Wednesday, January 31, 2007

Algérie: Six militaires algériens tués: Accrochages avec des islamistes

Six militaires et un garde communal ont été tués, lundi, lors de deux accrochages entre militaires algériens et des éléments armés du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), dans les wilaya de Batna (435 km au sud est d'Alger) et Skikda (510 km à l'est d'Alger), rapporte mardi la presse locale.Le premier accrochage a eu lieu dans la commune de Boussalam (wilaya de Batna) au cours duquel les éléments armés ont tiré une roquette RPG contre les militaires algériens, blessant trois soldats et un garde communal qui ont été transportés à l'hôpital de la wilaya, précise la presse.L'accrochage a éclaté lors d'une opération de ratissage déclenchée par les soldats algériens contre des éléments armés retranchés dans la région, ajoute la presse, précisant que l'opération durant laquelle d'importants moyens humains et logistiques ont été mobilisés, a été engagée aux premières heures de la matinée de lundi par le commandement des opérations militaires suite à un attentat qui a ciblé, quelques heures auparavant, une position des forces combinées algériennes.Le second accrochage entre les forces de sécurité et un groupe armé s'est produit, dans la commune de Aïn Kechra, relevant de la wilaya de Skikda, faisant un mort parmi les militaires alors qu'un élément armé a été capturé, rapporte le quotidien El Watan, qui rappelle que l'opération de ratissage déclenchée par l'armée algérienne dans cette région, depuis le 9 janvier, s'est soldée par la mort d'un militaire et sept éléments armés. Divers groupes armés sévissent encore en Algérie, semant la terreur dans plusieurs endroits du pays.Ils rejettent l'offre de reddition en contrepartie de l'abandon des poursuites à l'encontre de ses membres, tel que stipulé dans "la charte pour la paix et la réconciliation nationale".En dix ans, entre 1992 et 2002, les violences ont fait entre 150.000 et 200.000 morts et 6.000 disparus, selon les autorités. La Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), affirme que les disparus seraient au nombre de 18.000.
(le Matin 31/01/2007)

Khat Achahid dénonce la politique de mendicité du Polisario et appelle à la suspension des "festivités" du 27 février

La faction dissidente du Polisario, Khat Achahid (Ligne du martyr), a dénoncé mardi la "politique de mendicité" que pratique l'actuelle direction du Polisario, appelant celle-ci à surseoir à l'organisation de festivités et de cérémonies nécessitant des budgets faramineux, alors que les populations sahraouies dans les camps de Tindouf manquent cruellement de nourriture.
Dans un communiqué, dont MAP-Madrid a eu copie, cette faction dissidente appelle les responsables des séparatistes à mettre un terme à la "politique de mendicité" toujours accompagnée de "pressions politiques extérieures" qui ont des conséquences sur la solution du conflit du Sahara.
Ce mouvement dissident, formé essentiellement de jeunes Sahraouis opposants de la direction du Polisario, appelle cette dernière à prendre toutes les mesures nécessaires pour sanctionner les responsables des séparatistes "impliqués dans le détournement ou le gaspillage des biens publics ou des aides humanitaires".
Khat Achahid appelle la direction du Polisario à "assumer ses responsabilités historiques concernant toutes les décisions" prises au nom des populations sahraouies dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien, et à éliminer tous les privilèges dont jouissent certains responsables des séparatistes.
La faction dissidente dénonce, enfin, "la politique d'indifférence pratiquée par l'actuelle direction du Polisario envers la situation humanitaire" dans les camps de Tindouf, appelant les populations sahraouies à faire preuve de solidarité et d'union.
Au moment où ils crient à la famine dans les camps de Tindouf, les séparatistes du Polisario s'apprêtent à organiser le 27 février prochain à Tifarity "de grandioses festivités" célébrant l'anniversaire de l'auto-proclamation de la pseudo +RASD+.
Selon une souce proche des autorités algériennes, citée par l'Association le Sahara Marocain (ASM), ces festivités coûteront environ 2 millions de dollars américains, représentant les frais de transport des camps de Tindouf de plusieurs dizaines d'engins de guerre (tous dans un état presque de ferraille), de transport et frais de séjour d'environ huit mille miliciens, de la déportation d'au moins trente mille personnes vers Tifarity, de séjour de plusieurs centaines d'invités étrangers acquis aux thèses des séparatistes et de journalistes.
L'ASM se demande comment les séparatistes, qui crient à la famine dans les camps de Tindouf, peuvent-ils se permettre d'organiser de telles festivités avec les dépenses que cela implique, alors que ces fonds peuvent contribuer à alléger la souffrance de la population sur place.
(Madrid, 31/01/07-MAP)

Tuesday, January 30, 2007

Pendant qu'il crie à la famine, le "polisario" engage 2 millions de dollars pour une opération de propagande

Au moment où les séparatistes du "front polisario" crient à la famine dans les camps de Tindouf en Algérie, ces derniers s'apprêtent à organiser le 27 février prochain "de grandioses festivités célébrant l'anniversaire de l'auto-proclamation de la pseudo +rasd+" à Tifarity, indique un communiqué de l'Association le Sahara Marocain (ASM).
Selon une source proche des autorités algériennes, citée par l'ASM, ces festivités coûteront environ 2 millions de Dollars représentant les frais de transport des camps de Tindouf de plusieurs dizaines d'engins de guerre (tous dans un état presque de ferraille), de transport et frais de séjour d'environ huit mille miliciens, de la déportation d'au moins trente mille personnes vers Tifarity, de plusieurs centaines d'invités étrangers acquis aux thèses des séparatistes, ainsi que de journalistes.
L'Association le Sahara Marocain considère cette démonstration comme une provocation du peuple marocain.
L'ASM se demande comment les séparatistes, qui crient à la famine dans les camps de Tindouf en Algérie, peuvent-ils se permettre d'organiser de telles festivités avec les dépenses que cela implique, alors que ces fonds peuvent contribuer à alléger la souffrance de la population sur place.
L'Association attire l'attention des différentes instances internationales qu'un véritable drame humanitaire risque de se produire, très prochainement, dans les camps de Tindouf où plusieurs dizaines de milliers de femmes, d'enfants et de personnes âgées souffrant de malnutrition et de maladies seront déportés des camps vers Tifarity (environ 400 Km), dans des conditions très difficiles et inhumaines.
Cette opération, qui risque d'être fatale pour plusieurs d'entre eux, n'a pour objectif que de les faire "figurer" dans une opération de propagande.
Malgré le fait que tous les engins de guerre des séparatistes du "polisario" ne serviront que pour la figuration dans une petite production hollywoodienne, l'ASM demande l'intervention urgente de l'ONU afin d'interdire l'organisation du défilé militaire prévu à Tifarity pour la préservation de la paix et la sécurité dans la région.
(Rabat, 29/01/07 - MAP)

Saturday, January 27, 2007

Algérie: Le procès en trompe-l’oeil de la banque khalifa-2

On sait peu de choses de l’auteur de L’Envol du faucon vert, un roman librement inspiré de l’affaire Khalifa à paraître en France le 25 janvier aux éditions Métailié.
Juste qu’il emprunte le pseudo d’Amid Lartane mais aussi qu’il est un ancien haut fonctionnaire algérien ayant quitté le pays et travaillant dans une organisation internationale. Dès le début du roman, on devine que cet homme a évolué au cœur du système des années 90, qu’il a côtoyé les maîtres du pays, à savoir une poignée de généraux affairistes menés par le parrain : le général Larbi Belkheir, aujourd’hui ambassadeur d’Algérie au Maroc et qui ressemble à s’y méprendre au personnage de «Si Lamine» du livre. Aucun doute non plus que l’auteur connaît les dessous de la banque Khalifa, rebaptisée banque du Faucon vert, et de l’ascension de son président, le jeune Oulmène dans le roman. Passionnant, ce livre qui raconte la naissance de la banque et dont le Journal Hebdomadaire publie les bonnes feuilles permet de mieux comprendre les règles non écrites du business de l’Algérie des généraux. Il revient également sur l’histoire de ce pays ensanglanté par une guerre civile qui a fait 150 000 morts. Une guerre civile où des groupes islamistes, authentiques comme manipulés, ont massacré des dizaines de milliers de civils innocents. On regrette toutefois que l’auteur se focalise autant sur les généraux et notamment sur le plus puissant d’entre eux, qualifié de «Lion de la ménagerie SM (Sécurité militaire)». En effet, deux des frères du président Abdelaziz Bouteflika ont été cités à de nombreuses reprises comme étant étroitement liés à la banque Khalifa. Peut-être cela apparaîtra-t-il dans la suite de ce roman à laquelle Amid Lartane travaille.Un profilKheloufi Oulmène, son père, membre fondateur de la secte sécuritaire qui s’était nichée au cœur de la révolution et l’avait asservie, ne s’était jamais soucié de son peu de réussite scolaire (du fils Oulmène, futur président de la banque du Faucon vert.) (…) Son vieux paternel (…) lui offrit également tous les ingrédients qui font la différence : un carnet d’adresses, un réseau et une appartenance héréditaire à la grande confrérie de la Qadoussiya en qualité de Vénérable Derviche. Et il était écrit (…) qu’en faisant des études vétérinaires supérieures à Grenoble, il (le fils Oulmène) retrouverait un vieux comparse de la cancrerie lycéenne d’Alger, Zerrouk Talagueni, éternel étudiant en pharmacie et surtout neveu bien-aimé du tout-puissant général Lamine Boutramine. Cousins confrériques, Zerrouk et Oulmène avaient été associés dans l’organisation de surprises-parties et d’opérations de drague d’étudiantes paumées de la cité universitaire de Ben-Aknoun. (…) Oulème le regarda, dubitatif, jaugeant le degré de sérieux de son compagnon de libations : - Tu es sérieux, ils seraient prêts, en haut, à laisser un privé s’installer dans la banque ?En haut, cela ne pouvait être que Lamine Boutramine, le grand chambellan du pouvoir, celui qui ne se mêlait de rien mais qui avait la main sur tout. (…) Zerrouk y alla sans détours : - Mon oncle se plaint, c’est peu dire, de la timidité des soi-disant banquiers locaux. Je l’ai entendu les traiter de froussards sans talent qui ne survivent que sous le parapluie des protecteurs.Oulmène entrevoyait une perspective somptueuse, une ouverture magnifique… Si le grand vizir derrière le rideau tapait sur ses serviteurs, c’est qu’il avait l’intention de moderniser l’ordre de la prébende qu’il contrôlait de bout en bout depuis plus d’une décennie.(…) A la fin des années 90, celui-ci (Lamine Boutramine, alias Si Lamine), soucieux d’effacer les traces mortifères d’une décennie de sang et de terreur, estimait urgent de changer la devanture. La façade avait besoin d’un vrai ravalement, le général-président ne correspondait pas aux exigences de ceux qui l’avaient nommé et le pays s’était peu ou prou coupé de ses protecteurs internationaux. L’image du système politique était dégradée et ses conseillers outre-Méditerranée pressaient Lamine Boutramine de rectifier le tir. Ce qui était vrai pour le théâtre d’ombres de la politique l’était peut-être encore plus pour le monde des affaires. Il fallait déclencher une nouvelle phase et les fellahs mal dégrossis qu’étaient les businessmen actuels n’étaient guère “vendables” aux Américains, Français et autres civilisés qui dominaient ce monde. - Tu sais ce qu’il a dit ? Je veux des hommes d’affaires sexy, je te jure, il a dit ça comme ça ! Des gens présentables, qui savent s’habiller, qui savent parler. Des businessmen diplomates, des séducteurs, voilà ce qu’il demande.Oulmène savait que son copain de beuveries ne lui confiait pas innocemment ces propos. Il sentait l’invitation pressante à être l’incarnation de la transformation du pays, le prophète tant attendu de la nouvelle religion entrepreneuriale de l’Algérie moderne. (…) Il se sentait prêt à jouer ce rôle que le grand majordome souhaitait, il était plus que disposé à figurer ce créateur moderne et dynamique qui transformerait l’économie malade d’un pays ensanglanté. (…) Certes, Oulmène ne cadrait pas tout à fait avec le profil souhaité. Il lui était difficile d’aligner deux phrases intelligibles dans une langue identifiable, mais il avait un côté ours en peluche indolent et sympathique, il savait s’habiller à la dernière mode et il se tenait correctement à table. Comparé aux hommes d’affaires mal embouchés, tripatouilleurs, baragouineurs, illettrés, ex-pistoleros prêts au massacre ou agents comptables indélicats, Oulmène pourrait passer pour une prodigieuse mutation qualitative… (…)Depuis des mois, Si Lamine (le général Lamine Boutramine) avait fait de la réforme bancaire son dada. (…) Il avait aussi, après avoir été briefé par ses conseillers suisses et sud-coréens, l’envie d’ouvrir le secteur bancaire au privé. Mais il devait s’entourer de précautions ; le seul secteur privé acceptable est celui que l’on connaît bien, que l’on contrôle, celui où les règles non écrites de l’allégeance priment sur toutes les autres.Jusque-là, des tentatives folkloriques avaient été lancées par des membres de clans déchus qui voyaient dans cette activité un moyen moderne de captage efficace et rapide des ressources disponibles. Ces financiers d’un type nouveau découvraient soudainement la profonde injustice subie par ceux qui ne disposaient pas de l’appui déterminant des “décideurs”. Ces banques furent de peu glorieuses péripéties. (…) Il faut dire aussi que certains de ces projets grandioses étaient victimes des rapports de force et des usages façonnés par le spoil system version SM (Sécurité Militaire). A chaque changement de gouvernement, le nouveau groupe dominant, pour asseoir son autorité et installer ses hommes liges, doit balayer ceux de ses prédécesseurs et casser leur éventuelle influence. L’ascenssionNasredidine Tchabtchak, président de la Banque centrale nationale, eut des sueurs froides toute la journée. Zine Fertasse (ministre de l’Argent), paniqué, lui avait intimé l’ordre d’alléger les procédures d’agrément de la banque Oulmène. (…) Dans ses moments, rares, de sincérité, Tchabtchak reconnaissait que son diplôme de polytechnicien lui servait surtout à exercer les fonctions de maquilleur public. Il le faisait sans état d’âme mais, cette fois-ci, jouer au maquilleur pour que ce morveux d’Oulmène devienne banquier l’exaspérait. Le plus gênant, c’est que contrairement à l’usage, il opérait en pleine lumière et ça, il n’aimait pas du tout. (…) Lui, le grand maquilleur, ne trouvait plus les artifices nécessaires à sa propre protection. Il comprenait clairement qu’en l’occurrence le fard c’était lui, et qu’en cas de pépin il n’aurait aucun fusible, hormis le fragile engagement de Si Lamine. Cela faisait des semaines qu’il inventait des prétextes pour retarder la prise de décision. (…) Il savait, comme tout le monde dans la haute administration de l’Etat, que le burnous du terrorisme était large et que des fatalités de toutes sortes pourraient lui être attribuées… Oui, pensa-t-il résigné, en se replongeant dans le dossier Oulmène, je dois assumer, comme dit cet imbécile de Fertasse. Les conseillers juridiques de la Banque centrale nationale avaient relevé dans un document de synthèse les nombreuses failles du projet : les documents étaient incomplets, le capital minimal n’avait pas été déposé et le reste était à l’avenant… Bref, les garanties légales obligatoires n’étaient pas réunies. banquier à tout prix- ça y est, c’est officiel, je suis banquier ! Il (Oulmène) riait de plus en plus fort, il en perdait le souffle, des larmes roulaient sur ses grosses joues.- Je suis banquier, je suis banquier, moi banquier ! Quel pays de Mickey ! Bled Mickey ! (…)La réception (de lancement de la banque) fut un vrai succès. (…) Dans les chancelleries blanches, les honorables correspondants mirent en commun leurs informations pour connaître avec précision la liste des “deux cents du Faucon vert” et tentèrent d’y déceler les clans ascendants et les groupes déchus. Le “baromètre de la réception de l’hôtel de la Cantina de Los Moros”, comme le nomma joliment un agent d’une puissance anglo-saxonne, était déroutant. Dans la liste, ils retrouvèrent le personnel qui “compte”. Ils s’interrogèrent néanmoins sur d’illustres absents et furent très intrigués par la présence de gens dont ils ne trouvaient nulle trace dans leurs répertoires qu’ils croyaient pourtant à jour. La surprise ne fit que grandir lorsque, usant de l’incontournable fichier du visa, on découvrit qu’une vingtaine de jeunes trabendistes illettrés avaient été admis au gala du premier cercle. Quelques analystes s’étaient même risqués à y déceler l’émergence de “forces nouvelles” dans un pays qui sortait laborieusement d’un cataclysme sanglant…
(le journal-hebod)

