Monday, October 23, 2006

Le polisario s'est livré à des exécutions extrajudiciaires de sahraouis dans les camps de Tindouf

M. Mostapha Bouh, ex-membre du polisario et qui a rallié la mére patrie a mis en lumière les exécutions extrajudiciaires auxquelles s'est livré le "polisario" contre des sahraouis dans les camps de Tindouf pour la simple raison qu'ils avaient une opinion différente. "Le polisario n'a pas été tendre envers les sahraouis. Il a exécuté sans tribunal, sans justice, sans avocats, des personnes pour leurs opinions, parmi lesquelles des proches de Mme Aminatou Haidar", a-t-il affirmé, soulignant qu'au Maroc, comme cela a été reconnu par des instances et par des observateurs étrangers, les procès se déroulent dans le respect des normes judiciaires internationales. Répondant aux allégations des animateurs d'un panel, organisé à Genève en marge de la deuxième session du Conseil des Droits de l'Homme, dont la dénommée Aminatou Haidar, présentée comme "défenseur des droits de l'homme", M. Bouh a souligné que les droits de l'homme sont indivisibles, reprochant aux intervenants leur flagrant parti pris. Il a, à cet égard, affirmé savoir de quoi il parle en sa qualité d'ex membre du Bureau politique du polisario, de "commissaire politique" de sa pseudo armée, de "gouverneur du camps d'Aoussered et d'autres camps à Tindouf" et d'ex "proche collaborateur" du dénommé Mohamed Abdelaziz. M. Bouh a notamment interpellé, Christiane Perregaux, enseignante à l'Université de Genève lui reprochant que son exposé était incomplet pour quelqu'un qui prétend suivre l'affaire du Sahara depuis 30 ans puisque l'intervenante n'a pas évoqué les violations graves des droits de l'homme dans les camps de Tindouf. "Si c'est par manque d'informations, c'est une grave omission et si ces violations sont passées sous silence, c'est une complicité car les droits de l'homme sont indivisibles", a-t-il martelé. Il a dans cet ordre d'idées, fait savoir que Aminatou Haidar et Mme Perregaux", qu'il a connues en sa qualité de haut responsable à l'époque du polisario, "savent toutes les exactions et les tortures dont les rescapés de Tindouf ont été victimes et dont ils gardent encore les séquelles dans leur chair et ce, dans le mépris le plus total des conventions internationales."Si le polisario n'est pas tenu de les respecter vu qu'il n'en n'est pas signataire, l'Algérie, elle, l'est", a-t-il fait remarquer. M. Bouh a estimé qu'il était temps de faire preuve de réalisme et oeuvrer pour une solution politique du conflit, car la proposition relative à l'organisation d'un référendum est tombée dans l'obsolescence. M. Mostapha Bouh est revenu à la charge lorsque le débat, devant porter sur les droits de l'homme, thème de la rencontre, a pris une tournure politique. Il a ainsi rappelé que l'histoire du Sahara est connue, exposant les différentes étapes ayant jalonné cette histoire, de l'avis de la Cour Internationale de Justice jusqu'à aujourd'hui, sans oublier les raisons de l'inapplicabilité de la solution liée à l'organisation d'un référendum dont le polisario endosse l'entière responsabilisé puisque lors de l'opération d'identification, il n'a pas hésité à jouer avec les chiffres des populations à recenser dans les camps pour faire croire au monde en la possibilité d'un Etat fiable. Il a rappelé que le Maroc avait accepté le premier Plan Baker refusé par le polisario mais a rejeté la proposition algérienne préconisant un partage du territoire en raison des incidences désastreuses qu'elle aura sur les familles et les tribus. "Aujourd'hui nous sommes dans une nouvelle logique, celle d'une solution négociée acceptable par toutes les parties, préconisée par l'ONU et entérinée lors du dernier Sommet des non-alignés", a dit M. Bouh, soulignant qu'il ne faut pas s'apesantir sur les résolutions des années soixante. La rencontre n'a pas attiré grand monde, mais la mission permanente de l'Algérie à Genève y a été fortement représentée avec pas moins de quatre diplomates.

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