cas du terrorisme ignoble que récusent notre religion islamique et toutes les valeurs universelles et les chartes internationales".
Le Souverain qui s'est dit convaincu que "ces actes suicidaires, résidus du terrorisme, ne feront que consolider la détermination de Votre peuple -connu pour sa bravoure et sa ferme volonté-, sous votre conduite éclairée, à y faire face et à aller de l'avant pour davantage de progrès et de prospérité pour le peuple algérien frère dans le cadre de ce que vous avez accompli pour votre peuple pour la paix, la sécurité, la réconciliation et l'entente".
SM le Roi a réaffirmé Sa disposition permanente en faveur d'une coopération bilatérale solide, d'une mobilisation de toutes nos énergies et de la conjugaison de tous nos efforts pour extirper le terrorisme de notre région, partant du fait qu'il représente le premier danger qui menace sa stabilité et Son engagement total pour vaincre les bandes criminelles du terrorisme.
Le Souverain a exprime en cette douloureuse circonstance à M. Bouteflika et à travers Lui, aux familles des victimes éplorées et au peuple algérien frère, ses "vives condoléances" et ses "sincères sentiments de compassion" dans cette terrible épreuve, implorant le Tout-Puissant d'avoir les victimes en Sa Sainte miséricorde et de les accueillir en Son vaste paradis et d'accorder prompt rétablissement aux blessés, patience et réconfort à leurs familles.
SM le Roi a également imploré le Très-Haut d'accorder santé, quiétude et longue vie au Président algérien et de le prémunir ainsi que le peuple algérien frère de tout malheur.
Nador, 13/07/07 -MAP

Thursday, July 12, 2007

Conflt du Sahara: Un soutien américain renouvelé au Maroc

Dans un intervalle de moins de douze heures, deux iimportantes déclarations viennent à partir de New York conforter l'initiative marocaine au Sahara. Il y a d'abord celle que le président en exercice du Conseil de sécurité, Wang Guangya (Chine) vient de faire mercredi dans la journée au nom des quinze membres (les cinq permanents et les autres associés par rotation).Elle soutient "l'accord des parties de poursuivre les négociations dans la deuxième semaine d'août sous les auspices des Nations unies en formulant l'espoir (…) qu'elles s'engageront de bonne foi dans des négociations substantielles sur les moyens d'aller en avant conformément à la résolution 1754 ". Il y a ensuite, quelques heures seulement après, la déclaration de Mme Jackie Sanders, ambassadrice adjointe des Etats-Unis auprès de l'ONU qui a affirmé "qu'une autonomie significative est la voie prometteuse et réaliste pour le règlement de la question du Sahara". Au nom de son gouvernement, la représentante américaine aux Nations unies, a ajouté - et c'est plus significatif encore - que " les Etats-Unis estiment que l'Initiative marocaine d'autonomie au Sahara respecte le principe de l'autodétermination". Voici donc, quel que soit l'angle par lequel on les aborde, une série de déclarations officielles qui confortent indubitablement la position raisonnable du Maroc et, surtout, donnent un poids sans précédent à son projet d'autonomie qu'il propose et défend avec bonne foi et sincérité. Ces déclarations sont en vérité une sorte de profession de foi, empreintes d'une volonté affichée de soutenir le processus de règlement, lui-même inscrit dans les efforts déployés par l'ONU et soutenu par la communauté mondiale. Que les Etats-Unis renouvellent leur soutien à l'initiative du Maroc à quatre semaines de la reprise prévue à Manhasset du deuxième round des négociations, donne la mesure de leur engagement.Mais, au-delà des finasseries sémantiques, ce qu'il convient de souligner c'est que le même gouvernement des Etats-Unis ne décèlent aucune contradiction entre l'autonomie et l'autodétermination, soulignant avec force que celle-ci loge automatiquement dans celle-là, dès lors que "les deux parties la jugent conforme à leurs intérêts". Si en effet l'accent est mis sur l'élément central de la démonstration qu'incarne l'autonomie, c'est parce que le projet marocain qui la décline est lui-même un projet novateur voire révolutionnaire. Il ne ressemble à aucun autre, il n'a ni précédent ni autre exemple.C'est un projet fédérateur qui porte en lui-même, en son cœur même, la solution d'avenir et, au-delà, le projet salvateur d'un Maghreb intégré, voué à la prospérité économique et la stabilité politique. La vision des Etats-Unis ne se limite nullement au court terme, mais se projette sur un futur où, sous peine de subir les effets désastreux de la balkanisation rampante, seule l'unité régionale, seule la cohésion d'ensembles et de groupements assurent une viabilité et un essor partagé.
Le Matin 13/07/2007