Friday, January 26, 2007

Vaste campagne de déminage et d'information dans les provinces du sud Maroc

Depuis le début de l'opération de déminage dans les provinces du Sud en 1980, les démineurs marocains ont récupéré et détruit 20.469 mines anti-chars et 44.253 mines antipersonnel, posées de manière sauvage et anarchique par les séparatistes et les militaires algériens qui faisaient des incursions au Sahara marocain.
Les équipes de démineurs marocains ont ainsi récupéré et détruit 3201 mines anti-chars plantées par les séparatistes dans le secteur de Oued Draa, 16411 mines anti-chars et 43652 mines antipersonnel dans le Secteur Oued Saguia El Hamra ainsi que 857 mines anti-chars et 601 mines antipersonnel dans le secteur de Oued Eddahab.
La pose aveugle de ces mines a engendré des pertes humaines et des dégâts matériels, déplorent les autorités des provinces sahariennes du Royaume.
Ainsi, le nombre total des victimes enregistrées depuis 1975 s'élève à 2144 dont 534 décès. Parmi les militaires, on déplore 1933 victimes de ces engins dont 494 décès, alors que parmi les populations civiles, le nombre de victimes s'élève à 211 cas dont 40 décès.
En dépit de toutes les mesures préventives prises et de l'importance des moyens engagés, les accidents ont été inévitables, à cause de la densité des bouchons de mines posés par les séparatistes et de l'inexistence des plans de pose y afférents. Les victimes de ces accidents sont systématiquement conditionnées et évacuées par les moyens des Forces Armées Royales vers les centres hospitaliers civils ou militaires les plus proches où elles sont totalement prises charge.
Aussi, et dans le but de renforcer l'infrastructure hospitalière de la Zone Sud, les Forces Armées Royales ont récemment mis en service un hôpital Militaire à Guelmim et un Centre Médico-Chirurgical à Agadir, disposant des spécialités requises, réduisant substantiellement les délais d'évacuation et d'intervention, précisent les mêmes sources. Afin de sensibiliser la population et prévenir tout accident, les autorités ont pris une série de dispositions, dont une vaste campagne d'information dans les zones suspectes, initialement recensées, en faveur des populations locales, des formations militaires et des populations civiles. Par ailleurs, les autorités ont entrepris le balisage des axes et des zones assainis pour la protection des populations nomades, la formation des militaires dans la Zone Sud sur le repérage, l'identification et la destruction des mines et des engins non explosés, ainsi que le renforcement de la coopération entre autorités civiles et militaires dans le but de tenir ces dernières constamment informées de toute découverte de mines, pièges ou autres dispositifs par les populations locales. Parmi ces mesures, figure aussi l'assainissement des axes et des zones réservés aux manifestions sportives de renommée internationale, telles que les rallyes, les raids et les randonnées.
Lors de chaque détection de mines, indiquent les mêmes sources, les unités du Génie procèdent systématiquement à l'identification des objets trouvés et à leur destruction en y associant les observateurs onusiens comme le stipule l'Accord Militaire N 3 signé dans ce cadre.
L'opération de minage de cette partie du territoire marocain a été l'oeuvre des séparatistes et de l'Algérie, qui se sont opposés au parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume, en tentant de créer un climat d'insécurité dans la région.
Le mode opératoire adopté consistait à mettre en place, de manière sauvage et n'obéissant à aucune règle, des bouchons de mines sur tous les axes susceptibles d'être empruntés, aussi bien par les Forces Armées Royales que par la population civile, n'épargnant ni les zones de pâturage, ni les abords immédiats des localités.
Durant les premières années du conflit, les militaires algériens s'incrustaient en effet en territoire marocain aux côtés des séparatistes.
Plusieurs centaines d'entre eux s'étaient d'ailleurs fait prisonniers lors de la bataille d'Amgala en janvier 1976.
Les opérations de déminage effectuées par les Forces Armées Royales depuis la sécurisation des provinces du Sud, n'ont jamais cessé et se poursuivent à ce jour.
Compte tenu de l'importance que revêt cette opération et ses répercussions sur la sécurité des citoyens, et étant donné l'étendue des zones contaminées, le nettoyage des sites nécessite des délais importants et l'engagement de moyens énormes en personnel et matériel.
A cet effet, les Forces Armées Royales ont déployé trois Bataillons de combat du Génie équipés de moyens de détection et de neutralisation dans les Secteurs de Oued Draa, Saguia El Hamra et Oued Addahab.
Dès l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, ces opérations ont pris un caractère plus systématique, ciblant les zones suspectes selon un programme prédéfini.
Le Royaume du Maroc adhère pleinement et sans réserve aux principes de la convention d'Ottawa sur l'interdiction de l'utilisation, du stockage, de la fabrication et du transfert des mines antipersonnel.
En effet, étant l'un des pays n'ayant jamais produit, exporté ou transféré de mines, le Maroc continue d'appuyer les efforts menés sur la scène internationale pour l'aboutissement du processus visant l'interdiction complète de l'usage des mines.
Il importe de préciser que les seules mines antipersonnel dont disposent les Forces Armées Royales sont celles destinées à l'instruction ou utilisées dans le cadre du dispositif de défense.
Par ailleurs, l'organisation en 2005, de visites au Royaume au profit de représentants de l'action Anti-Mines des Nations Unies (UNMAS) et de la Compagnie Internationale contre les Mines Antipersonnel (ICBL), sont une preuve de l'engagement de notre pays en faveur de la convention.
La coopération maroco-sénégalaise en la matière s'inscrit dans ce cadre.
C'est parce que touché dans sa chair et disposant d'une expérience dans ce domaine que le Maroc a répondu favorablement à l'appel lancé par le Sénégal pour prêter main forte à ce pays frère, afin d'éliminer ces engins de la mort qui font des ravages parmi les populations innocentes de Casamance.
Le Royaume du Maroc, à travers son armée, consent des efforts considérables en dépit des conditions climatiques très sévères, des contraintes imposées par le terrain et de la mise en oeuvre d'une logistique aux dépenses élevées en vue d'assurer la dépollution totale de ce territoire infesté de mines. L'assainissement d'une grande partie de la zone a permis à la population civile de reprendre ses activités normales. Des manifestions sportives nationales et internationales engageant des centaines de véhicules et des milliers de concurrents de différentes nationalités se déroulent périodiquement, sans incidents, à travers tout le territoire.Cependant, l'épidémie des mines n'est pas totalement jugulée et des zones suspectes restent encore à dépolluer, mais le Maroc s'y emploie.
(Laâyoune, 26/01/07-MAP)

Thursday, January 25, 2007

Algérie : le GSPC toujours actif

La campagne de ratissage lancée par l’armée algérienne n’a visiblement pas affaibli le GSPC. Le groupe terroriste monte en puissance et intensifie ses attaques. Deux explosions de bombes se sont produites, lundi soir, dans la commune de Aïn Oulmane (wilaya de Sétif à 300 km au sud-est d’Alger), provoquant la panique parmi la population et faisant des dégâts matériels, rapporte mercredi la presse algérienne.La première explosion s’est produite près d’un établissement scolaire au centre-ville, suivie d’une deuxième déflagration, à cinq minutes d’intervalle, dans un secteur proche, causant des dégâts aux façades des habitations et endommageant un véhicule en stationnement, indiquent les journaux.Les services de la gendarmerie et des responsables du commandement militaire de la région se sont déplacés sur les lieux pour dresser un constat de la situation.Plusieurs quotidiens ont, par ailleurs, souligné que les forces de l’armée entreprennent une opération de ratissage dans les hauteurs de Monkorno, près de la ville de Médéa (90 km au sud d’Alger), à la recherche d’éléments armés qui s’activent sous la bannière du Groupe salafiste de la prédication et du combat (GSPC).Les renforts ont été dépêchés sur les lieux avec le recours au survol et au pilonnage des secteurs supposés abriter les refuges des groupes armés, souligne la presse algérienne.Le journal "Al Bilad" rapporte que des groupes armés ont opéré des mouvements vers cette région, venant d’autres secteurs investis par les forces de sécurité.Les habitants de plusieurs villages ont fait état de leur présence et leur entrée en contact avec les populations pour les déconseiller de revenir dans les secteurs jugés dangereux.Les forces de sécurité avaient fait distribuer au niveau de la wilaya de Médéa et d’autres régions, des tracts appelant les populations à les aider dans la lutte contre les groupes armés et à signaler tout mouvement suspect, à travers une série de numéros de téléphones mis à leur disposition.Il est à rappeler qu’un soldat a été tué et six autres ont été blessés par l’explosion d’une bombe artisanale dans les monts d’Erraguène, dans la région de Jijel (360km à l’est d’Alger) alors qu’ils patrouillaient.L’attentat est survenu, dimanche dernier, sur un chemin forestier situé entre les localités de Beïda et Garoua. La patrouille venait de quitter l’un des cantonnements installés ces dernières années dans cette région lorsque son véhicule tout terrain a été surpris par l’explosion d’un engin enfoui sur le bord de la route. Les autorités imputent l’attentat à une unité du GSPC, actif dans les monts des Babors. L’armée avait aussitôt déclenché une opération de ratissage pour tenter de retrouver les auteurs de cette attaque.Aux grands maux, les grands moyensPour son opération de ratissage, l’armée algérienne a mobilisé de lourds moyens matériels. Selon le journal l’"Expression", un important renfort a été déployé dans toute la région où a eu lieu l’attentat qui a visé la patrouille militaire. Des forces héliportées et des parachutistes ont été dépêchées pour participer à l’offensive, révèle le quotidien. Depuis un certain temps, le GSPC diversifie ses cibles : convois militaires, quartiers hautement sécurisés, commissariats…etc. D’après les observateurs, cette stratégie a pour objectif de démontrera que le groupe n’a pas perdu de sa force ou encore qu’il est toujours menaçant.
(map)

Une ONG sahraouie sollicite l'appui du maire de Séville pour éclaircir le sort de 800 portés disparus à Tindouf



Le président de l'Association des Portés Disparus victimes du polisario (APDP), M. Dahi Aguai, a remis, mercredi, au maire de la ville espagnole de Séville (sud), Alfredo Sanchez Monteseirin, un dossier sur les violations des droits des l'Homme dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien, et une liste de 800 victimes du "polisario" toujours portées disparues.
Le dossier, remis à un conseiller de M. Sanchez, comporte un rapport des services secrets espagnol datant de 1974 sur l'arrestation d'un grand nombre de sahraouis par les milices du "polisario", une liste des Sahraouis victimes des tortures et des exactions commises par les responsables du "polisario" et d'autres documents sur les démarches entreprises par l'APDP auprès d'organismes internationaux de défense des droits de l'Homme.
M. Aguai, lui même victime de ces exactions dans les geôles du "polisario", a exhorté le maire de Séville et toutes les personnes éprises de justice à faire pression sur le "polisario" et à lui demander de rendre des comptes sur la disparition de plus de 800 Sahraouis depuis le déclenchement du conflit du Sahara.
Il a également insisté sur la nécessité de faire pression sur l'Algérie pour l'amener à respecter les résolutions de la légalité internationale et à expulser les responsables du "polisario" impliqués dans ces atrocités, afin qu'ils soient jugés.
Par ailleurs, le président de l'APDP a envoyé une lettre ouverte aux acteurs de la société civile, réunis dans le cadre de la première foire des ONG actives dans le domaine de la coopération, tenue à Séville, exhortant leur soutien pour éclaircir le sort des disparus sahraouis.
Il a également fait part de la disposition de son ONG à collaborer avec la société civile espagnole dans des projets de développement dans les provinces sahariennes du Maroc au profit des populations locales.
(Madrid, 25/01/07 -MAP)

Wednesday, January 24, 2007

Smara : les mines du Polisario tuent encore

Les mines du Polisario continuent de faire des victimes au Sahara. Après le parlementaire istiqlalien Laâroussi, c'est au tour de deux enfants et d'un ancien parlementaire de faire les frais de ce lourd legs de la guerre.Chakib Benmoussa et Fouad Ali El Himma, respectivement ministre de l'Intérieur et ministre délégué à l'Intérieur, sont arrivés, hier en début d'après-midi, à Laâyoune pour étudier avec les autorités locales les derniers développements du dossier des mines antipersonnel qui n'arrêtent pas de faire des victimes parmi les populations. Selon des sources sur place, les deux ministres devraient examiner la mise en place, dès que possible, de groupes de travail pour des actions de déminage et de sensibilisation destinées à mettre fin à l’hécatombe. Les deux ministres devaient également assister à l'enterrement de Mohamed Khatri Joummani, l'une des dernières victimes de ces mines.Les mines antipersonnel ont fait de nouvelles victimes rien qu'en l'espace de quelques jours. Lundi, une fillette de huit ans a ainsi trouvé la mort dans la localité de Haouza à 200 kilomètres de Smara. La victime, Fatima Bent Ibrahim jouait avec un engin explosif dont la déflagration a d'ailleurs occasionné de graves blessures à son cadet, Mohamed. Ce dernier a été acheminé, grâce à un hélicoptère, vers l'hôpital militaire de Laâyoune.Pendant la même journée de lundi, les mines antipersonnel avaient fait d'autres victimes dont Mohamed Khatri Joummani, notable du Sahara, ex-parlementaire, président de la commune de Gueltet Zemmour et membre du Corcas. Le véhicule qui le transportait, ainsi que trois de ses compagnons, a sauté sur une mine dans la localité de Bekkari relevant de la commune de Bir-Anzarane. Jeudi dernier, c'était au tour du conseiller istiqlalien Mohamed Lamine Laâroussi de trouver la mort, dans la même région et pour les mêmes raisons. Le défunt se trouvait à bord de sa voiture en compagnie d'autres personnes qui s'en sont sorties avec de graves blessures. Les mines antipersonnel rendent périlleux les déplacements dans les régions du Sahara et notamment pour les bédouins, les nomades, les bergers et toutes les personnes empruntant les routes non goudronnées. A en croire les statistiques de l'Association marocaine des victimes des mines, arrêtées depuis 1979, ces explosifs ont fait plus de 360 morts, des enfants et des bergers pour la plupart. Aux morts, il faudra ajouter le fait que plus de 600 personnes gardent encore les séquelles de ces mines. La même association indique que les mines disséminées par le Polisario et l'armée espagnole sont celles qui posent aujourd'hui le plus de problèmes aux populations. En effet, l'armée marocaine dispose de cartes définissant les emplacements exacts des engins explosifs placés, pour la plupart, dans l'entourage du mur de sécurité pour éviter toute infiltration du Polisario dans la région de Smara.
(ALM 23/01/2007)

Tuesday, January 23, 2007

Explosion de la délinquance juvénile en Algérie Faute de stratégie , les pouvoirs publics éparpillent leurs moyens