ALGERIE (LAKHDARIA) : Attentat kamikaze contre une caserne militaire

L’attentat a été revendiqué par Al Qaîda Maghreb.
Le terrorisme a encore frappé. La ville de Lakhdaria (45 km au nord de Bouira) s’est réveillée, hier, sous le choc d’une énorme déflagration. Un camion bourré d’explosifs avait sauté au coeur d’une caserne militaire implantée au lieudit Zbarboura, à 2km seulement à l’est de Lakhdaria. Bilan: 8 morts et 23 bléssés. 2 autres auraient succombé à leurs blessures à l’hôpitalIl était 6h 40, quand l’explosion venait d’être entendue à plusieurs kilomètres à la ronde. «Je venais de quitter mon lit et je me suis dirigé vers la cour quand je fus surpris par un bruit lointain. Il était 6h 45 environ. J’ai tout de suite pensé à un sabotage du gazoduc, comme les criminels avaient l’habitude de le faire», nous confie un père de famille habitant le village de Guerrouma, sur les hauteurs de la ville de Lakhdaria, que nous avons rencontré, par hasard, dans la cafétéria d’une station-service implantée non loin du lieu de l’attentat. Selon des témoignages recueillis sur place, l’attentat s’est produit au moment où les militaires s’apprêtaient à se rendre au rassemblement du matin.Un camion bourré d’explosifsA ce moment-là, le camion-frigorifique, un camion de marque Saviem, selon l’APS, qui ramenait habituellement des vivres à la caserne, s’est introduit, d’une façon routinière et sans attirer la moindre attention. Le poids lourd, chargé d’explosifs, a été lancé à vive allure contre la caserne. Une minute plus tard, la déflagration retentit, occasionnant d’énormes dégâts, tant matériels qu’humains.La zone sera aussitôt bouclée, et en dehors des ambulances qui effectuaient un va-et-vient incessant entre le lieu du carnage et les hôpitaux les plus proches de Lakhdaria et Thénia, aucune personne ou autre véhicule étranger n’avait le droit d’y accéder. Le quartier de la caserne, situé à l’entrée de la ville de Lakhdaria, a été hermétiquement bouclé.La région est passée au peigne fin. «En plus des ambulances qui évacuaient les blessés, on avait également aperçu des hélicoptères qui survolaient les lieux vers 8h environ. Il y avait un hélicoptère de couleur blanche et deux autres militaires», essayait de nous expliquer un jeune homme qui n’en revenait pas de ce qu’il venait de vivre depuis la première heure de la journée. En effet, lors d’une virée effectuée à l’hôpital de Lakhdaria, alors qu’il était midi, on a constaté qu’aucun militaire n’était encore retenu au niveau des urgences. Les blessés avaient reçu les soins nécessaires, durant les premières heures qui avaient suivies l’attentat et ont pu rejoindre la caserne, par la suite. Les cas graves ont été évacués directement vers l’hôpital de Aïn Naâdja à bord d’un hélicoptère-ambulance.Au niveau de l’hôpital et dans la ville de Lakhdaria, la consternation se lisait sur chaque visage des citoyens rencontrés. «Ce matin, j’ai parlé avec un groupe de militaires de cette caserne, et ils étaient tous contents parce qu’ils viennent de terminer leur Service militaire, et ils prévoyaient de repartir chez eux, la semaine prochaine. Je ne sais pas s’ils sont morts ou s’ils sont encore de ce monde, au moment où je vous parle. Cela me touche beaucoup et mon coeur se déchire, de plus en plus, en me rappelant leur sourire», dira, les larmes aux yeux, un quinquagénaire que nous avons rencontré dans la même station d’essence.Quelle est donc l’identité du kamikaze? Nous apprenons de sources sûres qu’il est originaire de la ville de Lakhdaria. Agé de 18 ans, ce jeune qui travaillait dans une boulangerie de la ville, fait partie du groupe de quatre autres jeunes ayant rejoint le maquis il y a quelques jours. Nos sources ajoutent, que les jeunes en question âgés entre 18 et 20 ans ont été recrutés par un certain A. Rabah, un ancien militant de l’ex-FIS.De retour d’Irak où il a été envoyé pour s’initier aux techniques de maniement des explosifs, il prend attache avec les quatre jeunes pour les recruter. Et la suite a été connue, hier. A noter que l’attentat de Lakhdaria survient une semaine après un appel, le 5 Juillet, du président Bouteflika, pour l’intensification de la lutte antiterroriste, devant les cadres militaires. «Nous devons poursuivre, sans relâche, la lutte contre les entreprises criminelles et terroristes de ceux qui, refusant l’appel magnanime de la nation (en faveur de la réconciliation nationale), se déclarent résolument ennemis du peuple et voudraient perturber le mouvement de refondation et de cohésion nationale», avait lancé M.Bouteflika.Coup médiatiqueA travers cet énième attentat qui intervient quelques heures seulement avant le coup d’envoi des Jeux africains d’Alger, les terroristes sont à la recherche d’un coup médiatique. D’autant plus que c’est le premier attentat terroriste de cette envergure enregistré en Algérie depuis ceux du 11 avril contre le Palais du gouvernement à Alger et un commissariat de Bab Ezzouar. Même cible, même procédé. Aussi bien à Alger, Constantine qu’à Lakhdaria, des symboles de la République sont visés.Le timing est bien choisi, car l’attentat d’hier intervient à quelques heures seulement de l’ouverture des 9es Jeux africains d’Alger et surtout après le départ du président français, Nicolas Sarkozy. Une visite qui, d’ailleurs, n’a pas été du goût d’Al Qaîda Maghreb. Cette dernière, dans un communiqué diffusé sur un site islamiste, a rappelé son hostilité à toute amitié avec la France.L’attentat de Lakhdaria intervient, rappelons-le, après une série d’autres perpétrés à travers le pays. Le 16 mai, une bombe artisanale avait tué une personne dans un carrefour à Constantine, la veille de l’ouverture du scrutin législatif. Le 6 juin, une bombe artisanale avait explosé à Tizi Ouzou (Kabylie) près de la gare routière et le Palais de justice faisant un mort. Il y a seulement six jours, une bombe a explosé au passage d’un convoi motorisé transportant le wali (préfet) de Tizi Ouzou, principale ville de Kabylie. L’attentat a blessé un policier, mais le wali, Hocine Mazouz, en a réchappé indemne.
De notre envoyé spécial à Lakhdaria Ali SEBAÂ.
l'expression 12 Juillet 2007