A peine 16 ans au compteur et déjà lassé de vivre. Ceux comme Abed, qui ont entamé tôt la collection des funestes jours, vivent comme lui : dehors. Le gavroche fait partie de cette génération « patex ». La colle locale qui sans le vouloir a commercialement cartonné chez cette « race » de clients spéciaux : les enfants de la rue.
Avec sa bande de jeunes « mounharifine », les marginaux, Abed, le Rémi algérois, squatte depuis l’hiver dernier les abords de la rampe de la gare d’Alger. « C’est ici que je suis descendu le premier jour », régurgité par le train maudit de Constantine. Il fuguera de chez lui parce que le père, dit-il, lui faisait subir des « misères ». Il raconte, les yeux injectés de sang (effet de la colle), le regard aimanté au Tarik Ib’n Ziyad, les enfers traversés, les déchirures familiales… la loi de la jungle que la rue fait sienne, les passages à tabac, les vols, la manche… Son destin de jeune délinquant, qu’il n’a à aucun moment demandé à avoir, est pourtant des plus classiques. Les petits délinquants sont devenus, principalement dans les grandes villes du pays, une réalité incontournable. Le phénomène de la délinquance juvénile ne semble pourtant pas peser dans la balance des décideurs alors qu’il alimente grandement le sentiment général d’insécurité. La Gendarmerie nationale fait état de plus de 3700 mineurs arrêtés en 2005, contre 3123 en 2004 et 3076 l’année d’avant. Durant le premier trimestre 2006, les gendarmes ont interpellé 1027 mineurs impliqués dans différents délits. La DGSN, de son côté, estime à 11 302 mineurs (272 filles) impliqués dans divers délits. En 2005, le nombre de délits a augmenté de 4% par rapport à l’année 2004 où 10 965 délits de mineurs avaient été recensés par les services de police. Des raisons pour s’intéresser de plus près à ce phénomène, Hafida Aberkane en donnera une foule et pas des moindres. D’abord, l’argument démographique. La directrice du Samu social et ex-directrice du centre de rééducation pour filles mineures d’El Biar, auteur d’une intéressante étude sur l’approche de la délinquance et l’environnement social urbain, réalisée au milieu des années 1990, fait valoir les « deux tiers de la population algérienne » dont l’âge est compris entre 15 et 29 ans. Le second, un argument de taille : la force socialement active que constitue la jeunesse, peut dans le cas où elle n’est pas encadrée pour atteindre des objectifs de développement, générer des « dérapages sociaux », porteurs d’une instabilité politique et sociale permanente. Le développement de la délinquance juvénile en Algérie est préoccupant et grave, observe Mme Aberkane, et la prévention s’impose plus que jamais comme l’alternative première, sinon la seule d’après elle. Surtout que le phénomène semble avoir amorcé un changement. Des maux, des chiffres La délinquance juvénile, constate la directrice du Samu social, a évolué vers une délinquance de groupe alors qu’elle était « isolée » et de « besoin ». « Un enfant peut être considéré délinquant au sens technique du terme, lorsque ses tendances antisociales apparaissent si importantes qu’elles risquent d’en faire un objet d’une inculpation pénale », définit la psychologue. Ces « inadaptés » sociaux présentent des troubles d’intelligence, une arriération intellectuelle, ou des troubles émotifs. Les délits les plus fréquents chez les jeunes délinquants sont, entre autres, le vol, le vagabondage, la prostitution, la mendicité, l’usage et le trafic de drogue. Le vol demeure le délit principal avec 44 % d’après les statistiques de l’ONS. Celui-ci s’explique d’après notre interlocutrice par le fait que le jeune cherche à satisfaire les « besoins essentiels à sa survie. L’usage et le trafic de drogue chez les mineurs ne touchent pas que les « enfants de la rue ». La récente enquête de la Mediterranean School Survey Project on Alcohol and Other Drugs (MEDSPAD Algérie) indique que 17% des garçons scolarisés à Alger et âgés entre 15 et 16 ans ont déclaré avoir expérimenté le cannabis, contre 2% des filles. L’étude réalisée par la fondation Forem donne un taux plus « prononcé » 23,5% pour les garçons et 50 pour les filles. L’enquête de la Forem a touché une vingtaine de lycées d’Alger et quelque 2664 élèves. Dans une seconde étude consacrée aux enfants de la rue, la Forem estime leur nombre entre 15 et 20 000 à travers tout le pays. L’ONG internationale Terre des hommes, les estime, quant à elle, à 5000 enfants abandonnés, dont 1600 nouveaux-nés. Cette situation, explique l’ONG, est la conséquence de l’ostracisme frappant des mères célibataires. L’Observatoire des droits de l’enfant (ODE) fait ressortir dans son enquête nationale sur les enfants de la rue effectuée entre mars et mai 2006, dans trois grandes wilayas du Nord (Alger, Oran, Annaba) et une région de l’extrême sud (Tamanrasset), que sur les 189 enfants ciblés, 61% d’entre eux vivent de mendicité, 15 de vols et 2 de prostitution. Politiquement « incorrect » et moralement répréhensible, parler de racolage et de prostitution dans les milieux des jeunes, demeure un exercice de funambule. L’absence de statistiques officielles fiables et le tabou entourant cette question, font qu’il est difficile de se faire une idée précise sur l’ampleur du phénomène. Dans une étude publiée en juillet dernier sur le site de l’association de protection des enfants, le bouclier (www.lebouclier.org), le Dr Oukaci Lounis, maître de conférences à l’université de Constantine, relève que les réseaux de prostitution de mineurs sont « très bien organisés, bénéficient d’une ou de couvertures et utilisent du matériel perfectionné ». Ils disposent également de réseaux de plusieurs années en avance sur la police en matière de technologie utilisée et de moyens financiers colossaux. La famille, l’école, la rue : l’échec au pluriel ! Mais qu’est-ce qui pousse donc les jeunes algériens à basculer dans les géhennes de la délinquance, où survivre est du domaine exclusif de l’aléatoire ? Me Aberkane identifiera trois univers : la famille, la rue et l’école. Pour ce qui est de la famille, observe-t-elle, il a été constaté d’après l’expérience, que la plupart des délinquants est issue de parents divorcés, ou séparés, morts prématurément ou ayant abandonné l’enfant, ou issus de famille déficiente, ou polygame. Sur le même front, la cellule d’écoute et de prévention de la délinquance de la Gendarmerie nationale (créée en 2005) met en avant « l’instabilité » de la cellule familiale et le « déficit » en communication dans la famille. Une réalité qui explique en partie la montée en puissance de la délinquance juvénile. Melle Boukhaoula, psychologue, animatrice de ladite cellule, explique que c’est souvent cette même instabilité qui pousse les mineurs à quitter le domicile familial dans le cas où celui-ci existe. L’abandon de domicile, volontaire ou forcé, ouvre ainsi les portes grandes à la prostitution, le deal, la violence subie ou sécrétée. C’est également l’avis d’un magistrat à la cour d’Alger. Se basant sur son expérience d’ex-président à la chambre des mineurs, il attribuera la « flambée » de la petite délinquance à l’éclatement de la cellule familiale. « Le divorce, dit-il, est l’une des causes les plus récurrentes dans les situation s que j’avais à traiter ». Jugeant par ailleurs que dans les conditions actuelles, force est de constater que la rue a largement supplanté et même pris le dessus sur la cellule famille. Le modèle est manifestement plus fort et nettement plus dominant. L’autre point important aux yeux du magistrat est la responsabilité « civile » des parents. Bien que la loi consacra des articles à ce volet, rendant — dans des situations précises — des parents, en partie, responsables des délits et crimes de leur progéniture et prévoit même des poursuites judiciaires, l’affirmation de cette responsabilité est impossible dans le contexte actuel. Un contexte où ni la famille, encore moins l’école, ne sont exempts de reproches, au demeurant fondés. L’échec scolaire, ou la déperdition, est ainsi au cœur de la matrice de l’anéantissement social, dont les jeunes individus sont les maillons faibles. L’Etat pénal… et la mer de détresse Les préoccupations des jeunes, le syndicaliste Redouane Osmane de la Coordination des lycées d’Alger (CLA) en connaît un sacré bout. Professeur de français au lycée Emir Abdelkader, dans le populeux Bab El Oued (Alger), pendant de longues années, M. Osmane ne se dérobera pas alors qu’il est sur son terrain favori. Il est impensable, explique-t-il, d’appréhender le phénomène de la délinquance sans faire le lien direct avec les conditions socio-économiques du pays. La déperdition scolaire est de ces terreaux dont la délinquance se nourrit sans craindre l’excès. Chaque année, d’après le porte-étendard du CLA, 400 000 élèves du palier primaire et 170 000 collégiens et lycéens sont recalés du système éducatifs. Plus d’un demi-million d’exclus dont la société hérite annuellement sans trop savoir quoi en faire. Le chômage, l’absence de perspectives, de loisirs, d’un travail de proximité sociale, d’aide à la réalisation de projets collectifs ou individualisés des jeunes, sont autant de voies que la délinquance a systématiquement exploitées pour déboucher sur les proportions que l’on reconnaît présentement à celle-ci. Aussi, il critiquera les solutions institutionnelles ou « répressives ». « La question, dit-il, ne peut se régler par l’instauration d’un Etat pénal ». Une petite pierre « osmanienne » dans le jardin du nouveau procureur général d’Alger qui annonçait, il y a quelques semaines, la décision des instances judiciaires de durcir le traitement des affaires liées à la petite délinquance. Pour le syndicaliste, la méthode répressive n’est jamais allée jusqu’à attaquer le mal à sa racine. « Sans préparation, conclut Osmane, le jeune se noie inexorablement dans une mer de détresse individuelle ». - L’écoute, denrée socialement rare, existe néanmoins sous l’impulsion de quelques associations et organisations dites de « masse ». A ces dernières et malgré leurs propres limites et les desseins intéressés qui accompagnent les actions de ces mouvements, des affidés du système ont ce « pâle mérite » d’exister en attendant bien sûr l’entrée en scène des professionnels du social. Abederrahmane Araâr, responsable national des Scouts musulmans algériens (SMA), chargé des services et du développement, nous explique que les scouts se sont investis depuis 2004 dans l’encadrement des mineurs en difficulté. L’idée, à laquelle participent des éducateurs spécialisés du département de la justice, consiste en la création de trois groupes pilotes dans les centres de rééducation d’Alger, Sétif et Oran, où sont ouverts des cercles de discussion avec les jeunes en difficulté. Les boy-scouts organisent également avec les jeunes délinquants des ateliers d’animation, des sorties, des camps d’été etc. La difficulté, indique M. Araâr, réside dans la « frilosité » et les « réticences » de l’administration judiciaire à accorder aux bad boys les autorisations de sortie des centres, indispensables à la concrétisation de certaines parties du programme. « C’est dû, estime le responsable, à l’incompréhension entourant la démarche des scouts ». « Avant qu’il ne soit délivré, le sésame transite par plusieurs paliers de responsabilité, passant du procureur au juge des mineurs, par l’administration pénitentiaire et le directeur de la prison… Un temps fou pour parfois n’avoir droit qu’à un niet. Les choses se seraient nettement améliorées ces derniers mois », poursuit M. Araâr. Du bad boy au boy-scout ! Les SMA ne compteront pas s’arrêter en si bon chemin. L’opération initiée, voilà deux ans, qui prévoyait une prise en charge même après la libération des jeunes détenus a eu des impacts positifs. Certains se sont vu proposer une intégration aux scouts. M. Araâr citera plusieurs cas de figure, observés à Mostaganem, Laghouat et Ghardaïa où des jeunes délinquants ont été enrôlés sous la bannière des kechafa. La réussite de ces jeunes à intégrer des groupes de scouts est considérée comme la preuve « indiscutable », le baromètre d’une réinsertion sociale possible. Des centres relais pour la réinsertion de cette catégorie (24 à travers le pays) devraient de ce fait voir le jour d’ici à la fin 2007. Actuellement et selon les statistiques fournies par les scouts, il y a plus de 600 détenus mineurs à travers les centres pénitentiaires du pays. Chez les scouts, on considère que la délinquance est profondément liée à la situation sociale et économique du pays. « C’est aussi le résultat de l’absence de participation de la jeunesse à la prise de décision, d’absence de dialogue entre jeunes et adultes et d’une politique nationale de prise en charge des adolescents. » Actuellement, il existe 35 centres de rééducation et de protection (CSR et CSP) pour tout le territoire national pour une capacité d’accueil de 3770 places. Les CSR et CSP sont sous le contrôle du ministère de la Solidarité nationale. Les placements dans ces centres se font sur décision du juge des mineurs. Les jeunes en difficulté ne vont pas tous chez les scouts bien évidemment. Certains sont même devenus des… éducateurs. Les « psycho bus » et le Samu scolaire, deux expériences algéroises lancées par la Confédération nationale du mouvement associatif emploient, après une formation spécialisée, d’anciens délinquants. Plan Marshall pour la jeunesse Très actif et sous les bonnes grâces du chef de l’Etat qui le soutient, à l’occasion « indéfectiblement », le président de la confédération, Abdelkrim Abidet se fait le chantre de « l’insertion par le métier ». D’abord, il faudrait « réhabiliter le travail aux yeux de ces jeunes » qui « sont en rupture totale avec l’ordre social », déclare-t-il. Au traitement de la délinquance, Abdelkrim proposera le traitement de la « pré-délinquance ». Pour ce faire, le gouvernement doit mettre en œuvre un plan Marshall au profit des jeunes. Les placements dans les CSR coûteraient à l’Etat 50 millions/an, par jeune délinquant sans que l’internement soit constructif pour personne. « Quand le jeune sort à sa majorité, il n’a ni formation, ni métier, ni un endroit où aller ». Pour y remédier, préconise-t-il, obligation doit être faite à ces centres de s’ouvrir sur la réinsertion sociale et sur la formation professionnelle. L’Etat, pour combler le vide en la matière, doit également prévoir des relais de prise en charge, pour à la fois éviter la récidive et faciliter la réinsertion. Le défaut de prise en charge des enfants en difficulté n’est pas imputable d’après Abidet à un quelconque « manque de moyens » mais plutôt à un « éparpillement des énergies ». Chacun travaille de son côté sans ligne directrice et sans concertation aucune.En attendant, les jeunes délinquants, ceux qui sont comme Abed ou pire, ont déjà fort à faire avec la seule langue admise par l’Etat et la nation : l’indifférence au malheur d’autrui. « Si je survis à cet hiver, je vous jure que je ne resterai pas un jour de plus dans ce maudit bled ! », promet le Gavroche.
(el watan 23/01/2007)

Des groupes des séparatistes s'entraînent à Tindouf à la fabrication d'explosifs et au maniement des armes (presse)

Des dirigeants du "polisario" se livrent, dans la discrétion absolue, à l'entraînement de plusieurs groupes de séparatistes à Tindouf à la fabrication d'explosifs et au maniement des armes, rapporte mardi le quotidien "Assabah", citant des "sources informées".
Composés de dix personnes chacun, les groupes sont encadrés par "les milices du polisario", qui assurent la prise en charge et l'accueil des nouvelles recrues, arrivées à Tindouf, ajoutent les mêmes sources, qui soulignent que "plus de cinq groupes" se sont entraînés au maniement des armes et à la fabrication d'explosifs.
Ces groupes constituent une menace pour la sécurité et la stabilité de la région, selon les mêmes sources. Ces entraînements viennent corroborer les craintes de certains analystes, qui n'ont pas exclu la reconversion du Polisario au terrorisme, face au désespoir qui s'est installé parmi les populations des camps de Tindouf.
(Rabat, 23/01/07 -assabah)

Boueflika, amnésique,surréaliste et haineux vis à vis du Maroc

Au cours du toast offert en l’honneur de son hôte portugais, le chef de l’Etat a réitéré ce qui est pour tous une évidence, à savoir que la construction de l’ensemble maghrébin est à dissocier du problème du Sahara occidental. Ce n’est pas seulement une question de principe, puisqu’elle relève aussi du bon sens.Rien n’empêche, en effet, les cinq pays du Maghreb d’envisager l’édification d’un ensemble économique viable en laissant les instances onusiennes se charger d’un dossier de décolonisation, en vertu du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, tel qu’il est consacré dans la Charte de l’ONU.Aussi bien en 1988, à la réunion de Zéralda, qu’en février 1989, à Marrakech, qui a vu la naissance de l’Union du Maghreb arabe après l’adoption de ses statuts par les cinq chefs d’Etat maghrébins, le problème du Sahara occidental n’avait été un handicap majeur dans la construction maghrébine. Les institutions communautaires ont commencé progressivement à être mises sur pied: un Parlement consultatif, une présidence tournante, un secrétariat permanent, et les instruments économiques devaient suivre: une banque maghrébine, une monnaie commune, peut-être aussi une carte d‘identité commune, jusqu’au jour où tout ce bel édifice s’est effondré comme un château de cartes après les attentats de Marrakech en 1994. Si hâtivement mis sur le dos de l’Algérie par le Royaume chérifien, avant même d‘avoir entamé la moindre enquête, et bien sûr avant de se raviser, parce qu’en la matière on ne cache pas le soleil avec un tamis. Les dommages collatéraux de cette conclusion hâtive sont connues: des milliers de ressortissants algériens furent chassés manu militari du Maroc, la procédure du visa fut instituée, provoquant en retour la fermeture des frontières par la partie algérienne. Et c’est alors que le problème du Sahara occidental fut érigé en barrière infranchissable dans la construction de l’Union maghrébine. Ce fut une sorte de bouc émissaire diplomatique tout désigné.Pour en revenir au contexte dans lequel a été rappelée la position algérienne de principe, à savoir à l’occasion du toast offert en l’honneur de M.José Socrate, on remarquera le parallèle qu’établit le chef de l’Etat avec le Timor Leste, en rappelant que le Portugal s’était distingué par une «mobilisation remarquable» en faveur du droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple du Timor Leste ajoutant qu’il est particulièrement bien préparé pour percevoir l’importance d’un règlement juste et définitif de la question similaire du Sahara occidental.La position de l’Algérie se défend d’autant mieux qu’elle est conforme au droit international. Et c’est à juste titre que M.Bouteflika recentre le débat sur la question sahraouie en rappelant que c’est une question de décolonisation à parachever nécessairement au moyen du libre exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination, conformément au plan Baker ainsi qu’aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies. Pour sa part, depuis de nombreuses années, le Royaume essaie de torpiller ce plan Baker, du nom de l’ancien secrétaire d’Etat américain, en proposant un plan de règlement basé sur une prétendue autonomie accordée au peuple sahraoui sous souveraineté marocaine. Ce qui, bien entendu, remet en cause et le référendum d’autodétermination et tous les efforts consentis par les instances internationales depuis 1975, soit depuis le retrait de l’ancienne puissance occupante, l’Espagne de Franco. Quant aux relations intermaghrébines, on sait que l’Algérie a toujours rejeté toute médiation étrangère entre notre pays et le Royaume chérifien, considérant qu’il n’est pas utile d’avoir des intermédiaires pour dialoguer entre pays frères. C’est la raison pour laquelle M.Bouteflika rappelle également «l’attachement indéfectible de l’Algérie à l’idéal maghrébin en tant que choix stratégique incontournable».
اذا لم تستحي فافعل ما شئت
(l'expression 22/01/2007)

Monday, January 22, 2007

Algérie : l’économie ne carbure plus

L’économie algérienne peine à trouver le chemin de la croissance. Selon un rapport, le rythme de la croissance algérienne est en deçà de la moyenne réalisée par les autres pays arabes.
Les recettes pétrolières qui ont atteint des niveaux record n’ont visiblement pas profité à l’économie algérienne toujours en panne de croissance. En tout cas, selon un rapport établi par quatre organisations spécialisées, le rythme de croissance de l’économie algérienne a connu une baisse de 20,6% en 2005. Un rythme qui demeure, d’après ce document, en deçà de la moyenne réalisée par la plupart des pays arabes.Ce rapport a été élaboré par le secrétariat général de la Ligue arabe, le Fonds arabe de développement économique et social, basé au Koweït, le Fonds monétaire arabe et l’OPAEP (Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole).Et il en ressort que la majorité des pays arabes a, en fait, maintenu un taux de croissance positif de leur produit intérieur brut (PIB) durant l’année 2005, sous l’effet notamment de la hausse des prix de pétrole. L’Algérie reste exclue de ce mouvement de croissance et ce malgré la hausse de ses recettes pétrolières durant la même période. Ces conclusions joignent celles établies par rapport annuel de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Au volet des investissements étrangers directs, la CNUCED avait, en fait, révélé que par apport à des pays comme l’Egypte, le Nigeria, la Guinée équatoriale, l’Algérie n’attire pas d’investissements, pourtant seul facteur capable de doper l’économie. En matière d’investissement, l’Algérie figure parmi les pays les moins désirables en raison notamment de la bureaucratie algérienne, de la complexité du système financier et les difficultés d’accès à la propriété foncière. Sans parler de la corruption. L’Algérie est aussi proie à une montée inquiétante de l’insécurité. Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) continue à défier les autorités algériennes en s’attaquant à des cibles censées être bien sûres comme les quartiers où résident les ressortissants étrangers. La dégradation de la situation sécuritaire à elle seule n’explique cependant pas la méfiance des investisseurs étrangers à l’égard de l’Algérie. En fait, le rapport de la CNUCED avait révélé que des pays instables comme le Tchad ou encore l’Angola sont mieux cotés. L’industrie n’est pas le maillon faible de l’économie algérienne. En Algérie, rien ne va plus. Le système financier s’est écroulé comme un château de cartes après l’affaire Khalifa. Une affaire qui a mis à nu la gestion bancaire dans ce pays.En moins de trois ans, les faillites des banques se sont succédées l’une après l’autre. Et le manque d’infrastructure, lui, n’encourage pas les investisseurs d’aller s’aventurer en Algérie. Alors que le pays a besoin de grands projets pour pouvoir enfin décoller, le gouvernement algérien n’a pas trouvé mieux que de payer ses dettes par anticipations auprès du Club de Paris. Une sorte de message politique. Mais ne dit-on pas que «le ventre vide n’a pas d’oreille» ! L’économie algérienne face à la contrefaçon La contrefaçon est devenue, en quelques années, un véritable fléau en Algérie. Un phénomène fort lucratif qui touche plus particulièrement les secteurs du tabac, des cosmétiques et des pièces détachées automobiles. Le préjudice économique est important pour l’Algérie: selon une étude menée par le Groupe de protection des marques en Algérie (GPM), la contrefaçon fait perdre à l’économie algérienne chaque année plus de 20 milliards de dinars, 7.000 emplois et 14 milliards de dinars en recettes fiscales. Et cela sans préjuger des conséquences sur la santé des consommateurs qui peuvent s’avérer dramatiques. Plus de 815.000 articles contrefaits ont été saisis par les douanes en 2006, révèle le représentant des douanes algériennes.Les cigarettes sont le premier produit touché (66% sont de la contrefaçon), suivies par les différentes pièces de rechange automobile avec 28%, l’électroménager avec 2% et enfin les produits cosmétiques avec 1%.
(ALM 20/01/2006)

Sunday, January 21, 2007

L'affaire Khalifa confirme que l'Algérie n'a fait aucun pas vers une démocratie réelle (LADH)

Les émeutes d'octobre 1988 avaient mis à nu le mode de gestion du pays et l'affaire Khalifa a confirmé que l'Algérie "n'a fait aucun pas vers l'installation d'une démocratie réelle", a affirmé le président de la ligue algérienne des droits de l'Homme (LADH), M. Boujmaa Ghechir.
Selon le président de cette ONG, cité samedi par le quotidien El Watan, le scandale financier de Khalifa, qui se poursuit à Blida (50 km au sud-ouest d'Alger), interpelle tous les Algériens pour édifier un Etat des institutions avec une justice indépendante, une société civile autonome et surtout un système d'intégrité dont le pays a besoin.
Dans le même ordre d'idées, M. Ghechir déplore l'absence d'une volonté politique réelle pour lutter contre la corruption, estimant, à propos de la nouvelle loi contre ce fléau, qu'au contraire celle-ci "encourage la corruption parce qu'elle évite de préciser comment sauvegarder le patrimoine public".
La loi sur la corruption "encourage" également les responsables à ne pas déclarer leur patrimoine et à fuir certaine situation, a-t-il ajouté, soulignant que dans la plupart des grosses affaires se dissimulent des prête-noms utilisés par de hauts responsables de l'Etat. Comment expliquer que Abdelmoumen Khalifa devienne milliardaire à 36 ans?", s'est-il exclamé.
Commentant les informations rapportées par des observateurs selon lesquelles il y a une direction préétablie qui désigne des lampistes et épargne les décideurs, le président de la LADH a relevé que la juge (qui préside les séances), est "liée par un arrêt de renvoi qui définit les inculpés et les chefs d'inculpation et elle est tenue de respecter son contenu".
Soulignant que l'affaire Khalifa a démontré également que le pouvoir de l'argent l'emporte sur le pouvoir politique, le président de la LADH se demande si l'Algérie ne se dirige pas vers un "Etat de la mafia" lorsque des ministres vont "mendier" des billets d'avion et des personnes achètent des voix pour entrer au Sénat.
Le parti du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) considère, pour sa part, que les vrais coupables dans l'affaire Khalifa n'ont pas été convoqués, estimant que ce procès est entaché de politique allié aux pertes économiques.
Réagissant au déroulement du procès, le RCD, cité samedi par le quotidien arabophone +Ech-chourouk El Yaoumi+, se demande comment peut-on convaincre les observateurs et les partenaires économiques de cette fuite de fonds importants à l'étranger à l'insu des autorités. Pour le RCD, le procès Khalifa n'est ni plus ni moins qu’"un règlement politique" sans désigner réellement les vrais coupables.
Le quotidien +Algérie News+ publie, quant à lui, les résultats d'un sondage faisant ressortir qu'une majorité de l'opinion publique algérienne ne croit pas en ce procès tant que le principal accusé Abdelmoumen Khalifa ne vient pas à la barre expliquer et révéler les noms des instigateurs de ce scandale financier.
Dans un éditorial sur "L'Algérie en stand-by", le journal +El Watan+ écrit que la vie institutionnelle du pays semble suspendre son cours depuis l'ouverture de ce procès et après les révélations faites par les accusés quant à l'implication de hautes personnalités que la justice aura à confirmer ou à infirmer.
Le procès, qui se déroule à Blida, ajoute le journal, s'est transposé sur la place publique donnant lieu à un tribunal populaire parallèle qui a déjà jugé et prononcé son verdict dans cette affaire en réclamant des têtes couronnées : les puissants soutiens qu'auraient apporté les hautes sphères à Khalifa, sans lesquels l'empire de ce dernier n'aurait pas existé.
L'éditorialiste relève ensuite que les cercles du pouvoir sont inquiets car des noms de personnalités non cités dans l'arrêt de renvoi sont balancés par les accusés, ajoutant que les effets de l'affaire Khalifa sur la vie nationale se font déjà lourdement sentir.
"La vie politique et institutionnelle, économique, voire sportive, est entrée depuis le début du procès dans une profonde léthargie", fait-il remarquer, soulignant que le pays entier est en stand-by: les entreprises et organismes dont les responsables sont mis en cause dans l'affaire Khalifa, le monde sportif, les hauts responsables de l'Etat impliqués à un titre ou à un autre, les "intouchables" qui ne savent pas combien de temps durera "leur immunité". "Qui a dit que le groupe Khalifa n'était pas un Etat dans un Etat ?", s'interroge en conclusion le journal.
Le quotidien Français Le Monde , daté de samedi, rapporte que le procès Khalifa met en cause des responsables politiques algériens, relevant que les audiences ont établi que des dirigeants d'organismes publics et des ministres faisaient antichambre chez Rafik Abdelmoumen Khalifa pour profiter de ses libéralités.
Ce procès met au jour la gestion fantaisiste de la banque Khalifa, mais il n'apporte pas de réponse à la question qui taraude les Algériens: comment une telle escroquerie a-t-elle pu durer trois ans et demi?, note le quotidien pour qui, l'opinion algérienne a du mal à croire que cela a pu être possible sans protections politiques
(Alger, 20/01/07 MAP)