Le président algérien échoue dans sa tentative d’obtenir un changement de la position française sur l’affaire du Sahara

Le président français Nicolas Sarkozy a de nouveau clarifié la position de son pays concernant le dossier du Sahara. Paris garde la même position favorable au Maroc.«Paris n'a pas changé sa position, qualifiée de favorable au Maroc, concernant le conflit du Sahara». C'est ce qu'a réaffirmé le président français Nicolas Sarkozy juste avant de quitter Alger pour Tunis, dernière étape de son périple au Maghreb. «Il n'y a pas de changement de la position française», a estimé le président français. «Je l'ai d'ailleurs dit au président Bouteflika», a ajouté M. Sarkozy qui n'aurait pas cédé aux pressions de son hôte algérien. «Franchement, j'ai suffisamment de problèmes à régler. Je reconnais la complexité de cette question. L'ONU a pris une résolution qualifiée, y compris par le président Bouteflika, d'intéressante», a déclaré le président français qui a d'ailleurs précisé que l'Algérie connaissait la position de Paris. «Le président Bouteflika m'a dit lui-même qu'il connaissait la position traditionnelle de la France et ne m'a pas demandé d'y renoncer. Il a expliqué, avec les arguments qui sont les siens et que je respecte, quelle était la position de l'Algérie. Mais moi, je n'en fais pas un point de discorde entre la France et l'Algérie», a conclu Nicolas Sarkozy qui, par la même occasion, a écarté toute sorte de discorde avec le Maroc. Il a dans ce sens assuré qu'il n'y avait pas «l'ombre d'une brouille avec le Royaume». «Il n'y a pas l'ombre d'une brouille du côté français comme du côté marocain», a-t-il réaffirmé en Tunisie lors d'un point de presse. Nicolas Sarkozy s'est même expliqué sur le report de sa visite au Maroc prévue initialement comme dernière étape de son périple maghrébin et reportée pour octobre prochain. «Le Roi souhaitait que ma première visite au Maroc soit une visite d'Etat accompagnée d'un "un cérémonial particulier» a déclaré le président français.Du côté de Rabat, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération a apporté d'autres éléments d'explication en affirmant que c'était dû à des raisons de calendrier. «Tout au long du mois de juillet, Sa Majesté le Roi Mohammed VI se consacre sur le terrain aux priorités de développement du Nord du Royaume. Le Souverain et le président français ont donc convenu que la première visite d'un grand chef d'Etat d'un grand pays ami aurait lieu en octobre», a précisé Taïeb Fassi Fihri. Pour ce dernier, «Le Roi et le président Sarkozy entretiennent d'excellents rapports directs et de confiance basés sur l'estime réciproque et leur volonté de renforcer et diversifier notre partenariat d'excellence».Le Maroc, par la voix du même responsable gouvernemental, a également apporté son soutien à l'initiative d'une union méditerranéenne pilotée par le président français. «Le Royaume appuie fortement l'initiative de créer l'Union de la Méditerranée car c'est une exigence et un besoin», a déclaré M. Fassi Fihri qui ajoute qu'«il y a bien sûr une réflexion sur le format et la nécessaire articulation avec le processus de Barcelone, mais créer quelque chose de spécifique entre riverains de la Méditerranée, c'est un besoin. C'est pour cela que nous soutenons cette initiative». Nicolas Sarkozy avait affirmé à Alger qu'il comptait organiser, pendant le premier trimestre de 2008, une réunion des chefs d'Etat et de gouvernement des pays de la Méditerranée pour donner "corps à ce projet d'Union de la Méditerranée".Paris a soutenu l'initiative marocaine d'un projet d'autonomie pour la région du Sahara. La France est par ailleurs impliquée dans ce conflit au sein du groupe des "amis du Sahara".
AGENCES 12/07/2007