Saturday, January 20, 2007

Nouveau visage du terrorisme islamiste: une filliale algérienne d'AL QAEDA

Jusqu’aux deux attentats aux camions piégés dans les banlieues d’Alger, le 29 octobre, l’Algérie avait connu son mois de Ramadan le moins violent depuis quinze ans, avec vingt-sept morts, contre trois cents en moyenne dans les années 1990. Le ralliement du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) à Al-Qaida inquiète néanmoins, et d’abord en France, qualifiée d’« ennemi numéro un ».
Par Mathieu Guidère
Dans une vidéo diffusée le jour anniversaire des attentats du 11-Septembre, M. Ayman Al-Zawahiri, numéro deux d’Al-Qaida, annonçait une « bonne nouvelle » : le rattachement officiel à Al-Qaida d’une organisation algérienne connue sous le nom de Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). La France, qui se targue pourtant de n’avoir pas, en Irak, suivi les Etats-Unis dans leur « guerre contre le terrorisme », était clairement désignée comme une cible, au même titre que les Etats-Unis : « Cette union bénie sera un os dans la gorge des croisés américains et français (...) et fera naître la peur dans le cœur des traîtres et des fils mécréants de France. »
L’émir algérien du GSPC, M. Abou Moussab Abdel Wadoud, répondait à M. Al-Zawahiri dès le lendemain par la publication d’une lettre d’allégeance, dans laquelle il promettait de suivre M. Oussama Ben Laden « jusqu’au martyre ». Il y détaillait les raisons qui l’avaient conduit à se rallier à Al-Qaida : sa ligne est « conforme au Coran et à la tradition du Prophète », « ses fatwas sont conformes à la charia », « sa politique est sage et bien guidée ». Mais surtout, dit-il, « nous avons entière confiance en la foi, la doctrine, la méthode et le mode d’action de ses membres, ainsi qu’en leurs chefs et leaders religieux ».
Ce ralliement illustre une dynamique plus large, qui définit le nouveau visage mondial du terrorisme islamiste : l’articulation de groupes armés disposant d’un fort ancrage local à un vaste réseau transnational, un phénomène dans lequel Al-Qaida, aussi affaiblie soit-elle d’un point de vue opérationnel, joue le rôle de référent symbolique et dont le conflit irakien constitue le principal catalyseur. Malgré les succès proclamés par les services de sécurité, l’influence d’Al-Qaida n’a jamais été si forte, et son emprise idéologique sur les mouvements radicaux dans le monde musulman n’a cessé de croître. Jusqu’ici, le Maghreb était resté relativement à l’abri de cette mouvance globale ; mais, avec le rattachement officiel du GSPC, la donne est en train de changer.
Le GSPC a été créé à la fin des années 1990 par des dissidents du Groupe islamique armé (GIA) algérien, responsable des attentats terroristes de 1995, à Paris. Il a désigné la France, maintes fois, comme son « ennemi numéro un », et plusieurs cellules de sympathisants ont été démantelées à temps durant les dernières années, en France et ailleurs en Europe. Malgré les tentatives d’infiltration et de manipulation par les services algériens (1), le GSPC demeure très actif au Maghreb en général et en Algérie en particulier, où il semble être parvenu à faire avorter le processus de réconciliation nationale inauguré par la charte adoptée en septembre 2005, à laquelle il s’est montré d’emblée hostile.
Alors que celle-ci devait permettre de rétablir la paix dans le pays, un an plus tard ses résultats sont limités. Certes, « plus de deux cent cinquante terroristes » ont déposé les armes et « plus de deux mille islamistes » ont été amnistiés en application de ses dispositions. Mais le ministère de l’intérieur algérien révèle, dans le même temps, que, « sur une année, environ cinq cents terroristes ont été abattus ou capturés par les forces de sécurité (2) ». Le GSPC – toutes factions confondues – a revendiqué quant à lui, entre le 1er janvier et le 30 septembre 2006, une centaine d’opérations, presque toujours meurtrières, dans diverses régions du pays : attaques contre des postes de police ou de gendarmerie, des unités de l’armée en patrouille, des fourgons blindés, assassinats ciblés, recours aux mines antipersonnel.
Parallèlement, le GSPC a tâché d’inscrire son action dans une dimension plus internationale. Il n’a pas manqué une occasion de faire connaître sa position, que ce soit concernant la situation en Afghanistan, en Tchétchénie, au Liban, en Somalie ou au Soudan. Surtout, il a cherché assidûment à se placer sous la bannière d’Al-Qaida, et donc à remplir les « conditions » d’un tel rattachement. L’émir du GSPC a lui-même fait état, dans son communiqué de ralliement, de « tractations et de discussions intenses qui ont duré près d’un an ». Ainsi, le GSPC n’a pas été admis au sein d’Al-Qaida par simple opportunisme, mais à l’issue d’un long rapprochement entre les deux organisations. C’est là que le conflit irakien a joué un rôle déterminant à la suite de l’amorce d’un dialogue avec Al-Qaida au « pays des deux fleuves » (la Mésopotamie) et de la reproduction du modèle offert par cette organisation.
Sur les sites internes fréquentés par les partisans et les sympathisants du djihad, plusieurs messages adressés par le commandement d’Al-Qaida ont félicité le GSPC pour son « action djihadiste » en Algérie. Le tournant s’est confirmé quand, en juin 2005, le GSPC a reproduit une lettre émanant du « chef de la division média d’Al-Qaida », M. Abou Maysara Al-Iraki, félicitant le GSPC pour son « opération victorieuse » menée peu avant en territoire mauritanien contre une caserne des forces de sécurité. C’était là la première action d’envergure du GSPC chez les voisins de l’Algérie. D’autres actions du même type amèneront du reste M. Ben Laden lui-même à faire l’éloge des « moudjahidins algériens ».
La France dénoncée
En juillet 2005, le GSPC a de son côté félicité Al-Qaida en Irak pour avoir capturé des diplomates algériens, Ali Belaroussi et Izzedine Belkadi. Dans son communiqué, il appelait même à « appliquer le jugement de Dieu sur eux », c’est-à-dire à les exécuter. Le mois suivant, l’émir Wadoud réitérait son soutien à l’assassinat de ses compatriotes.
Depuis, les deux organisations terroristes semblent être sur la même longueur d’onde. A la mi-août 2005, un communiqué d’Al-Qaida était repris par le GSPC et adressé aux « jeunes de la nation » pour rejoindre « le djihad contre les renégats en Algérie ». Et, fin août 2005, Al-Qaida fustigeait dans un message de rappel l’« opposition de la France croisée au voile musulman ». Dans la foulée, le GSPC publiait, en français et en arabe, sur tous les forums et sites Internet islamistes, un appel incitant les Algériens vivant sur le territoire français à « apporter leur soutien à leurs frères moudjahidins en Algérie ». La France y était dénoncée pour son aide au régime du président Abdelaziz Bouteflika, et le GSPC appelait ses sympathisants à la « vengeance ».
L’année 2006 voit le renforcement des liens entre les deux organisations. Des communiqués concordants ou concomitants concernent divers événements internationaux (Tchétchénie, Afghanistan, Soudan, Liban). La mort d’Abou Moussab Al-Zarkaoui en Irak, le 7 juin 2006, donne lieu à un long communiqué de condoléances de la part de l’émir du GSPC. En retour, dans une lettre de remerciement, M. Al-Iraki félicite M. Wadoud pour sa « communication efficace pour la mobilisation de la nation en faveur du djihad ».
Ce message renvoyait à une recommandation faite par Al-Qaida début 2006 aux responsables du GSPC, leur rappelant l’importance de la propagande. Le développement des moyens de communication adéquats s’est révélé, par la suite, l’aspect le plus flagrant d’un alignement du GSPC sur les pratiques d’Al-Qaida. Plusieurs innovations majeures méritent d’être signalées.
Au cours des derniers mois, le GSPC a d’abord mis en place une liste de diffusion régulière et sécurisée sur laquelle il fournissait le relevé de ses opérations, ses communiqués de revendication, ainsi que ses documents officiels audio et vidéo. D’abord mensuelle, cette liste est rapidement devenue hebdomadaire. Son contenu est repris intégralement par les autres listes de diffusion islamistes, preuve que le GSPC a intégré le cercle très fermé des groupes djihadistes reconnus à l’échelle du monde musulman et non plus seulement à l’échelle locale.
De plus, imitant les publications de l’insurrection irakienne et en particulier celles d’Al-Qaida en Irak, le GSPC a relancé dans la foulée son magazine intitulé Al-Jamaa (« Le groupe »). Il s’agit d’un mensuel d’une trentaine de pages, qui s’inspire désormais des rubriques et de la mise en forme des magazines d’Al-Qaida en Irak et du groupe Ansar Al-Sunna. Le n° 6 d’Al-Jamaa, par exemple, compte trente-six pages et traite aussi bien des opérations internes du GSPC que des événements en Irak, au Maroc ou en Tchétchénie. Le magazine publie de larges extraits d’avis des maîtres à penser du salafisme (doctrine rigoriste et passéiste de l’islam dont est dérivé le djihadisme). Largement diffusé sur les forums d’Internet, il possède des relais efficaces qui permettent de le retrouver sur plusieurs sites du réseau mondial aussi bien en Europe que dans le monde musulman.
Depuis janvier 2006, le groupe algérien a également fait de gros efforts pour proposer aux internautes un site complet et mis à jour. En raison des attaques continues des services de sécurité, ce site a changé plusieurs fois d’adresse et n’est plus accessible que par intermittence. A la date du 10 septembre 2006, le compteur du site affichait quatre-vingt-cinq mille visiteurs, avec une moyenne de plus de dix mille visiteurs par mois.
Dans la rubrique consacrée à la « doctrine » figure un texte écrit par l’une des figures de proue de l’islamisme radical au Proche-Orient, M. Abou Mohammad Al-Makdissi, emprisonné en Jordanie depuis plusieurs années. La « doctrine » inscrit notamment le GSPC dans le sillage du Groupe de l’unicité et du djihad fondé et dirigé par Al-Zarkaoui, avant son allégeance à M. Ben Laden et sa nomination à la tête d’Al-Qaida en Irak.
Depuis la mort d’Al-Zarkaoui, les principaux chefs du GSPC ont veillé, à travers une série d’entretiens disponibles sur le site Internet du groupe, à justifier leurs positions extrêmes, notamment en ce qui concerne les attentats contre les civils. Ils y manifestent également une radicalisation au niveau idéologique et théologique avec un glissement du salafisme vers le djihadisme et le « martyre » face aux infidèles. Cette évolution ne les place pas encore au niveau d’intransigeance atteint par Al-Qaida en Irak, mais les signes d’un alignement prochain sont perceptibles, en particulier dans les récents documents vidéo du groupe algérien.
La vidéo est l’innovation majeure du GSPC au cours des derniers mois. Imitant la propagande d’Al-Qaida en Irak, le groupe algérien a mis sur pied un comité des médias (Lajna I’lamiyya) et exigé de tous ses commandants de filmer leurs opérations, de jour comme de nuit. Cette médiatisation des actions aurait galvanisé les combattants et redonné un nouveau souffle à un groupe isolé dans le désert et les montagnes d’Algérie.
En trois mois, deux vidéos ont été mises en ligne. La première dure à peine un quart d’heure et ne contient que le compte rendu filmé d’un seul commandant du GSPC. La réaction des internautes a été sans concession : le film est jugé « vide », « nul », et souvent comparé défavorablement aux chefs-d’œuvre de propagande produits par Al-Qaida en Irak. La seconde vidéo, diffusée début septembre 2006, a témoigné de progrès considérables. Elle dure une heure et demie et comprend des images plus dures et des actions plus spectaculaires. Se présentant comme une compilation d’opérations perpétrées aux quatre coins de l’Algérie, elle donne, de par la diversité même des opérations, l’impression d’une omnipotence du GSPC.
Bien que ces vidéos montrent toujours un GSPC victorieux, des pertes dans ses rangs sont reconnues – et c’est là que se ressent un glissement vers la doctrine du « martyre » d’Al-Qaida. Les films rendent compte d’une initiation spirituelle préalable au combat et glorifient les combattants morts, rappelant étrangement les films des « martyrs d’Al-Qaida », tournés à l’occasion de chaque attentat-suicide d’envergure en Irak. Même si, pour l’heure, le GSPC n’a revendiqué aucune opération de ce type en Algérie, la courbe empruntée par sa propagande tend vers cette forme de terrorisme suicidaire et spectaculaire qui constitue la marque de fabrique d’Al-Qaida.
Cela est d’autant plus inquiétant que le comité des médias du GSPC a emprunté tous les chants de guerre et la plupart des accompagnements sonores utilisés par Al-Qaida en Irak pour appuyer son propre message. Il a également adopté la technique des aveux filmés et des exécutions sanguinaires.
La dynamique d’internationalisation se perçoit également dans les profils des combattants décrits dans ces vidéos. Un reportage vante les qualités d’un certain Mounir le Tunisien, à la tête du camp d’entraînement du GSPC en Algérie. Un autre est consacré à une opération commune avec les « moudjahidins de Mauritanie ». L’Union du Maghreb arabe trouve son illustration dans une scène de liesse au cours de laquelle fraternisent des djihadistes algériens, marocains, tunisiens, libyens et mauritaniens, avec comme fond sonore les chants d’Al-Qaida qui résonnent dans le no man’s land du Grand Sahara.
(Mathieu Guidère,LE MONDE DIPLOMATIQUE)

Friday, January 19, 2007

Des éléments du "polisario" impliqués dans une tentative de trafic de 4.600 kg de drogue

Les forces de sécurité mauritaniennes ont réussi jeudi à mettre la main sur une importante quantité de drogue (4.600 kg), après avoir mis en échec une grande opération de trafic de stupéfiants dans laquelle sont impliqués des éléments du polisario, dans la région de Zouerate (à 820 km au nord-est de Nouakchott), apprend-on vendredi de source sure.
Citant l'enquête préliminaire des services de sécurité locaux, la même source a indiqué que des éléments du "polisario", venus du territoire algérien à bord de véhicules 4X4, se rendaient, de manière fréquente, à l'endroit où était cachée la marchandise dans la localité de Fdirik, à une vingtaine de kilomètres de Zouerate.Ces agissements ont fait naître des doutes chez les employés d'une société australienne de prospection minière qui ont vite fait d'alerter les autorités compétentes, a-t-on poursuivi, notant qu'au cours de leurs visites récurrentes, les éléments du polisario s'employaient à enterrer les quantités de drogue emballées dans 36 caisses.Cette alerte a amené les autorités militaires mauritaniennes à fouiller dans la région. C'est ainsi qu'elles ont découvert la drogue bien dissimulée sous des dunes de sable.Les personnes impliquées dans cette opération étaient sur le point d'entamer la phase d'écoulement de la drogue dans les pays de la région, à partir du port de Nouadhibou et des points frontaliers avec le Sénégal.Dans une autre affaire de trafic de stupéfiants, les autorités mauritaniennes ont arrêté la semaine dernière un élément du polisario après la saisie d'une quantité estimée à 232 kg de drogue qui a été ensuite détruite dans la ville de Zouerate.La région de Zouerate, connue par le calme et les coutumes de sa population opposée à la criminalité, est le théâtre, depuis un certain temps, d'activités suspectes commises par des réseaux mafieux relevant des milices du polisario, notamment les trafics de drogue et d'être humains, l'organisation de l'immigration clandestine et la revente des produits de l'aide internationale détournés des camps de Tindouf.
(map 19/01/07)

Thursday, January 18, 2007

Tindouf : le rapport qui accable

Alger Deux rapports d'inspection du PAM et du HCR montrent comment les aides aux populations sahraouies ont toujours été détournées. Le Croissant-Rouge algérien est accusé de manquer de transparence. Deux rapports des inspections générales du PAM (Programme alimentaire mondial) et du HCR (Haut commissariat aux réfugiés) ont été, pour beaucoup, dans la révision à la baisse des volumes d'aides humanitaires destinées aux camps de Tindouf. Ces deux rapports confidentiels remettent les choses au point concernant le sort réservé à ces aides humanitaires, la mauvaise gestion des organes chargés de leur distribution et l'opacité qui entoure toutes les opérations depuis l'arrivée des aides au port d'Oran jusqu'à la livraison à Errabouni. Les deux rapports réservent une bonne partie au CRA (Croissant-Rouge algérien) accusé de "taxer" le PAM qui ne dispose même pas de la qualité d'importateur "duty free" en Algérie. Une fois à Oran, relèvent les deux documents, les aides sont acheminées à Errabouni. "Pour une période maximale de cinq jours de trajet, certains véhicules mettent parfois entre 15 et 49 jours", souligne le rapport de l'inspection générale du PAM. Une fois à Errabouni, les aides sont livrées au CRS (Croissant-Rouge sahraoui) qui est très peu regardant côté documents légaux. Les aides sont distribuées aux populations sans que ces dernières signent en contrepartie. Elles ne disposent pas non plus de cartes de rationnement et les standards du PAM subissent de graves transgressions, notamment pour ce qui est de l'absence du panier d'aides. Dans les stocks, maintenus dans l’état d'anarchie, les responsables du Polisario procèdent à un "mélange des aides" de manière à ce que l'on ne distingue plus les aides du PAM de celles des autres donateurs. La même confusion, relèvent les deux rapports, est constatée chez le CRA qui traite avec une trentaine de donateurs étrangers. Cet organe algérien est accusé de solliciter un double financement pour le même projet, lit-on dans le rapport du HCR. Ces deux rapports accusent ouvertement les Algériens travaillant pour le compte des organismes onusiens de détournement et relèvent le manque de contrôle qui devient la règle en Algérie. Le rapport du PAM va encore plus loin pour parler de "différences inexplicables" entre le volume des denrées distribuées et celles en stocks et qui atteignent parfois des seuils allant jusqu'à 30 %. C'est ainsi que, rien que lors d'une vérification opérée en 2005, les contrôleurs du PAM s'étaient aperçus de la disparition de plus de 15.000 litres d'huile végétale. Alors que le sort de gigantesques quantités de lait en poudre et de légumineuses reste inconnu. Le PAM relève aussi que les espaces réservés au stockage n'obéissent à aucun contrôle et qu'il était devenu habituel de découvrir que la totalité des containers étaient souvent décadenassés. Pour les auteurs de ces rapports, les aides détournées finissent sur les marchés algériens et mauritaniens et ne portent pas uniquement sur les denrées alimentaires. Les deux rapports laissent supposer que les aides détournées finissent par bénéficier aux responsables du Polisario et notamment au cercle proche de Mohamed Abdelaziz."C'est une situation anormale et unique dans l'histoire du HCR", lit-on dans le rapport de cet organe onusien qui relève l'interdiction qui lui a toujours été signifiée (par Alger) de procéder à un recensement exact des populations de Tindouf et évaluer, de cette manière, le volume des aides nécessaires. Toutefois, le HCR, dans son rapport d'enquête, dit s'en tenir à une estimation de 90.000 personnes au lieu du chiffre de 156.000 personnes avancé par Alger.Mohamed Abdelaziz ordonne le verrouillage des campsLes familles sahraouies marocaines séquestrées dans les camps de Tindouf, au Sud de l'Algérie, viennent d'être privées d'autorisations de sortie des camps sur ordre de Mohamed Abdelaziz, chef des séparatistes du Polisario. Selon le Comité spécial chargé du Sahara marocain en Europe (CSSME), cet ordre a été donné à l'issue d'une réunion marathonienne de 15 heures, au cours de laquelle Mohamed Abdelaziz a ordonné aux responsables de cette entité (Polisario) de veiller à la suspension totale des autorisations de sortie des camps. «Si le mouvement de retour au Maroc se poursuit à la cadence actuelle, les camps se videraient», a-t-il admis.
(ALM 18/01/2006)

Wednesday, January 17, 2007

Les séquestrés des camps de Tindouf privés d'autorisations de sortie sur ordre de Mohamed Abdelaziz (CSSME)

Les familles sahraouies marocaines séquestrées dans les camps de Tindouf, au sud de l'Algérie, viennent d'être privées d'autorisations de sortie des camps sur ordre de Mohamed Abdelaziz, chef des séparatistes du "polisario".
Selon le Comité Spécial chargé du Sahara Marocain en Europe (CSSME), cet ordre a été donné à l'issue d'une réunion marathonienne de 15 heures, au cours de laquelle Mohamed Abdelaziz a ordonné aux responsables de cette entité (polisario) de veiller à la suspension totale des autorisations de sortie des camps. "Si le mouvement de retour au Maroc se poursuit à la cadence actuelle, les camps se videraient", a-t-il admis.
Anticipant les conséquences dangereuses d'une telle décision sur les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, le Comité a adressé une lettre au Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) pour réclamer "une intervention urgente" car "cette suspension s'ajoute au cortège des souffrances infligées au quotidien à ces populations, aggravant leurs conditions faites de privations de toutes sortes, de brimades et d'intimidations sans fin, sous l'oeil des autorités algériennes".
Pour apporter tout l'éclairage nécessaire et fournir davantage d'informations sur cette situation, le Comité demande à être reçu au siège du HCR et à tenir une réunion avec le Haut Commissaire de l'organisation onusienne avec pour objectif de mettre fin aux souffrances des séquestrés.
Le Comité dénonce, par ailleurs, les traitements inhumains systématiques dont sont victimes ces populations et demande la levée du blocus imposé aux camps de Tindouf, ainsi que les détournements de l'aide humanitaire dévoilés par plusieurs rapports d'ONGs humanitaires et le refus d'effectuer un recensement de ces populations demandé à plusieurs reprises par le Comité, le HCR et par d'autres organisations des droits de l'homme dont Amnesty International.
(Genève 17/01/07 -map)

Tuesday, January 16, 2007

Les investisseurs fuient l’Algérie

Le rapport annuel de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) classe l’Algérie parmi les pays les moins attrayants pour les investissements directs étrangers.Comparativement aux autres pays de la région, l’Algérie n’attire pas suffisamment d’investissements étrangers directs (IDE). C’est le constat établi par le rapport annuel de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Évaluant le montant des investissements étrangers directs de l’Algérie entre 2005 et 2006 à un milliard de dollars, le rapport estime que ce chiffre reste très éloigné des seuils enregistrés par les pays d’Afrique du Nord comme le Maroc et la Tunisie.La CNUCED a, par ailleurs, révélé une nette augmentation de la valeur des investissements étrangers directs vers six pays africains pétroliers. Atteignant les 15 milliards de dollars, ces investissements représentent environ 48% de la valeur globale des IDE destinés à l’Afrique. Par apport à des pays comme l’Egypte, le Nigeria, la Guinée équatoriale ou encore le Tchad, l’Algérie n’a pas bénéficié de cette augmentation. En comparant les volumes d’investissements étrangers des pays africains, le rapport indique que l’Algérie se classe encore parmi ceux qui n’exploitent pas leurs capacités. Selon des statistiques de l’organisation mondiale, ce pays est classé loin derrière des pays comme l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Nigeria, qui ont attiré plus de 3 milliards de dollars entre 2005 et 2006.En Algérie, les hydrocarbures sont le secteur principal d’investissements, suivis des télécommunications, la pharmacie et des autres services. Les secteurs industriels ne reçoivent qu’une part de l’intérêt des investisseurs étrangers. Ceci est dû à plusieurs facteurs, notamment la bureaucratie algérienne, la complexité du système financier et les difficultés d’accès à la propriété foncière.Les considérations sécuritaires, bien que déterminantes en matière d’IDE, n’expliquent pas à elles seules cette position. En effet, comme le révèle le rapport, des pays instables comme le Tchad et l’Angola ont pu réaliser des scores meilleurs.Par ailleurs, le rapport de l’OCDE signale que les flux d’investissements étrangers directs dans la région de l’Afrique du Nord ont connu une évolution significative. Les pays du Maghreb ont ainsi attiré 13 milliards de dollars en 2005 (le Maroc a réalisé 2,9 milliards de dollars en 2005 et 2,3 milliards durant l’année écoulée), selon le rapport.L’Egypte a attiré des investissements de l’ordre de 5,3 milliards de dollars, le Soudan 2 milliards et le Nigeria 5,4 milliards, niveaux qui se justifient, pour ces deux derniers pays, par leur potentiel énergétique.Le pétrole maudit L’envolée des cours du pétrole a permis à l’Algérie d’engranger, encore cette année, des recettes record. Le pays avait affiché 45 milliards de dollars d’exportations d’hydrocarbures sur les dix premiers mois de l’année 2006. Et pourtant, le malaise social frappe presque l’ensemble de la population. Les professionnels de l’ensemble des secteurs se plaignent de la détérioration de leur condition de vie. À se demander où va l’argent de l’or noir
(Rachid Abbar avec Agences )