Wednesday, July 11, 2007

Sarko, Boutef et le Sahara...le trio infernal

S'exprimant à Alger sur l'affaire du Sahara dans le cadre de sa visite, Nicolas Sarkozy, président la République française, a souligné « qu'elle n'était pas un point de discorde entre l'Algérie et la France ». Si l'on ne prenait pas la peine de lire la déclaration d'un bout à l'autre, si l'on se contentait de cette approximative entrée en matière, cette première phrase eût facilement induit en erreur n'importe quel néophyte pressé, tenté de croire que le président Sarkozy s'alignait sur la position algérienne. En fait, il s'agit de dire que le président Bouteflika respecte bel et bien la position française en la matière, connue publiquement, reconnue par tout le monde et qui tient à une solution consensuelle et politique comme la France l'a de nouveau exprimé au Conseil de sécurité en avril dernier.Nicolas Sarkozy, après son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, il y a quelques semaines, s'en tient à la ligne tracée depuis quelques années, apparentée au mieux à un soutien discret pour la légalité, au pire à un neutralisme positif.Il a rétorqué d'emblée à la presse algérienne que « franchement, il avait suffisamment de problèmes à régler et qu'il reconnaissait la complexité de cette question ». « L'ONU, a-t-il ajouté, a adopté une résolution qualifiée, y compris par le président Bouteflika, d'intéressante ». Et, comme pour mieux prévenir tout malentendu avec nos confrères algériens, d'ajouter : « Le président Bouteflika m'a dit lui-même qu'il connaissait la position traditionnelle de la France et ne m'a pas demandé d'y renoncer. Il a expliqué avec les arguments qui sont les siens et que je respecte, quelle était la position de l'Algérie. Mais moi, je n'en fais pas un point de discorde entre la France et l'Algérie ». La « position traditionnelle de la France » ! Le président de la République française a livré spontanément les mots-clés d'une vision et l'on ne peut que souscrire à cette volonté proclamée de demeurer fidèle à un choix, celui de la légalité internationale.De plus, ce choix s'inspire d'une sagesse qui constitue depuis des années le credo irréfragable et inviolable jusqu'ici de la diplomatie française. Ce n'est, au demeurant, pas un simple hasard si Nicolas Sarkozy, tout à son irascible inclinaison équilibriste, a assorti sa déclaration sur le Sahara d'une mention sur la nécessité de bâtir le Maghreb. « Ce qui est important, selon lui, c'est que les choses progressent et qu'à un moment ou à un autre l'UMA puisse se faire sur la base d'une entente, naturellement entre le Maroc et l'Algérie. Car on ne peut imaginer le Maghreb sans le Maroc et l'Algérie ». Vision irénique ? Que non, parce que la réalité dans les cœurs et les esprits ne peut jamais être brisée par la Realpolitik qui, elle, phagocyte et prend en otage le rêve des peuples.
Le Matin 11/07/2007

Monday, July 09, 2007

Des armes ,des armes et encore des armes pour l'Algérie

Considérée comme l’un des principaux fournisseurs d’armes du Maroc, l’Espagne tente de rééquilibrer sa politique dans le domaine en direction de l’Algérie à travers l’invitation adressée au chef d’état-major de l’armée algérienne, qui se trouve depuis hier à Madrid.
Sur invitation du général d'armée Don Felix Sanz Roldan, chef d'état-major de la Défense espagnole, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), effectue, depuis hier, une visite officielle en Espagne, selon un communiqué du ministère de la Défense nationale. D’après la même source, ce déplacement, qui intervient en réciprocité à celui effectué en Algérie, en janvier 2005, par le chef d'état-major de la Défense espagnole, s’inscrit dans le cadre de “la poursuite du développement des relations de coopération militaire bilatérales et permettra aux deux parties d'examiner les questions d'intérêt commun”. Il y a lieu de noter qu’il s’agit là d’une initiative espagnole pour donner un nouvel élan à ses rapports avec l’Algérie dans le domaine militaire, pratiquement réduits à leur plus simple expression, en raison des relations ternes entre Alger et Madrid depuis l’arrivée du socialiste Jose Luis Rogrigues Zapatero au pouvoir. En effet, l’alignement sur les thèses marocaines dans le dossier du Sahara occidental du gouvernement de Zapatero a refroidi considérablement les relations algéro-espagnoles, qui étaient au beau fixe durant la période de Jose Maria Aznar à la tête de l’Exécutif espagnol. Depuis le départ de ce dernier, le patron du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) au pouvoir n’a rien fait pour améliorer les relations entre les deux parties, en dépit des tentatives du souverain espagnol, le roi Juan Carlos de Bourbon 1er, qui essayait, à chaque fois, de rectifier le tir par ses prises de position beaucoup plus neutres. Le point d’orgue dans la dégradation des rapports algéro-ibériques a été atteint avec le différend persistant sur le prix du gaz, que le gouvernement de Zapatero refuse de revoir à la hausse, comme le demande l’Algérie conformément à la réalité des marchés mondiaux.D’ailleurs, il n’est pas exclu qu’Alger ait recours à la justice internationale pour obtenir gain de cause, comme l’a déclaré récemment Chakib Khelil, le ministre de l’Énergie. Ceci dit, la visite du chef d'état-major de l’ANP à Madrid ne constitue, en fait, qu’un geste pour honorer une invitation officielle. Il appartient à la partie ibérique de faire des propositions en la matière pour convaincre Alger de sa bonne foi d’établir une coopération ou un partenariat de qualité. L’Algérie, qui a pour principe de diversifier ses fournisseurs, pas uniquement dans le domaine militaire, mais également dans les autres branches, étudiera certainement avec une grande attention les propositions de Madrid.
K. ABDELKAMEL, Liberté 10/07/2007

Saturday, July 07, 2007

Algérie: Le pétrole, les partis et la facture alimentaire

Il est à craindre que l’embellie financière que nous connaissons en ce moment ne se transforme en cauchemar plus vite qu’on ne le croit. Beaucoup de spécialistes s’accordent à dire que de nombreux paramètres économiques d’aujourd’hui sont identiques à ceux des années 70, notamment en termes d’investissements publics (plus de 50% du PIB). Une comparaison qui ne devrait pas nous inciter à des réjouissances, pour peu que l’on se rappelle la grave crise que nous avons vécue juste après la fin du boom pétrolier. Toute notre aisance, toute notre richesse repose dangereusement sur nos champs pétrolifères. Une énergie non renouvelable dont les estimations les plus optimistes la donnent encore viable pour les 25 années à venir. Ce qui est très court dans la vie d’une nation. Ce qui est trop court pour mettre en place une économie de substitution. Une économie adossée à l’agriculture, au tourisme, aux services ou, pourquoi pas, au savoir comme en Asie.Nous serions de très mauvais élèves si nous ne tirons aucune leçon du déclin de 1986. Pour nous remplir le ventre, la facture alimentaire s’est élevée à 4 milliards de dollars en 2005. Comment aurions-nous fait sans les pétrodollars?C’est ce danger qu’a encore souligné le président de la République dans son discours, à l’occasion du 45e anniversaire de l’indépendance. Tout en précisant, à juste titre d’ailleurs, que c’est l’affaire de tous et qu’il s’agit d’une «responsabilité collective». En effet, nous sommes tous concernés dès lors qu’il s’agit de notre survie, d’une question aussi capitale que celle de ne plus sombrer dans le chaos.Mais, avant d’interpeller le simple citoyen, il est à se demander à quoi servent les partis politiques dans notre pays. Sous d’autres cieux, ce sont eux qui mobilisent, qui canalisent, qui orientent, voire même qui font de l’éducation politique. Chez nous, rien de tout cela. Ni les grands calibres ni les petits sanafirs ne se sentent concernés par l’épée de Damoclès que nous avons au-dessus de nos têtes.C’est face à de tels comportements, à une telle inutilité des partis, que les citoyens se détournent de la chose politique, comme cela a été le cas lors des dernières élections législatives.Le président de la République n’aurait pas dû mettre de gants et citer directement la «responsabilité» des partis politiques dans l’accompagnement du peuple vers la voie de l’après-pétrole. Et si, comme le précise si bien le premier magistrat, «il n’y a pas d’avenir pour un pays où il existe des droits sans devoirs», que dire alors d’un pays qui n’a que des partis de pacotille?
Zouhir MEBARKI 07 Juillet 2007 , L'expression

Afrique du Nord : Du manque de bon sens

Deux émissaires de Kadhafi ont été reçus par le chef du Polisario qui a ratifié un traité pour la création d’un «régiment d'Afrique du Nord de la force de paix et de sécurité africaine». Une aberration. En droit international, tout le système des règles qui régissent les relations diplomatiques entre les Etats se construit autour d’un élément essentiel à savoir la reconnaissance mutuelle. Et la science de la rédaction des textes juridiques ne tolérant pas des marges d’erreur, a fait en sorte que tout soit toujours défini d’une manière précise dans ses plus fins détails, tant sur le fond que sur la forme. Toute expression est minutieusement choisie afin d’éviter les interprétations linguistiques qui peuvent déstabiliser la construction du texte de loi censée être très solide. Et bien que cette construction puisse, parfois, paraître au profane comme une exagération de la part du juriste, son importance se fait sentir lorsqu’il y a un contentieux.Ainsi, pour qu’un Etat, par exemple, ait des relations diplomatiques avec un autre, le juriste dressera plusieurs conditions. Il commencera par définir un Etat selon le droit international. Puis il dira qu’il faut que les deux parties soient reconnues en tant qu’Etats par la communauté internationale selon les critères qu’il aurait définis auparavant avant de rajouter qu’ils doivent s’être reconnus mutuellement. Telle est la logique du droit qui est une science passionnante d’ailleurs. Et c’est pour cela que les étudiants de droit – ceux d’entre eux qui découvrent cette passion – commencent dès les premiers mois de la formation à s’adonner à ce genre d’exercices en décortiquant n’importe quel cas qui se présente devant eux en le déclinant sous forme de conditions et de sous conditions. C’est ainsi que se forge la maîtrise de l’analyse juridique. Prenons un exemple qui peut très bien servir d’exercice à un groupe d’étudiants en droit international. Dimanche 24 juin, l’agence de presse polisarienne (SPS) diffusait une dépêche selon laquelle des émissaires du chef de l’Etat libyen auraient été reçus par «le président de la RASD» avant que ce dernier ne procède, lors d’une cérémonie officielle, à la signature du «protocole de création du régiment d'Afrique du Nord de la force de paix et de sécurité de l'Union africaine». Ces émissaires auraient déclaré, toujours selon la SPS, que «leurs entretiens (NDLR, avec Mohamed Abdelaziz) ont porté sur les relations fraternelles entre les deux pays et les voies et moyens à même de garantir la paix et la sécurité en Afrique».La première remarque que feraient les jeunes étudiants c’est qu’il s’agit d’une rencontre entre un Etat, la Libye, et une entité qui ne jouit pas du même statut à savoir la RASD. Premier vice de forme. Deuxième point à soulever : l’entité fantomatique en question ratifie une convention multilatérale engageant des pays qui ne la reconnaissent pas. Exemple du Kenya qui vient de le réaffirmer encore une fois, hier, par la voix de son ministre des Affaires étrangères. Un accord multilatéral cosigné par des membres qui ne se reconnaissent pas entre eux est automatiquement frappé de nullité. Troisième et dernière observation : Comment une entité qui constitue un élément de déstabilisation dans la région de l’Afrique du Nord, puisque sa structure même est celle d’une armée non régulière ayant pour mission d’agresser un pays pour le compte d’un tiers, peut-elle «garantir la paix et la sécurité en Afrique» ? C’est là toute l’aberration que peut contenir le concept de la diplomatie selon certains pays. Du manque de bon sens tout court.
ALM-07/07/2007