"La première dame des camps de Tindouf" brocarde la jeunesse desdits camps et tire sur les épouses des chefs d'Etat africains

"La jeunesse des camps de Tindouf manque d'enthousiasme, ne montre aucun intérêt pour la lutte et n'a qu'une passion les affaires". Ce n'est pas un journal marocain qui le dit, encore moins un responsable de notre diplomatie. Cet aveu d'une évidence notoire a été lâché, lors d'un entretien avec un journal espagnol, par "la première dame des camps de Tindouf", l'épouse de Abdelaziz El-Marrakchi, chef d'une "république" qui siège en république algérienne, mais aussi, et surtout, fille d'un officier des renseignements algériens.
Cette dame a eu au moins le mérite d'intégrer pour un moment l'exigence de la vérité.Pour la première fois en effet, un responsable des locataires de Tindouf ne botte pas en touche, ne marche pas sur les oeufs. Elle a plutôt dit vrai, nous faisant grâce -cerise sur le gâteau- de l'outrance dans la parole et de la langue de bois, deux ingrédients de la lourde diplomatie du parrain, une diplomatie qui tire sans discontinuer sur le voisinage et, bien au-delà, sur l'idéal Maghrébin.
Dire que l'odeur de l'appât de gain rode dans les camps de Tindouf, qu'elle s'y sent à pleines narines est une réalité. Nul ne peut en discuter l'évidence -un vrai foutoir qui symbolise fort bien le sens profond de cette célèbre maxime- : "quand la morale fout le camp, le fric cavale derrière".
La quasi-totalité des responsables du polisario ont fait fortune dans des conditions de rapidité dignes des jeux olympiques, avec des athlètes dopés. Il l'ont fait sur un territoire désertique, totalement inhospitalier sauf pour quelques espèces de reptiles, dépourvu de toute infrastructure, rebelle à toute ébauche d'activité économique : une véritable odyssée qui a une seule explication, à savoir que les responsables du polisario ont, en lieu et place du cerveau, un porte-monnaie.
C'est cette culture du gain rapide et illicite, de l'enrichissement sans cause, de détournements en tout genre, des dessous de table et de la surfacturation qu'ils ont inculquée à cette jeunesse, à laquelle "la première dame des camps" reproche son affairisme elle, qui ne vit pas la dure réalité des camps. Algérienne, elle ne vit pas non plus les affres de l'otage continuellement encerclé, en permanence épié avec comme seul décor des sentinelles doigts sur la gâchette et des miradors tous projecteurs activés.
"La première dame des camps" et son groupe sont manifestement mal inspirés de verser des larmes de crocodile sur une situation qu'ils ont eux-mêmes créée et entretenue et dont ils offrent par ailleurs un si triste exemple. Ils ne doivent pas se plaindre du comportement d'une jeunesse à laquelle ils n'ont cessé d'injecter, au fil du temps, un venin moralement mortifère.
Pour ces responsables, la question du Sahara n'est qu'un fonds du commerce, un flux de devises et de marchandises qui s'amplifie au fur et à mesure qu'augmente l'aide internationale quémandée à tour de bras au nom d'une population qui n'a plus qu'un seul souhait : fuir cet enfer de Tindouf, une prison pour les uns, un mouroir pour les autres.
Bref ! Quand "la première dame des camps" parle de "sa" jeunesse, c'est assurément un non évènement. C'en est un par contre, injurieux celui-là, quand dans ce même entretien, elle s'attaque ouvertement à toutes les épouses des chefs d'Etat africains. Ces épouses, dit-elle, "ne savent que marcher comme des oiseaux sur les tapis rouges et arborer beaucoup de bijoux".
Aux premières dames d'Afrique d'apprécier ce "verdict" de la première dame du néant, annoncée en 2005 comme propriétaire de 3 appartements à Madrid, alors que le chef des séparatistes, faute de banque, gère personnellement le "trésor" de "sa république" alimenté par le détournement des aides humanitaires internationales
(map 16/01/2007)

Monday, January 15, 2007

Khalifa : le mystère demeure entier

Le procès du groupe Khalifa continue à mettre à nu les défaillances du système bancaire algérien. Néanmoins, il n’a pas permis de jeter la lumière sur le système de prévarication auquel ces défaillances ont donné lieu. L’affaire Khalifa, à l’origine du plus grand scandale financier ayant secoué l’Algérie, continue par ses révélations à mettre à nu les mécanismes du système bancaire algérien. Au tribunal criminel de Blida (sud d’Alger) où se déroule le procès de l’ancien groupe, l’audition d’Akli Youcef, ex-caissier principal d’El Khalifa Bank, a résumé, à elle seule, la situation anarchique de la gestion de l’établissement bancaire.Akli Youcef a précisé qu’il recevait tous les fonds en dinars et en devises collectés à travers les autres agences d’Alger, qu’il les comptait avant de les mettre dans le coffre et que tous les montants étaient mentionnés dans un registre. Mais les sorties de fonds, elles, ne sont pas comptabilisées. «Par téléphone. Il (Abdelmoumen Khalifa) me dit de préparer 10 millions de dinars. Dans 15 minutes, ils sont mis dans une ch’kara (sachet). Quand il vient, il les trouve prêts et les prend», a expliqué Akli Youcef. Abdelmoumen Khalifa, l’ex-P-DG de l’empire Khalifa, demeure le grand absent de ce procès impliquant une centaine de personnes poursuivies pour « association de malfaiteurs, vol qualifié, escroquerie, abus de confiance et falsification de documents officiels». Actuellement, il vit à Londres. Et depuis le début du procès, la presse algérienne n’a cessé de s’interroger sur les raisons de son absence et pourquoi il n’a pas été extradé vers l’Algérie. Suite à ces interrogations, le Premier ministre algérien, Abdelaziz Belkhadem, a affirmé qu’il n’a y pas de «blocage» dans l’extradition demandée par Alger de l’ancien patron du groupe Khalifa. «Le traité d'extradition, paraphé entre l'Algérie et la Grande-Bretagne, a pris en considération le volet ayant trait à l'extradition d'Abdelmoumen Rafik Khalifa», a-t-il affirmé dans une déclaration à l’Agence algérienne de presse APS. «Il faut attendre maintenant la décision de la justice britannique», a-t-il ajouté. Dimanche, le quotidien "El Watan" s’est intéressé à un autre absent : Abdelouahab Karmane, ex-gouverneur de la Banque d’Algérie. « À qui profite le silence de Abdelouahab Karmane ? », s’interroge le journal. Ce dernier et son frère Abdennour, ancien ministre de l’Industrie ainsi que sa nièce, Yasmine, ex-responsable de l’antenne italienne du groupe Khalifa, ont décidé de boycotter le procès de Blida. « Les frères Karmane possèdent-ils des informations que l’opinion algérienne ignore ?», s’interroge "El Watan". «La manière avec laquelle ils mettent au défi la justice algérienne ouvre - c’est inévitable - la voie à des questions sur la démarche, choisie dès le départ, pour gérer le dossier Khalifa», observe la publication. "El Watan" n’exclut, d’ailleurs, pas que cette affaire ne soit «une variante d’un scénario dont le but "stratégique" serait simple à détecter : éviter que des choses dérangeantes soient dites devant les juges et devant la société algérienne».
(agences)

Polisario : Ghali s'en prend à Abdelaziz et El Bouhali

Rien ne va plus au sein de la direction du Polisario. Lors d'une dernière réunion, tenue au début de cette année 2007 à Bir Lehlou, Brahim Ghali, représentant des séparatistes en Espagne, s'en est violemment pris à Mohamed Abdelaziz le traitant d'impuissant face aux diktats de Mohamed Amine El Bouhali. De sources informées, on apprend que ce dernier avait menacé de torpiller le prochain congrès du Polisario (le 11ème prévu en octobre 2007) si Mohamed Abdelaziz accordait aux combattants les deux tiers des sièges réservés aux congressistes. Le chef des séparatistes avait l'habitude de noyauter les congrès du Polisario de militaires déguisés en civil. Il aurait, pour 2007, ordonné une forte augmentation de leurs émoluments.
(ALM 15/01/2007)

Saturday, January 13, 2007

Le GSPC Algérien s’infiltre en Tunisie

Selon un quotidien tunisois, la bande armée impliquée dans des affrontements meurtriers qui ont eu lieu en Tunisie serait liée au GSPC algérien.La bande armée impliquée dans des affrontements meurtriers fin décembre et début janvier en Tunisie s’est infiltrée d’Algérie et serait liée au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), a affirmé jeudi le quotidien tunisois pro-gouvernemental Echourouk.Des accrochages ont opposé cette bande aux forces de sécurité les 23 décembre et 3 janvier au sud de Tunis et se sont soldés par la mort de 12 personnes et 15 arrestations, selon les autorités qui n’ont donné aucun détail sur l’identité des personnes impliquées ni sur la nature de leurs projets.«Tous les éléments de la bande armée se sont infiltrés, par petits groupes, à travers la frontière algérienne», a affirmé Echourouk citant des «sources bien informées».La bande est «apparentée à un groupe salafiste s’activant sous diverses appellations» au Maghreb, poursuit ce journal arabophone privé, mentionnant le Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat (GSPC). Il désigne aussi le Groupe islamique combattant marocain (GICM) pour souligner que ces «groupes opérant au Maghreb recrutent des jeunes Maghrébins pour les entraîner à perpétrer des attentats dans leurs pays» respectifs. Le GSPC et GICM sont des groupes terroristes liés à Al-Qaïda, qui a déjà revendiqué en Tunisie l’attaque contre une synagogue de Djerba (sud) qui avait fait 21 morts, dont 14 touristes allemands, le 11 avril 2002. Echourouk assure en outre que «les éléments de la bande armée étaient contrôlés dès le départ par la sécurité tunisienne», réfutant des informations de presse selon lesquelles le groupe armé avait été découvert "par surprise" grâce à l’alerte d’un commerçant qui les approvisionnait en pain. Ce même quotidien avait indiqué mardi que le chef de la bande, Lassad Sassi, ancien gendarme tunisien, est mort des suites de ses blessures après avoir été capturé lors d’un violent accrochage le 3 janvier à Soliman (40 km au sud de Tunis). Le quotidien français "Libération" avait été le premier à révéler le 5 janvier le nom de Lassad Sassi, indiquant qu’il s’agit d’un ancien gendarme tunisien, qui serait passé par l’Afghanistan et l’Algérie. L’hebdomadaire tunisien privé Réalités reprenait à son tour jeudi la même thèse d’un groupe salafiste apparenté au GSPC algérien, en critiquant sévèrement le manque de données officielles crédibles sur les affrontements. Sans démentir ces informations, une source officielle a assuré jeudi à l’AFP que les autorités allaient incessamment communiquer les conclusions d’une enquête en cours, Tunis ayant évoqué jusqu’ici «un groupe de dangereux criminels».Les origines du GSPC Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) est un des derniers groupes armés terroristes d’Algérie. Il a été fondé en 1998 par Hassan Hattab, en dissidence du Groupe islamique armé (GIA), qu’il jugeait trop sanguinaire. Le groupe serait composé de 300 à 600 personnes au maximum, essentiellement dans l’est du pays, mais il serait aussi présent dans le centre et le sud. Il se démarque du GIA en élargissant la lutte au domaine international : France, Mauritanie. Le groupe est soupçonné d’avoir préparé un attentat contre la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et le Marché de Noël en décembre 2000. L’un des fondateurs du GSPC, Ahmed Zarabib a trouvé la mort le 17 janvier 2006 au cours de violents affrontements avec l’armée algérienne dans la région de Toudja.
(ALM)