Friday, July 06, 2007

Algérie: La presse, l’argent et la censure.


Ce n’est pas sans raison que Le Monde, malgré certains petits désagréments, a suivi à la lettre la politique officielle du général tout en soutenant son retour. La censure était justifiée et admise par l’usage.
La presse française a, encore une fois, connu certains déboires avec son alignement sur Nicolas Sarkozy lors de la dernière élection présidentielle. Même un journal comme Le Monde a suivi le mouvement et a soutenu à fond le locataire actuel de l’Elysée. Seul Le Canard enchaîné et quelques petits titres ont résisté à cette dangereuse foucade. Dernièrement, le directeur de la rédaction de Paris-Match a été limogé après la publication de photographies singulières de Cecilia Sarkozy. Le Journal du Dimanche a, à la suite de pressions de Lagardère, un de ses financiers principaux, censuré un article donnant une information vérifiée comme quoi Mme Sarkozy n’avait pas voté au second tour. Ainsi, en France, c’est l’ère de la presse et du parti du président uniques.Jamais, le quotidien français, Le Monde, n’a connu autant d’attaques que ces derniers mois, surtout après la publication du livre de Pierre Péan et de Philippe Cohen intitulé tout simplement, La face cachée du Monde. Certes, ce n’est pas la première fois que ce quotidien de référence subit une campagne d’une telle intensité. La haine se conjugue avec les lieux diserts du règlement de comptes. Déjà, du temps de son fondateur, Hubert Beuve-Méry, considéré, à tort ou à raison, comme un espace mythique légitimant une genèse paradoxale, des journalistes s’étaient attaqués à cette citadelle bâtie par De Gaulle pour servir de vitrine à sa politique. Ce n’est pas sans raison que Le Monde, malgré certains petits désagréments, a suivi à la lettre la politique officielle du général tout en soutenant son retour. La censure était paradoxalement justifiée et admise par l’usage peu amène de cette expression-massue «raison d’Etat» qui faisait du journaliste un simple fonctionnaire. C’est peut-être cette situation originelle qui engendre les crises successives connues par le quotidien parisien du soir. Le départ de Beuve-Méry de la direction du journal allait provoquer de sérieuses crises de succession. Certes, Jacques Fauvet, ancien rédacteur, prend le relais, mais contesté, d’autant plus que les événements de mai 68 avaient provoqué de grandes secousses et d’énormes césures dans la société française et dans la relation qu’entretenaient les journalistes avec le pouvoir. Mai 68 a contribué, en quelque sorte, à libérer le journalisme trop accroché aux basques du discours politique dominant, exception faite de deux ou trois journaux.Reportages-trucagesD’anciens journalistes, marginalisés par leur direction et d’autres confrères se mettent à tirer à boulets rouges sur ce journal en usant souvent d’arguments peu sérieux, cherchant dans le passé de Jean-Marie Colombani et de Edwy Plenel, directeur de la rédaction démissionnaire et de leurs parents, des arguments pouvant accréditer l’idée d’un manque de nationalisme ou, plus grave, de trahison et tentant de rendre responsables de la grave situation économique actuelle la direction du journal. Certes, ces pamphlets réussissent à mettre à nu le fonctionnement de ce quotidien qui s’est toujours présenté comme un journal de référence. Faux scoops, manipulation et mise en scène de l’information, marginalisation de l’enquête, non-vérification des sources et bien d’autres maux constituent les espaces communs du journal Le Monde, mais également de tous les autres médias français et européens. Le lynchage en règle des dirigeants du Monde pose fondamentalement le problème de l’éthique journalistique. Cette polémique, usant à profusion de lieux communs, de stéréotypes et de clichés, met en relief l’absence d’un débat sérieux et d’une certaine éthique intellectuelle. Tous les coups bas sont permis dans ce pugilat en manque d’arguments licites qui a donné à voir l’extrême pauvreté d’une presse qui n’arrête pas de donner des leçons aux autres, alors qu’elle manque manifestement de pudeur. Ainsi, se pose tout simplement la question de la fonction du journalisme et de la place de la subjectivité dans l’écriture journalistique.Ces derniers temps, les grands médias «occidentaux» ont vécu des situations pénibles mettant parfois dangereusement en péril leur existence. La crédibilité s’est sérieusement émoussée depuis longtemps. Le New York Times a perdu gravement en estime avec l’affaire des journalistes plagiaires. En France, combien d’affaires ont été tues? Des journalistes qui envoyaient leurs «reportages» supposés sur des pays étrangers à partir du bistrot du coin ou le présentateur-vedette de TF1, Patrick Poivre d’Arvor qui fait une interview-montage avec Fidel Castro sont toujours en place. Comme d’ailleurs, ce rédacteur en chef de cette même chaîne qui, en 1993, ajoutait, cela mettait de l’ambiance, des salves et des coups d’armes automatiques à un envoi effectué à partir de l’hôtel El Djazaïr qui n’en nécessitait pas. Ce journalisme de caniveau, imposé par une certaine conjoncture et marqué par le compagnonnage trop suspect avec les espaces de la finance, est l’expression d’une crise larvée révélant les dangereuses dérives d’une presse trop subjective, évitant dangereusement d’apporter une information complète et mettant en scène ce qu’on appelle désormais, l’information-spectacle au service des intérêts de la boîte dirigeant réellement le journal.Cette dimension spectaculaire contribue à appauvrir le journal en faisant le plus souvent l’économie de la vérification des sources, d’autant plus que chaque média cherche à donner la nouvelle avant ses concurrents. Aussi, comprend-on la déclaration de Serge Dassault, sénateur UMP et propriétaire de la Socpresse (plus de 70 titres de la presse quotidienne régionale, en plus du Figaro et de L’Express) qui appelaient les «journaux à diffuser des idées saines», c’est-à-dire les siennes, celles du groupe politique auquel il appartenait. Cette affirmation a suscité de nombreuses réactions contre la concentration de la presse aux mains d’une seule personne comme c’est le cas, d’ailleurs, en Italie ou en Angleterre par exemple. Le groupe de la presse régionale et les grandes chaînes de télévision ont, d’ailleurs, pris fait et cause pour le candidat UMP et s’attaquant aux autres personnalités postulantes à la présidence. Comme d’ailleurs, à l’occasion des législatives favorisant le parti de droite.Mais il se trouve que la question de l’écriture journalistique reste aujourd’hui prisonnière des bailleurs de fonds dirigeant les journaux et orientant forcément les différentes lignes éditoriales. Les règlements de compte, ont pignon sur colonnes et sur rédactions souvent trop instrumentalisées et marquées par des jeux malsains et des trafics infinis mettant en cause la crédibilité et la sincérité de nombreux journalistes qui se feraient facilement acheter moyennant monnaies sonnantes et trébuchantes.Le quotidien Le Monde qui connaît une difficile crise financière (chute des ressources publicitaires et baisse des ventes), ne s’attendait peut-être pas à cette levée de boucliers qui allait l’assommer à tel point que six livres-brûlots sur ce journal ont été publiés en l’espace de 18 mois. C’est trop. Cette fois-ci, Le Monde perd sa dimension mythique pour retrouver les chemins escarpés empruntés par tous les autres médias français.Longtemps craint et fonctionnant comme une véritable institution à la fois faiseuse et déstabilisatrice de rois, le journal, vitrine de la France, est qualifié par de nombreux auteurs et d’anciens journalistes du quotidien d’«anti-français» et d’entreprise «mafieuse» usant régulièrement de chantage et de trafic d’influence. De nombreux correspondants de presse en place dans des pays africains, arabes, auraient été soudoyés par les dirigeants en place qui paieraient cher pour voir un journal français ou européen célébrer leur règne. Le Monde, grand journal de référence et de pouvoir, était courtisé par tous les gouvernements du «Tiers-Monde» qui auraient aimé qu’il aborde en termes élogieux leur gestion.Ainsi, l’Algérie a connu successivement des correspondants du Monde qui cherchaient parfois à courtiser le président du temps de Boumediene et d’autres, plus ou moins agressifs. C’est vrai que Le Monde, à l’époque, arrivait à écouler entre 20.000 et 30.000 exemplaires dans le pays. Durant cette période, les journaux distribués à Alger attaquaient très rarement les gouvernants en place. Il y allait de l’avenir de la distribution de leur organe de presse dans un pays où on lisait beaucoup, notamment la presse française. Malgré cela, la censure, trop indélicate, veillait au grain.Il faut attendre les années 80, une fois l’importation des journaux étrangers arrêtée, pour voir les critiques contre le «pouvoir» algérien et la «junte militaire» occuper de larges espaces de la presse française qui, souvent, en traitant des questions algérienne, arabe et africaine, faisait fi des règles déontologiques minimales en se libérant de toute prudence et de toute vérification de l’information. Les généralisations trop abusives, les jugements trop hâtifs, l’absence de sources fiables et le parti pris marquaient les lieux médiatiques. Des journalistes du Monde, trop naïfs et trop peu au fait de la situation complexe de l’Algérie, se jouent de manière extraordinaire des règles élémentaires du journalisme en usant de «sources» trop anonymes ou de généralisations parfois prêtant au rire («l’homme de la rue»). Pourrait-elle peut-être le définir? On écrivait sur l’Algérie comme on allait en guerre sans prendre la précaution d’interroger l’information et les sources. L’Algérie était confortablement divisée en deux grands ensembles qui seraient constitués d’«éradicateurs» et de «réconciliateurs». Ce regard trop manichéen, ne correspondant nullement à la complexité de la société algérienne, traversait tous les médias français. On se souvient du procès opposant Saïd Sadi à l’envoyé spécial du Monde, Jean-Pierre Tuquoi, qui affirmait que le leader du RCD était l’homme des généraux. A la question du tribunal sur la source de l’information, le journaliste répondit simplement: un général avec lequel j’avais mangé. Décidément, le correspondant du Monde devenait ainsi, si on suivait sa logique, le journaliste du général. Tout est bon pour ne pas déranger les «évidences» toutes faites et les différentes constructions idéologiques. Le Monde avait choisi son camp et sa manière définitive de couvrir l’actualité algérienne. Ainsi, disparaissent fatalement les discours de la direction sur l’impartialité et la vérification des sources et de l’information contenus dans un de ses documents décrivant «sa» ligne de conduite professionnelle et éditoriale.L’absence de culture et de sérieux, comme l’affirmait l’ancien directeur général adjoint de RFI, Alain Ménargues, démis de ses fonctions à la suite d’une déclaration dénonçant Ariel Sharon, des journalistes français les pousse à des positions de «justiciers» peu fiables (recherche de l’information qui choque et qui frappe, même si elle est fausse ou non vérifiée), ils sont, d’ailleurs, facilement manipulables.La rapidité avec laquelle est traitée l’information sur l’Afrique et les pays arabes indique le peu de sérieux et le manque flagrant de professionnalisme caractérisant une partie des journalistes trop marqués par cette course effrénée au scoop et aux révélations trop peu fiables. Le discours partial, les nombreuses envolées lyriques et la mise en accusation de l’Autre, traité de tous les maux, sans aucune possibilité de réagir, caractérisent des journaux comme Le Monde, Libération et bien d’autres qui ne se lassent pas de donner des leçons aux journalistes africains et maghrébins alors que l’autocensure et la censure font des ravages dans leurs propres rédactions. Chose paradoxale, mais normale dans les travées du journalisme européen. Même le médiateur du Monde, Robert Solé, a été censuré par sa direction.Tambours et trompettesCes pratiques journalistiques ne sont nullement nouvelles, elles remontent à des temps anciens. Ce n’est pas du tout la paire Colombani-Plenel. Ni le nouveau couple à la tête du quotidien du soir Le Monde qui a inventé cette nouvelle «écriture journalistique», trop piégée par les discours ambiants et l’empire de la pensée unique sévissant aujourd’hui dans la grande partie des territoires médiatiques et culturels, à tel point que nous avons affaire à la même information autrement reformulée dans tous les médias. Même la hiérarchisation de l’information obéit à la même logique.Mais il faut tout de même savoir que depuis longtemps, les journalistes étrangers et notamment français, surtout Le Monde, étaient reçus en Algérie par les gouvernants avec tambours et trompettes, participant du mépris porté pour la presse algérienne souvent marquée par une indigence criante et un compagnonnage suspect avec les dirigeants décrédibilisant le métier. Avec la presse privée appelée trop abusivement «indépendante», les choses n’ont pas énormément changé. Déjà du temps de Boumediène, les journalistes étrangers (surtout Paul Balta et Lotfi el Kholi) avaient leurs entrées un peu partout. C’est le cas, encore aujourd’hui, pour certains. D’autres, jusqu’à maintenant, n’hésitaient/n’hésitent pas à accepter des cadeaux trop coûteux. On parle d’un hebdomadaire paraissant à Paris qui a reçu de sérieuses facilités, lui permettant ainsi de changer de position. Cette réalité, encouragée par un certain déficit démocratique des institutions et du fonctionnement autocratique des appareils de l’Etat, ne peut qu’engendrer ce type d’attitudes poussant les dirigeants à chercher par tous les moyens la présence des médias étrangers se transformant en instruments de légitimation, quêtant une sorte de reconnaissance de l’étranger.Avec la domination de l’argent dans les espaces médiatiques et le contrôle de l’information par de grands trusts, est-il possible de parler du journalisme d’auteur ou d’indépendance des médias? N’assiste-t-on pas aujourd’hui à la disparition du journalisme tout court qui laisse place au discours propagandiste et publicitaire?
Ahmed CHENIKI , 05 Juillet 2007 , l'expression